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vendredi 29 février 2008

Mélange des genres, déni de démocratie

Les affiches de Michel Duchène, candidat aux élections cantonales, mélangent sciemment les scrutins et, au passage, font bien peu de cas de sa suppléante, Laurence Déssertine.

Je reviendrai sur le deuxième point : la place des élues et des candidates à l'UMP.

C'est aujourd'hui le mélange des scrutins qu'il me parait indispensable de dénoncer.

L'affiche de Michel Duchène est porteuse d'un très gros titre : "Michel Duchène, candidat aux élections cantonales, avec Alain Juppé

Qu'est-ce que c'est que ça ? Michel Duchène, qui a passé toute sa vie en politique, n'est-il pas capable de se présenter en son nom propre ? S'il est élu, son Papa Alain Juppé devra-t-il l'accompagner par la main pour siéger en séance (où il est d'ailleurs très absent) ?

Et surtout : établir une confusion entre le scrutin municipal et le scrutin cantonal est très coupable.

Combien d'électeurs en effet savent clairement ce qu'est une élection cantonale, qu'elle a lieu le même jour que l'élection municipale mais qu'elle est strictement différente d'elle, et surtout que les fonctions d'un Conseiller général sont différentes et indépendantes des fonctions municipales ?

Les électeurs ont suffisamment de difficultés à comprendre la complexité de notre système politique (par exemple, que le troisième canton où se présente M Duchène, est dans la deuxième circonscription dont je suis l'élue) : il faut tout faire pour rendre les scrutins lisibles, les enjeux compréhensibles et non pas faire de la politique du Prince, en présentant le Conseiller général comme une sorte de vassal du candidat maire.

Quand en finirons-nous avec ces pratiques politiques ?

L'affaire est d'autant plus déplaisante que sur l'affiche, le nom d'Alain Juppé se situe juste au dessus de la photographie de Laurence Déssertine qui mérite mieux.

Elle tourne franchement au ridicule à la lecture du document électoral de Michel Duchène, presque totalement occupé par les lettres de soutien d'Alain Juppé et de Madeleine et Hugues Martin.

Est-ce que, s'il est élu, Alain, Madeleine et Hugues excuseront ses nombreuses absences aux séances par un mot "Le petit Michel n'a pu se rendre aujourd'hui au Conseil Général car il avait mal au ventre..."

En réalité, tout cela n'est pas drôle du tout. J'espère que les électeurs du troisième canton apprécieront par contraste la campagne et le programme de notre jeune et rayonnante candidate Florence Lamarque, qui n'a besoin ni de mentor, ni de parapluie bien qu'il s'agisse de sa première campagne.

mardi 26 février 2008

La gestion municipale, de fausses vérités en vrais mensonges

En connaissance de l'expérience de la ville de Dresde, j'ai à plusieurs reprises interrogé le Maire de Bordeaux, en Conseil Municipal ou Communautaire, sur l'avis des experts de l'UNESCO concernant le projet de pont Bacalan-Bastide.

Par ces mêmes experts, Dresde s'est vue sommée soit de renoncer au classement au patrimoine mondial, soit de renoncer à son projet de pont sur l'Elbe. J'ai raconté dans ce blog le subterfuge par lequel la municipalité a renoncé au pont sans paraître fléchir devant l'Unesco..

L'actuel Maire de Bordeaux, comme son premier adjoint Hugues Martin, ont été là-dessus constamment rassurants : "nous avons transmis le dossier du pont, aucun problème ! Le futur pont n'oblitère aucunement le classement, ni ne compromet sa perpétuation". Le classement n'est en effet pas définitif : si un projet vient dénaturer le site classé, le label peut-être retiré.

On trouvera dans l'édition de Sud Ouest de ce jour, des citations très précises du Maire et de son adjoint.

Sauf que... Rien de consistant n'a été transmis. Les propos allégués n'étaient que "paroles verbales" , pour ne pas dire mensonges.

Le collectif d'associations qui aujourd'hui bataille contre ce projet de pont, a très loyalement interrogé les experts de l'UNESCO sur leurs conclusions face à l'impact visuel de l'édifice sur les arcs du fleuve.

Surprise du directeur du Centre du Patrimoine Mondial, Francesco Bandarin, qui n'avait reçu aucune donnée significative sur le projet et qui par un courrier officiel dépêché auprès de l'Ambassadeur de France auprès de l'Unesco lui a demandé de prier instamment les autorités françaises compétentes (la municipalité) d'adresser toutes les informations sur le projet pour qu'il puisse être statué de son impact sur le patrimoine classé.

Il n'est pas inutile de rappeler que la transmission des informations relatives à tout projet, toute modification sur le territoire classé est exigible autant pour le classement que pour son renouvellement.

La municipalité de Bordeaux a contrevenu au réglement de l'UNESCO et elle a abusé les Bordelais, tous impliqués dans ce projet décisif pour l'avenir de la ville, en répondant faussement que l'ensemble du dossier avait été transmis et que rien n'avait été trouvé contrevenant le classement.

Alain Rousset, alors Président de la CUB, s'est beaucoup engagé dans le projet du pont, rassuré par les affirmations du Maire de Bordeaux . Qui pouvait imaginer que pour ne pas courir le risque de compromettre ou de retarder le classement, Alain Juppé ne transmettrait pas le dossier complet d'un projet qui engage pour des décennies le paysage de Bordeaux et la vie des Bordelais ?

Après celui de l'eau (230 millions économisés par la gestion de Rousset), combien de dossiers mensongers, incomplets, détournés trouverons-nous dans les tiroirs de la mairie ?

Hommage aux associations qui ont voulu, tout simplement, savoir.

lundi 25 février 2008

En direct du Conseil Municipal : l'amendement UTOPIA

Un de nos conseillers PS (Jean Michel Perez) me joint à l'instant au téléphone : Alain Juppé met en doute à l'instant même le fait que l'amendement "Utopia" éxonérant de charges les salles d'art et d'essai manifestant un engagement culturel et une politique de prix abordables ait été voté.

Faire feu de petits bois et de bois mensongers. Je porte ici le compte rendu officiel de la séance de l'Assemblée Nationale.

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Bordeaux ville'Age

L'anticipation de l'allongement de la vie, la prévision et la prévention du vieillissement, la sollicitude envers les âgés sont au premier plan des responsabilité d¹un Maire.

Ces enjeux sont au coeur de nos priorités . Alain Rousset et Michèle Delaunay présenteront le programme « Bordeaux ville' Age » lors d'une réunion publique le :


Mardi 26 février 2008 à 20H30

salle Saint Augustin, place Saint Augustin à Bordeaux

Sarko-Juppé : chassez le naturel

Chassez le naturel, il revient au galop.. Je voulais initialement traiter sur le ton du sourire l'apostrophe de Nicolas Sarkozy ("Casse toi, pauvre con !") et le bras d'honneur d'Alain Juppé au cours du dernier face à face avec Alain Rousset sur TV7. Mais la question me parait aller plus loin que l'apparence et mériter ton plus grave.

Pas besoin de revenir sur l'invective de Sarkozy ; réponse, c'est vrai, à un citoyen mal appris : nul ne doit tutoyer dans sa fonction le Président de la République. Alain Juppé n'a pas cette excuse. Ce geste élégant s'adressait aux Bordelais, quand est venu dans le débat l'éventualité qu'il pourrait être battu. "Eh bien, si je suis battu... La dessus est venu le bras d'honneur, instinctif, compulsif, sur lequel la caméra (pourtant elle sait être attentive aux erreurs, aux travers, aux petits défauts quand elle veut...) a glissé. Il a fallu qu'Elkabach reprenne le geste pour que l'on se dise qu'en effet, on ne s'était pas trompé).

C'était bien aux Bordelais que Juppé disait : "Si vous êtes trop c.. pour ne pas m'élire, après moi le déluge..".

Dans les deux cas, qu'est-ce que cela veut dire : que ces deux hommes politiques, tant soit peu contrariés dans l'éxercice de leur majesté, perdent leur contrôle, retournent aux réactions du cerveau primitif, infiniment révélateur il est vrai, alors qu'ils devraient être exemplaires.

Pourquoi est-ce doublement grave ? D'abord pour la raison évoquée tout de suite. Un responsable politique, le gestionnaire d'une ville, le chef d'un état doit avoir dans l'indispensable de ses qualités personnelles, le contrôle de soi. Je ne voudrais pas charger la barque, mais combien de fois, nous avons vu au Conseil Municipal, Alain Juppé monter en mayonnaise, perdre ses nerfs, sans raison autre que d'avoir été contrarié dans son affirmation de la vérité absolue.

Pour une autre raison : la perte de contrôle ("the loss of control" du très grand scientifiques Baumeister) est actuellement le mal fondamental de nos sociétés occidentales, et bien sûr en premier lieu des jeunes dans ces sociétés. Le grand pédagogue Philippe Meirieu ne dit rien d'autre en focalisant ses efforts sur la perte d'attention, la labilité des cerveaux écoliers.

Quel exemple , alors même que l'un (Sarko) venait de pondre un discours aux enseignants, alors que l'autre voulait ce même soir faire affiche de décontraction et d'apaisement.

jeudi 14 février 2008

Les jardins d'Alcatraz

Au Grand Parc, cet après-midi, en compagnie d'un journaliste national qui ne connaissait pas ce quartier

Mon dernier "coeur serré" dans ce quartier est pour l'édification de grilles autour du petit morceau de terrain, hier quasi-vague et mal entretenu qui centre toutes les allers et venue entre poste et commerces. Je l'avoue, c'est là que je souhaitais que les habitants et les collégiens du Grand Parc édifient une oeuvre d'art que l'on entourerait d'un jardinet...

Depuis 4 ans, je l'ai évoqué ici, la mairie a refusé ce projet, je l'avoue subversif, pour ne pas dire révolutionnaire.

Alain Juppé a eu, après ces quatre années, une illumination : ne pas laisser ce triangle de terre en jachère mais y montrer la force, la nature, l'esprit, autant d'ailleurs que le caractère tardif, du projet municipal !

Résultat : deux bacs à sable en hauteur, pour que les enfants ne puissent pas y jouer sans tomber, plantés chacun de deux maigres branches qui mériteront dans cinquante ans le nom d'arbre. Que les commentateurs du billet précédent se rassurent : aucun oiseau n'aura jamais idée d'y nicher.

La signature municipale est pourtant dans les grilles : hautes, empêchant que de l'intérieur comme de l'extérieur, on puisse voir autre chose qu'elles . Le Grand Parcois sans doute est dangereux. Dehors, dedans on ne sait jamais, un prédateur peut sommeiller en son esprit...

Il y a au Grand Parc trois résidences d'appartements privés . Deux ici nous intéressent, car elles se font face. L'une est entourée de grilles, pas un pouce de verdure n'y éclot, pas un oiseau ne s'y hasarde.

L'autre, est largement ouverte aux passants. Les ouvertures qui creusent le bâtiment donnent un accès libre à un délicieux et calme jardin, accueillant, amical, ouvert à tous. Le gardien-jardinier entretient ce petit jardin avec amour. Ni lui, ni ses plantes n'ont subi agressions, viols ou déteriorations. Deux conceptions du monde...

Mon journaliste, visitant ces belles grilles n'a eu qu'un mot :

-"Mais c'est Alcatraz !"

Pas mal trouvé ! Nous connaissions "les Jardins d'Arcadie", la municipalité vient d'inventer "les jardins d'Alcatraz" !

samedi 9 février 2008

Le retour du plombier polonais

Ce matin (samedi) au Grand Parc, plusieurs habitants viennent me voir et s'étonnent de la brutale venue d'ouvriers pour changer leurs fenêtre.

- Nous attendons depuis plusieurs mois, et le samedi, voilà qu'ils arrivent ...

Une question les taraude : est-ce que ça n'aurait pas quelque chose à voir avec les élections ?

Quels mauvais esprits ! Plus gravement, ils s'inquiètent non seulement du jour où est menée cette activité fébrile, mais des conditions de sécurité avec lesquels ces ouvriers transportent vitres et matériel. Je cite précisément leurs propos. Tous ces ouvriers semble-t-il parlent des langues étrangères et diverses, qui leur laissent craindre qu'il s'agisse d'entreprises de sous-traitances un peu expéditives dans leur attention à la législation.

La fébrilité au Grand Parc bat en effet son plein. Evènements sportifs le vendredi, réfection des fenêtres le samedi... Dans ce quartier dont Alain Juppé a découvert l'existence à l'occasion de mon élection comme conseillère générale en 2004, cela fait sourire. Le Grand-Parcois a du bon sens.

Un des messieurs venus à ma rencontre pour relater les faits que je viens de transcrire, ajoute en me quittant

-Et hier, il est même venu à la boulle, et il m'a même touché la main..

vendredi 8 février 2008

Un détail

Le mot "détail" est désormais légèrement connoté. C'est pourtant lui qui convient ici, avec un peu de dérision comme on va voir.

J'ai reçu ces dernières semaines de nombreux représentants de la petite entreprise ou de l'artisanat. Tout récemment, les taxis dont les revendications ne sont pas sans intérêt. J'y reviendrai.

Le président de l'une de ces associations m'a fait remarquer un léger détail qui m'avait échappé. La commission Attali qui a pondu le rapport, O combien discutable, du même nom a réuni des chefs d'entreprise du CAC 40, des économistes venus des grandes capitales, des crânes d'oeuf comme s'il en pleuvait, mais... pas un seul représentant de la petite entreprise ni de l'artisanat !

Ce ne sont après tout que 800 000 entreprises pour le seul artisanat, et la plus grosse source d'emplois en France ! Mais les crânes d'oeuf dont je parlais pensent que la croissance de décrête dans des bureaux à Paris ou à New York. Les ateliers, fabriques, petites usines, labos qui vont vivre (et bientôt survivre ?) notre pays, ils n'en ont cure.

mardi 5 février 2008

Back to Bordeaux

J'atteris dans le train en ayant toujours un peu l'impression d'aborder à une rive, ce qui est l'exact contraire de la réalité puisque ce train m'emmène vers l'une ou l'autre de mes deux rives, Bordeaux ce soir.

Je rentre plus tôt qu'à l'ordinaire pour cause de campagne électorale, on s'en doute un peu. Demain soir, le meeting des têtes de liste socialistes m'empêchera d'être présente à l'Assemblée et de signer la motion référendaire que nous allons présenter dans le cadre de la ratification du traité de Lisbonne. L'ubiquité devrait être accordée aux députés comme prérogative liée à leur charge. Mais tout le monde voudrait être député...

Je m'installe comme une reine et ouvre mon ordi avant le départ du train. C'est un moment de halte, de lecture, de réponses à mes mails, toujours nombreux à s'être accumulés après les séances parisiennes. Des voyageurs en passant me font un sourire amical, quelquefois complice, et certains me félicitent encore de mon mauvais coup du mois de juin.

Voilà de toutes petites infos ; un peu comme si j'échangeais un coup de fil avec chacun de vous "Où tu es ?" , "Et toi, à quelle heure tu rentres ?", ces petits signes de vie qui ne disent en fait pas grand chose sauf que l'on est vivant et l'un et l'autre fraternellement sur terre.

Villes du XXIème siècle

J'ai cru avoir un infarctus lors du débat Rousset-Juppé sur FR3 en entendant Alain Juppé affirmer qu'il avait installé la mixité sociale à Bordeaux. Culot et/ou mauvaise foi, la réalité est en tout cas clairement à l'opposé.

D'un côté des quartiers d'habitat social exclusif (Les Aubiers) ou très majoritaire (Le Grand Parc, 80%), de l'autre des quartiers à O% comme le fromage blanc, la palme revenant à Saint Genès. Un livre a été écrit sur la ghetthoisation scolaire à Bordeaux. Nous marchons depuis dix ans à l'inverse de ce qu'il faut d'abord pour l'agrément de la ville qui est fait de mouvement et de mixité, mais aussi pour éviter qu'elle explose un jour.

L'explosion a eu lieu on le sait plusieurs fois à Paris, plus justement dans la région parisienne. J'entends ce matin sur France-Culture un échange autour de la disparité des revenus des communes dans le Grand Paris, montrant un écart considérable (je n'ai pas eu le temps de noter). Les débateurs posaient à ce propos la question de l'évolution des villes : faut-il laisser faire le temps et l'évolution de la société ? Faut-il une intervention politique forte ?

Au point où nous en sommes, l'intervention politique est indispensable. La mixité ne se fera plus par un mouvement spontané. Sans aller cependant jusqu'aux aberrations attaliennes qui veut créer de rien 20 grandes éco-citées. Toutes les villes nées de rien, au milieu des champs de topinambours, ont été des échecs. Là aussi il faut éco-iser de manière diffuse l'ensemble de la ville.

Le premier engagement de notre programme municipal est la construction de 700 logements sociaux par an, pour rattraper en dix ans le retard qui s'est creusé dans les dix ans précédents. Il était important que ce soit, à tous les sens du terme, la première pierre de l'édifice de ce Bordeaux du XXI siècle que nous voulons décider ensemble.

lundi 4 février 2008

L'actualité en direct

Dans la navette qui amène par gros charrois députés et sénateurs à Versailles. Les conversations vont bon train autour de moi, et il y est beaucoup question d'élections... Nous allons donc au "Congrès" qui est une séance réunissant les deux chambres (Assemblée et Sénat). Cette séance commune est nécessaire pour toute modification de la constitution.

Nous allons donc voter pour une modification permettant secondairement de ratifier le traité de Lisbonne. Je redis très simplement que j'appliquerai ce que nous avons voté au sein du groupe socialiste : abstention, manifestant notre retrait sur la procédure choisie par le Président de la République. Cette position a été choisie -et votée- pour permettre la réunion du plus grand nombre de socialistes et ne pas foncer dans le chiffon rouge tendu par Sarkozy à 5 semaines des élections.

Tout le monde discute sur les fauteuils de ce grand bus panoramique. Imperturbable, je continue mon petit train sur mon clavier...

samedi 2 février 2008

Défaire à Bordeaux ce que l'on fait à Paris ?

Un écho du "Tire-bouchon" du journal "Sud-Ouest" de ce matin dit que je compte sur les déçus du Sarkozysme pour soutenir l'élection de notre liste aux Municipales de Bordeaux.

C'est ma foi vrai. Les Bordelais, comme l'ensemble des Français ont du bon sens, et ils comprendront qu'une même majorité ne peut défaire à Bordeaux ce qui est fait à Paris. Alain Juppé demeuré ministre porterait la politique de Nicolas Sarkozy. Maire, il n'en fera pas une autre.

vendredi 1 février 2008

Petits à côtés de campagne

Petits... Pas si petits, puisque certains, de part et d'autre, en ont été blessés.

Je suis abordée tout à l'heure, à l'issue du débat Rousset-Juppé, par deux jeunes gens :

- C'est nous qui faisons les appels pour Alain Juppé, et nous avons trouvé le titre du billet de votre blog désobligeant. Le titre en question c'est "call girls en campagne", où je retranscris les propos d'un appel à ma permanence, me demandant si je m'intéressais à la campagne de Juppé et si je la soutenais.

Cet appel m'avait grandement amusé et j'ai eu la faiblesse de penser qu'il ne venait pas d'un militant averti de la politique bordelaise. Le titre du billet est un pur jeu de mot "call girls" voulant dire "femme ou fille qui appelle au téléphone". Qui a le goût de la parole et de l'écriture résiste difficilement à un jeu de mots.

Ces deux jeunes gens (une jeune femme, un homme), sont en réalité des militants UMP. Je leur exprimé mon regret de les avoir blessé, et je le dis dans ce blog : je partage le travail militant et j'en apprécie la valeur. Un homme ou une femme qui peut se geler sur un marché pour ses idées, ou débattre tout un soir des lois éthiques au lieu de se remplir de télévision sur son canapé, est éminemment respectable. De gauche ou de droite, du centre nouveau ou du centre partagé, il est pour moi une raison d'espérer.

Ce n'est en aucune façon une excuse, mais que ces militants de droite sachent, combien tout à l'heure à la permanence où je les ai rejoints, mes militants de gauche ont été blessés des mots de Juppé :"Mes équipes sont enthousiastes, ce n'est pas comme d'autres qui y vont à reculons.."

Nos équipes sont enthousiastes, estimables, pleines de chaleur et de sensibilité. Leur sera-t-il présenté les mêmes excuses ?

Il n'empêche. Je redis les miennes.