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vendredi 25 août 2006
Par Michèle Delaunay,
vendredi 25 août 2006 à 14:39 dans Journal
Deux bonheurs ce matin au réveil.
-Sur France bleue Gironde, Alain Petaux analyse le retour d’Alain Juppé (« ce monsieur ») avec toute la mesure qui sied à un journaliste, et avec une justesse de mots qui me réconcilie un peu avec le travail des journalistes et leur déontologie que ces derniers jours avaient, je l'avoue, un peu malmené...
-Un nouveau militant, que j’ai en grande estime pour ses positions courageuses sur les conflits du Moyen Orient, me dit dans un mail « qu’il a envie d’un PS qui donne envie ». Plus que généreux, il ajoute que je suis à Bordeaux de ceux qui peuvent donner cette envie d’envie . Au moment de la guerre, Jacques Ellul avait écrit à mon Papa ( : « Vous êtes de ceux qui me donnent le courage d’avoir du courage ». S’il se pouvait…
… Et que ce rossignol du matin chante encore ce soir.
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Par Michèle Delaunay,
vendredi 25 août 2006 à 00:17 dans Journal
Même le big bang se féminise. Umberto Eco dans son dernier livre se fait l’ écho d’une « cosmologie féministe », sans doute assez facétieuse, qui remplace « la métaphore machiste et éjaculatoire » du big bang par la théorie du « Gentle Nurturing », selon laquelle la naissance de l’univers fait suite à une longue et douce gestation..
Rassurant, finalement, sur tous les points ! Imaginons un Sarkozy adouci, qui ne parlerait pas de « racaille » mais de « petits sauvageons » comme le fit Chevènement en son temps, un Juppé qui ne serait plus « droit dans ses bottes » mais, comme moi, « bien dans ses ballerines » (malheureusement, il n’est plus l’un et il ne sera jamais l’autre) …
C’est encore l’été, il fait nuit. On peut rêver...
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jeudi 24 août 2006
Par Michèle Delaunay,
jeudi 24 août 2006 à 22:42 dans Journal
Et maintenant, je sais ce que je veux , je sais ce que je vaux. Bon, d’accord, pas devant l’éternité, pas devant un Saint Pierre laïc qui me demandera « Qu’est-ce que t’as fait de ta vie ? », mais devant un auxiliaire (au demeurant hiérarchiquement modeste) s’occupant des élections municipales de Bordeaux. Je ne suis pas sûre que ce soit un job brillant au regard des problèmes du monde, mais c’est un job comme un autre , et en tout cas c’en est un qui nous concerne.
Pourquoi je dis ça : interviewée tout à l’heure par Fr3, j’ai été proprement géniale (troisième degré de rigueur), expliquant combien cette élection municipale anticipée était « tout sauf un exemple » dans une période décisive, un tournant du monde, où l’exemplarité est une exigence conditionnelle au regard de la gravité des enjeux et du risque que les citoyens se détournent définitivement de la politique. Ou nous gardons cette rigueur comme critère, ou nous allons nous coucher, bien gentiment, à suivre les lois du marché et de la promotion médiatique…
Résultat de cette intervention « brève mais géniale », où j’avais produit, très précisément, les quarantes secondes demandées en deux mini-pavés de 20 secondes :
- trente secondes environ à Pierre Hurmic ,
- six à sept secondes pour le PS (en l’occurrence ma pomme, même pas la première moitié de ma première phrase) et une minute entière pour des images « people » d’Alain et Isabelle Juppé ; aux Capucins, choix d’interviews favorables ou neutres alors que je sais (et je m’engage sur ce que je dis) que les autres, les défavorables, les rejets de ce retour scandaleux, ont été majoritaires.
Je me suis promise que ce blog ne serait jamais grincheux ou grognassou après le moindre petit événement. Je le promets toujours, mais enfin, amis, frères humains, qui trouvez qu’une ville n’est jamais trop libre, l’horizon jamais trop large et la parole jamais trop fière, eh bien, je vous le dis, ça va pas, on peut plus continuer comme ça ! C’est de démocratie qu’il est question !
Nous sommes tous des humains, égaux et libres, pas des animaux nourris de picotin. Ayons de la force, soyons beaux, soyons fiers, travaillons comme des féroces.
On est les meilleurs !
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mardi 22 août 2006
Par Michèle Delaunay,
mardi 22 août 2006 à 17:05 dans Journal
Pour me faire pardonner du billet précédent, quand même un poiluchon rébarbatif, cette réponse d'une actrice que l'on qualifiait de "rebelle" :
- plutôt belle et rebelle, que moche et remoche !
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Par Michèle Delaunay,
mardi 22 août 2006 à 17:03 dans Journal
Un mien compagnon de route m'assène ce matin, avec toute l'entièreté de son jeune âge "je suis surchargé de travail. Je ne veux rien faire qui ne soit sûr d'aboutir !".
Belle assurance.
A son âge à peu près, j'avais comme précepte "ne rien faire de ce qui peut être fait par quelqu'un d'autre. Faire au mieux ce que personne ne peut faire à ma place" . Ou une version adoucie : "ce que je peux faire mieux que la plupart des autres".
ça n'a l'air de rien, mais c'est terriblement casse-pieds et terriblement exigeant. Aux autres, tout ce qu'on fait plus ou moins sans y penser, en ayant l'impression de travailler mais sans travailler vraiment. Pour sa pomme, ce qui demande le plus d'efforts et qui est souvent le plus rébarbatif.
L'âge aidant, j'y reviens, le temps pressant de plus en plus, j'ai évolué : "ne rien faire qui ne soit utile ou agréable à quelqu'un, y compris éventuellement à soi". Pas mal de réunions qui ne servent à rien et ne font plaisir à personne devraient automatiquement passer à la trappe, et pourtant on va à beaucoup d'entre elles... C'est péché plus ou moins véniel. Ce qui ne l'est pas, c'est de ne pas se poser la question de l'utilité de ce que l'on fait, et je dirais même, de sa propre utilité en le faisant, de ce qu'on apporte de spécifique.
Pourquoi je parle de ça, qui est quand même assez rébarbatif . Disons-le simplement : c'est dans la perspective de l'élection municipale de Bordeaux. Je crois savoir ce que je peux y apporter. Pas mal d'heures de mes courtes vacances ont passé à mettre des idées sur papier. Ce que je sais encore plus, c'est que dans cette élection formidablement difficile, il faut peser chaque réponse à l'aune de l'intérêt de notre groupe politique et de l'intérêt général. Plus que jamais dans cette période ou, en quelques mois, le pays va décider de son avenir, et je l'espère décider d' en changer.
L'écrivain Claude Roy, homme engagé et cher à mon coeur, appelait ces petits préceptes qui aident à vivre des "minimes" au lieu de "maximes" ; C'est pour lui faire un signe là où il est que j'ai choisi ce mot en titre.
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dimanche 20 août 2006
Par Michèle Delaunay,
dimanche 20 août 2006 à 11:35 dans Journal
Tout le monde s’énerve à définir de nouveaux parametres économiques. Le « Big Mac » a au moins le mérite de l’originalité et de .. l’universalité puisqu’il est consommé sur les cinq continents. Une enquête récente mesurant les prix des biens de consommation et des services relativement au niveau des salaires utilise donc ce Big Mac et ses tranches empilées de viande, d’oignon, de fromage et de pain mollasson. Les résultats sont éloquents. Un big mac équivaut à 11 minutes de travail* à Los Angeles, vingt et une à paris et à stockholm… et à une heure et demi à Nairobi et à Bogota, soit un écart de près de un à 10 !
(*le calcul est fait relativement au salaire horaire moyen d’un échantillon de 14 professions)
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samedi 19 août 2006
Par Michèle Delaunay,
samedi 19 août 2006 à 15:59 dans Journal
On connaît l’histoire. Quelque part en ce début de XIVe siècle, le gouvernement de Philippe VI battait de l’aile. Le roi humilié par de récentes défaites n’était guère capable de prochaines victoires. Edward VI d’Angleterre se dit qu’il avait besoin d’un grand port pour reprendre position en France et assurer son avancée vers le pouvoir en ce pays. Il mit le siège devant Calais, sommant finalement le maire et les bourgeois de la place de démissionner de leurs charges et de lui amener, en chemise, les clefs de la ville…
C’est dans ce souvenir qu’à plusieurs reprises, Hugues Martin a assuré qu’il rendrait les clefs à Alain Juppé quand celui-ci les demanderait. Changeons Philippe pour Jacques, Edward pour Alain et l’Angleterre pour le Québec, et tout colle ! Sauf la suite, rien, juste un oubli : les Bordelais ont encore à s’exprimer !
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mardi 15 août 2006
Par Michèle Delaunay,
mardi 15 août 2006 à 13:10 dans Journal
Il fait un temps très étrange, à la fois nostalgique et indifférent. Vieux dilemme des poètes romantiques : la nature est-elle à l'unisson de nos sentiments ou y est-elle indifférente ?
Maintenant, il va falloir affronter la diminution rapide des jours qui chaque année lève une sorte d'angoisse triste, assez primitive. Et si ils ne devaient jamais rallonger...
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lundi 14 août 2006
Par Michèle Delaunay,
lundi 14 août 2006 à 11:08 dans Journal
Heureux moment avant hier avec un nouveau militant du PS. Il vient de s’inscrire et va nous rejoindre à « Bordeaux centre ». Je ne le nomme pas, il se reconnaîtra. Sa famille est originaire de Tipasa, le Tipasa célébré, on peut presque dire chanté, tellement les mots montent de la terre comme un hymne, dans « Noces ». Nous avons évoqué la stèle de grès couleur de sable chaud qui s’élève encore au- dessus des ruines romaines et il a été surpris que j’en connaisse l’inscription tirée du texte même de Camus « Ici j’ai appris ce qu’on appelle gloire, le droit d’aimer sans mesure ». Je n’ai pas ajouté qu’une balle a cherché à effacer cette inscription, pour toujours rayée et marquée du souvenir de la guerre, et presque plus forte de sens de porter cette mutilation.
Hors cette évocation, le bonheur de la rencontre a été de l’écouter parler ; de sa famille, extrêmement modeste « je sais ce que ça veut dire recevoir ou pas une allocation… » ; de son métier de pompier où il réussit et se réalise pleinement. Il m’a appris, ce qui est à la réflexion évident, combien le risque d’être victime d’un incendie est lié à la situation sociale, au niveau d’information et d’éducation des personnes et à la salubrité des habitations. Les interventions des pompiers ont presque constamment un caractère social et c’est ce qu’il voudrait amplifier et faire connaître.
Très simplement, il a conclu « je suis bien dans mon métier, bien dans ma vie, je voudrais rendre ce que j’ai reçu ». Je n’ai pas voulu lui répondre que c’était exactement ce que j’éprouvais.
Le sel de la terre ne s’affadit pas. Nos rangs de militants se sont élargis de nombreuses recrues. Lors de nos réunions de présentation, où chacun a pris la parole pour expliquer ses motivations, nous avons pu apprécier leur qualité, leur volonté très réfléchie d’apporter quelque chose qui leur est propre à la marche de la société et de changer la politique. Dans les mois qui viennent, hérissés d’échéances électorales comme la surface de la mer l’est aujourd’hui de vagues aigues, nous aurons plaisir à « faire ensemble ».
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vendredi 4 août 2006
Par Michèle Delaunay,
vendredi 4 août 2006 à 16:00 dans Journal
Quelques jours avant le précédent premier avril, nous avons constaté Gilles Savary et moi que nous étions également navrés par le peu d’enthousiame que suscite aujourd’hui ce jour facétieux. Aussôt nous avons médité quelques blagues à faire aux journaux. Nous étions en plein la période de grève de la fin du député Jean Lassale, avec en fond sonore un problème d’ours pyrénéen et un syndrome de menace grave sur le retour d’Alain Juppé. On connaît l’appétit jamais démenti, jamais pris en défaut de Gilles Savary. Notre blague favorite fut d’imaginer de convoquer Sud-Ouest pour un reportage « Gilles Savary entame une grève de la faim contre la réintroduction de l’ours québecois dans la vallée de la Garonne ».
Reportage doublé d’une photo : Gilles affalé sur un sofa, la mine grave et défaite, moi lui posant une perfusion « Gilles Savary déjà très affaibli après sa quatrième heure de jeûne ».
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mardi 1 août 2006
Par Michèle Delaunay,
mardi 1 août 2006 à 18:55 dans Journal
Moment amusant : l’ébauche de mon blog est en ligne ! Parti de rien et n’arrivant nulle part… Non, ça c’est juste une parodie du merveilleux « ceux qui sont partis de zéro et qui ne sont arrivés à rien, n’ont de merci à dire à personne ». Mon philosophe favori : Pierre Dac. Retour à mon tout petit baby blog, grand d’une bonne douzaine de textes qui vont déjà s’afficher en « archives », comme s’il s’agissait déjà d’un blog complètement adulte et sérieux.
Petit plaisir, mais vrai plaisir.
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