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vendredi 4 janvier 2008

Pourquoi Juppix peut perdre

Un ami me met le nez sur la réaction de Juppé (son blog du 3 janvier) au titre de l'Express "Pourquoi Juppé peut perdre"

Mentionnant le titre et la publicité qu'en a fait "Sud-Ouest", AJ écrit brièvement : "On ne me laissera pas m'endormir. L'air de janvier sera vivifiant. Mais j'aime ça, comme Astérix au milieu des légions romaines".

Sans doute n'ai-je pas une lecture exhaustive d'Astérix, mais le rapport entre l'air de janvier et Astérix m'échappe un peu. Par contre, celui qui assimile les rangs de la gauche aux légions romaines n'est pas tout à fait faux. L'histoire l'a démontré.

Que Roussetix me pardonne...

dimanche 16 décembre 2007

Mouammar et le baron de Secondat

J'ai ri un peu jaune, mais bien ri quand même, en lisant hier les propos de quelques députés de droite à propos de la venue de Kadhafi à l'hôtel de Lassay. Pour mémoire, la totalité des députés de gauche s'est abstenue, et même parmi les umpistes grand teint le fanatisme n'était pas de mise.

Bernard Ollier, doublement élu puisqu'il est le compagnon de MAM, était de ceux qui soutenaient comme ils pouvaient l'opportunité de la visite. A court d'argument, il a avancé :
-"N'oubliez pas qu'il a lu Montesquieu..."

L'écho n'a pas été à la hauteur de l'argument. - "Eh bien, s'il l'a lu, il n'en a pas assimilité l'esprit.." a rétorqué Claude Goasguen, qui fait partie de la la commission d'enquête sur la libération des infirmières bulgares.

- "Il a dû se régaler des Lettres Persannes" a rajouté l'autre.

En réalité, je sais de source sûre et secrête qu'il s'en est tenu à "grandeur et décadence de l'empire romain", et qu'il a surtout aimé la deuxième partie.

mercredi 12 décembre 2007

La fin annoncée de la loi de Robien

J'écoute au vol Martin Hirsch annoncer sur France-inter l'abolissement de la loi de Robien et la réorientation de l'investissement en faveur des logements sociaux ou très sociaux. Ai-je bien entendu ? C'est ce que nous martelons depuis six mois au parlement, après l'avoir fait dans les campagnes électorales.

Le "de Robien" (défiscalisation des logements construits dans un but spéculatif) est une des causes principales de l'enchérissement des loyers et des prix des logements. La loi a aussi amené à la construction de logements de faible qualité, qui se dégraderont très vite, dans des endroits où le rapport n'est pas même évident, le montant des loyers ne correspondant pas à la demande locale.

Si la mesure est confirmée, nous ne pourrons que nous en réjouir. Peut-être y a-t-il dans ce gouvernement deux ou trois personnes moins autistes que les autres.

mardi 27 novembre 2007

Femmes en politique

Dans le train vers Paris. Nous devisons avec mon voisin sur le "départ" de Cavada du modem. Il en était avec Bayrou la figure de prou et avait présidé aux assises du parti démocrate, qui ont abouti à la création du modem.

Triste image que ce ralliement à l'UMP pour cause de candidature. Un fait est remarquable : aucune femme n'a été piégée par ces ralliements, méprisants de l'électorat et de la conscience que l'on peut avoir de soi. On me rétorquera que les femmes sont, en politique, moins nombreuses que les hommes, et que le risque est donc statistiquement moindre.

La statistique n'est sans doute pas tout. Plus de conscience, plus d'engagement. Je le crois et je veux le croire.

Femmes en politique

Dans le train vers Paris. Nous devisons avec mon voisin sur le "départ" de Cavada du modem. Il en était avec Bayrou la figure de prou et avait présidé aux assises du parti démocrate, qui ont abouti à la création du modem.

Triste image que ce ralliement à l'UMP pour cause de candidature. Un fait est remarquable : aucune femme n'a été piégée par ces ralliements, méprisants de l'électorat et de la conscience que l'on peut avoir de soi. On me rétorquera que les femmes sont, en politique, moins nombreuses que les hommes, et que le risque est donc statistiquement moindre.

La statistique n'est sans doute pas tout. Plus de conscience, plus d'engagement. Je le crois et je veux le croire.

mercredi 22 août 2007

Parole de JAP

Neuf lois contre la délinquance depuis 2002 à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Toutes inopérantes, pas encore appliquées que déjà remplacées ou plutôt superposées...

Cela a valu une très belle répartie du Président de l'Association nationale des juges de l'application des peines (JAP), Michael Janas, pointant la disproportion entre les effectifs de magistrats, de médecins et de travailleurs sociaux, et l'inflation des textes :

« On a l'impression d'être dans un immeuble qui s'effondre et qu'à chaque fait divers on ajoute un étage. Aujourd'hui, nous n'arrivons même pas à appliquer la loi sur le suivi socio-judiciaire qui date de 1998 ! »l

lundi 13 août 2007

Brève de villégiature

"Villégiature", bien de saison en ce mois d'août, compte parmi mes mots favoris. Il a un petit parfum désuet et assez chic qui me le rend, convenons-en, plus amical encore que le mot "vacances", que je préfère curieusement au singulier. La "vacance" de l'esprit qui rêve, qui fait la sourde oreille à toutes les choses vilaines et méchantes du monde, est un état très désirable, même s'il n'est pas durable. (Et, en ce moment, tout ce qui n'est pas "durable" a du soucis à se faire).

Villégiature, donc. Mot privilégié, qui désigne à la fois le lieu géographique où l'on se retire, l'habitation choisie pour cela, et la période où on a la chance de le faire. Je ne sais pourquoi, il évoque bien davantage pour moi Biarritz à l'époque où les hommes jouaient au tennis en pantalon de fine laine blanche et où les femmes se baignaient en Esther Williams, que Wolfeboro et qui vous savez.

Qu'est-ce qu'un Esther Williams ? Question importante, à laquelle il convient sans délai de trouver réponse dans le blog d'une députée socialiste. Beaucoup d'ailleurs le savent, ou s'en souviennent en revoyant l'actrice du même nom, ou encore Grace Kelly dans des films d'époque. Une ébauche de jupe couvrait le départ des cuisses, et les épaules étaient demi-cachées par de larges bretelles. Incroyablement BCBG (pour mémoire : Bon Chic, Bonne Gauche) et d'une élégance absolue.

Il y a des brèves de comptoir. Celle-ci en est une de villégiature, ma villégiature, à la fois très près et très loin.

mercredi 18 juillet 2007

Petit plaisir

Le contrôleur se penche vers moi et me dit tout le plaisir qu' "un certain soir" lui a fait mon élection. -"Nous étions heureux, vous pouvez pas savoir !"

Oui, c'est vrai ça me fait plaisir. Je lui réponds que je vais essayer de confirmer dans les mois et les années à venir. Cela me ramène à la question posée dans le billet précédent : "que faire ?" pour que cette élection ait un impact sur la vie de ceux auxquels elle a fait plaisir ?

jeudi 12 juillet 2007

brève

Un petit mot avant d'entrer en séance... J'ai planté mon ordi dans mon nouveau bureau, ma nouvelle maison presque puisque j'ai choisi d'y dormir pour raison de commodité. Le sort m'a joué un tour : c'était à la précédente législature le bureau d'Eric Besson et je suis présentement entourée des cartons où j'ai amassé tout ce qu'il avait laissé sur place.

C'est rigolo d'avoir des pleins tiroirs de papier à lettres "Eric Besson, député, groupe socialiste". J'avais prié qu'on lui demande de déménager la semaine dernière. Il semble qu'il ne s'en soit pas donné la peine et que c'est la poubelle qui recueillera ces documents. J'ai aussi son ordinateur. Peut-être que comme celui du général Rondot, il recèle quelques secrets d'Etat ou de coulisses..

Voilà. C'était juste pour le plaisir d'un petit bavardage. La sonnerie alerte tout le bâtiment de la rentrée de la classe.

dimanche 27 mai 2007

Fillon corrige le tir

Nouvelle déclaration de François Fillon. "Les ministres devront, sauf exception, avoir été réélus parlementaires pour demeurer à leur poste".

Tiens, tiens...

A mon avis, ce François-là a examiné le comité de soutien que vous êtes entrain de composer..

jeudi 17 mai 2007

"La passion de Bordeaux"

Ce soir, dans une brève furie de rangement en direction de la poubelle, je tombe sur la livraison de novembre 2006 de "Bordeaux magazine", le magazine municipal. On ne conserve jamais assez les vieux documents : ils sont toujours plein d'enseignements.

Dans ce numéro de novembre donc "Alain Juppé parle avec passion de ses engagements". "La passion de Bordeaux", dit-il.. Ce fût en effet le thême de sa campagne municipale, et on se souvient du très seyant T-shirt décoré d'un coeur vert "Bordeaux à coeur" dont ont été emballés tous ses colistiers.

La passion est bien souvent un état éphémère... Moins de six mois ont passé, Alain Juppé retrouve sa "passion durable", qui n'est pas le développement du même nom, mais le pouvoir à Paris. Vice-premier ministre vaut mieux que vertu-premier Bordelais.

mardi 15 mai 2007

Mise en scène

Nouvelle "brève". Mon emploi du temps étant ce qu'il est, j'aurais dû appeler cette rubrique "express".

Première phrase de l'article de première page du "Monde" en date du 15 mai : "Nicolas Sarkozy met en scène l'ouverture de son gouvernement à des personnalités de gauche".

Tout est dit. Nicolas Sarkozy se moque comme une guigne de la moindre parcelle de politique de gauche dans celle qu'il compte mener, en pur bêton Bouygues, garanti à la droite de la droite. Au contraire, il ne lui déplait pas d'enfoncer des coins dans notre groupe, de tenter de discréditer quelques unes de nos personnalités.

Nous ne pouvons pas revendiquer le béton Bouygues. Bouygues, Forgeard, Bolloré, dans le désordre, sont les chevilles patronales (à l'opposé des chevilles ouvrières) du système Sarkozy.

Mais nous devons revendiquer la cohérence, qui n'exclut pas des convergences avec des personnalités cherchant l'air là où il souffle (à gauche). Pas avec le gouvernement de Nicolas Sarkozy.

Grave, doublement grave

Encore une "brève" mais sur un sujet doublement grave.

Cecilia Sarkozy ne s'est pas dérangée pour voter. Tout sauf un exemple de la part de celle qui est devenue l'épouse du Président de la République.

Quasi silence médiatique. On apprend aujourd'hui que des pressions se sont éxercées. C'est beaucoup plus grave encore.

Il n'est plus excessif de dire que notre démocratie est menacée.

Plus que jamais : soyons libres, et soyons assez forts pour montrer combien cela est nécessaire aujourd'huI

mardi 8 mai 2007

"Un Etat modeste et impartial", acte I

A peine 48 heures, et déjà ivre de pouvoir jusqu'à la stupidité !

L'ostentatoire "retraite" de Nicolas Sarkozy sur le yacht de Vincent Bolloré est une offense non seulement à l'image que nous avons -et que l'on doit avoir- de la plus haute fonction de l'Etat, mais aussi de la simple intelligence politique.

"Je prendrai une courte retraite après l'élection pour habiter pleinement la fonction de Président de la République". Il y entre en tous cas par une très petite porte, toute dorée qu'elle soit.

jeudi 3 mai 2007

Ah, les hommes !

Nicolas Sarkozy répète à l'envie que la participation électorale a été élevée parce qu'il a su aborder les vrais sujets et concentrer le débat sur les problèmes qui proccupent "les gens".

Pas un instant, ne l'effleure l'idée que la nouveauté de la candidature d'une femme, son vocabulaire qui tranche avec le bla-bla habituel (les petites retraites, la vie chère..), quelquefois ses provocations calculées (l'encadrement militaire..) ont fait plus que ses propres prises de parole ? Non, non, à lui seul revient le mérite d'avoir réveillé l'électeur !

Reconnaissons-le : il est très masculin dans sa vision de la politique.