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SANTE : NUTRITION DES 1000 PREMIERS JOURS DE LA VIE

Madame Michèle Delaunay attire l’attention de Madame la Ministre de la Santé et des Affaires sociales sur l’importance de la nutrition des bébés en particulier dans les 1000 premiers jours à compter de leur conception.

Par phénomène épigénétique, la nutrition a un impact fort dès le début de la grossesse sur l’enfant à naitre en terme de maladies chroniques non génétiques. Elle ne modifie pas le gène mais modifie l’expression du gène qui lui est transmissible sur plusieurs générations.

Une prévention active sur les questions de nutrition permettrait de lutter contre ces maladies chroniques non transmissibles comme le diabète, les cancers ou l’obésité, qui ne cessent de croitre dans la population française. Habituer l’enfant à une nutrition saine durant les deux premières années de sa vie permet d’instaurer de bonnes habitudes alimentaires qu’il convient de poursuivre tout au long de la vie.

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation de l’Environnement et du Travail (ANSES) travaille actuellement à un rapport basé sur une expertise collective dont les résultats doivent être rendus publics en 2016.

L’association « Le grand forum des touts petits » a rédigé un manifeste, signé par 12 sociétés savantes, et propose cinq recommandations relatives au développement d’une réelle politique de prévention et de formation. Il s’agit de mettre particulièrement l’accent sur cette période, déterminante pour la santé de chacun tout au long de la vie.

A l’occasion du lancement du prochain Programme National Nutrition Santé (PNSS 4) en 2016, Madame Michèle Delaunay lui demande que soit identifiée la période des 1000 premiers jours de la vie comme particulièrement importante en terme de prévention pour les futurs parents et leurs enfants.

AFFAIRES ETRANGERES : REFUGIES CLIMATIQUES

Michèle DELAUNAY attire l’attention de Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International sur la croissance des flux migratoires contraints par une catastrophe naturelle.

L’Observatoire Mondial des Situations de Déplacement Interne (IDMC) du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) a publié le 20 juillet dernier son rapport annuel. Il indique que 19,2 millions de personnes originaires de 100 pays, ont été forcées de fuir leurs foyers en 2014 en raison de catastrophes naturelles. Les tremblements de terre et les irruptions volcaniques ont entrainé le déplacement de 1,7 million de personnes ; les aléas climatiques tels que les inondations et les tempêtes celui de 17,5 millions de personnes. La population asiatique est la plus touchée avec 16,7 millions de déplacés en 2014, soit 87 % du nombre total mondial

Ainsi, depuis 2008, par an et en moyenne, 26,4 millions de personnes ont été déplacées par des catastrophes,  soit l’équivalent d’une personne déplacée par seconde et 62 000 par jour..

Le rapport montre que ce phénomène s’accroît avec le réchauffement climatique. Cependant ces déplacements en masse s’expliquent aussi par des facteurs humains (développement économique, croissance démographique et urbanisation accélérée dans les zones à risque) et la vulnérabilité des personnes vivant dans des pays peu préparés à ces phénomènes climatiques ou géophysiques extrêmes.

Il s’agit là probablement d’un des défis majeurs du 21ème siècle. A partir du 30 novembre prochain, la France accueillera et présidera la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21) qui doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays. Le rôle de la France sera de premier ordre et elle doit influer pour que les Gouvernements et la solidarité internationale renforcent les infrastructures des zones concernées par les catastrophes naturelles et préparent les populations à ces risques afin d’éviter leurs déplacements.

Alors même qu’il présidera la COP 21, elle souhaite donc connaître sa position sur ces enjeux majeurs et les mesures qu’il compte proposer ou mettre en œuvre.

 

ECOLOGIE : REGLEMENTATION DES NUISANCES VISUELLES SUR LES VITRINES

Madame Michèle Delaunay attire l’attention de Madame la Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’énergie sur les règlements locaux de publicité (RLP) et leur champ d’application.

Chaque commune ou établissement public de coopération intercommunale peut instaurer dans des zones définies, des règles plus restrictives que la réglementation nationale dans le cadre d’un règlement local de publicité.  Celui-ci établit la réglementation à appliquer en matière de publicités, enseignes et pré-enseignes, sur le territoire défini, afin de protéger l’environnement et le cadre de vie.

Les principes généraux de la réglementation de la publicité extérieure sont définis par le Code de l’environnement dans le Livre V, « Prévention des pollutions, des risques et des nuisances », sous le titre VIII « Protection du cadre de vie ».  L’article L. 581-2 dispose qu’afin d’assurer la protection du cadre de vie, le présent chapitre fixe les règles applicables à la publicité, aux enseignes et aux préenseignes, visibles de toute voie ouverte à la circulation publique, au sens précisé par décret en Conseil d’Etat. Ses dispositions ne s’appliquent pas à la publicité, aux enseignes et aux préenseignes situées à l’intérieur d’un local, sauf si l’utilisation de celui-ci est principalement celle d’un support de publicité ».

Aujourd’hui, les dispositifs publicitaires installés derrière une vitrine commerciale, non principalement utilisée comme support de publicité, échappent donc à cette réglementation alors qu’un même dispositif, identiquement visible depuis une voie ouverte à la circulation publique, apposé à l’extérieur est soumis au code de l’environnement.

Cette différenciation, sur le principe du respect et du libre choix de la « décoration intérieure », permet de nombreux abus qui génèrent une véritable nuisance visuelle, en particulier dans les quartiers historiques de certaines villes comme Bordeaux (placards fluo, couleurs criardes, publicités surdimensionnées). Ces publicités n’ont donc pas à être déclarées ni autorisées et échappent donc également au champ d’application de la taxe locale sur la publicité extérieure.

Madame Michèle Delaunay lui demande dans quelle mesure cette interdiction pourrait être généralisée aux publicités affichées ou collées à l’intérieur des vitrines, visibles des voies ouvertes au public, et générant une nuisance visuelle avérée.

SANTE : exposition des femmes enceintes au triclosan ou aux parabènes

Michèle DELAUNAY attire l’attention de Madame la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur l’exposition des femmes enceintes à des substances chimiques comme le triclosan (antibactérien) ou les parabènes (conservateurs).

Une étude publiée en septembre 2014 dans la revue Epidemiolgy par un consortium de recherche associant des équipes Inserm, les Centres Hospitalo-Universitaires de Nancy et Poitiers, le Center for Disease Controls and Prevention (CDC, Atlanta, USA), coordonnée par l’équipe d’épidémiologie environnementale de l’Inserm et de l’Université de Grenoble montre que l’exposition pendant la grossesse à certains phénols, notamment les parabènes et le triclosan pourrait perturber la croissance des garçons durant la période fœtale et les premières années de la vie.

Les substances, utilisées dans les produits cosmétiques et de soins sont soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens au même titre que le bisphénol A interdit depuis le 1er janvier 2015 dans les conditionnements à usage alimentaire pour les nourrissons et enfants en bas âge.

L’exposition au triclosan a été associée à un ralentissement de la croissance du périmètre crânien à partir du 2ème trimestre de la grossesse pouvant avoir pour conséquence un retard de développement du cerveau, celle aux parabènes à une prise de poids des enfants particulièrement entre 2 et 3 ans, entraînant un risque d’obésité.

Cette étude sera suivie d’autres, indispensables pour confirmer cette interprétation des résultats même si d’autres études font d’ores et déjà peser de forts soupçons sur le triclosan accusé chez les adultes de développer la résistance aux antibiotiques, de favoriser les allergies mais aussi d’altérer la fonction musculaire. Dès 2017, le triclosan et le triclobaran seront d’ailleurs interdits dans le Minnesota aux Etats Unis et le triclosan est interdit par la Commission européenne depuis octobre 2014 dans les produits de rasage.

Michèle DELAUNAY souhaite connaître la position de Madame la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur les conclusions de cette étude et les mesures qu’elle envisage de prendre pour informer et protéger les femmes enceintes  et leur(s) fœtus.

Agriculture : informations aux consommateurs de produits agroalimentaires

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Monsieur le Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, Porte-parole du Gouvernement sur l’information portée aux consommateurs de produits agroalimentaires.

Les médias se font régulièrement l’écho de manifestations d’agriculteurs qui dénoncent le faible prix de vente de leurs produits et les fortes marges de la grande distribution. Ils accusent en effet les enseignes de la grande distribution de chercher à pratiquer les prix les plus bas possibles, cela au détriment de la rentabilité et de la survie des exploitations agricoles. Certains producteurs se voient ainsi contraints de vendre à perte, notamment dans la filière laitière où le prix de vente se situe parfois à 26 centimes du litre de lait alors que le coût de revient est à 34 centimes.

Dans une perspective de valorisation des produits français et de la filière courte, il est important que le consommateur, au moment de son achat, soit correctement informé et connaisse le prix de vente réalisé par chacun des membres de la chaîne de distribution : producteur, intermédiaires, distributeur ainsi que la taxe sur la valeur ajoutée. Cela pourrait faire l’objet d’un étiquetage spécifique.

Michèle Delaunay souhaite connaître l’avis du Gouvernement sur cette proposition et les mesures qu’il compte mettre en place pour préserver les producteurs français de produits agroalimentaires.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel