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Que sont les évadés devenus ?

Les évadés, et plus encore leurs capitaux…

On se souvient des tonitruantes déclarations d’Eric Woerth, alors Ministre du budget, alors qu’il venait d’obtenir (par des moyens qui restent mystérieux) la liste de 3000 Français détenant des avoirs non déclarés en Suisse. On allait voir ce qu’on allait voir et s’il ne fut pas question tout de suite de les pendre haut et court au moins avions-nous la promesse de récupérer de fortes sommes.

Magnanime, le Ministre promit l’amnistie à ceux qui régulariseraient promptement leur situation. Qui se mettrait, à l’invitation du Ministre, en conformité avec les règles fiscales éviterait toutes poursuites pénales. Une « cellule administrative d’accueil » fut ouverte à leur intention.

Je ne sais si c’est le mot « cellule » mais ils ne furent pas nombreux à se précipiter. Officiellement, l’Etat a récupéré 700 millions d’euros sur un « manque à gagner » évalué estimé à 40 milliards. Dans une situation voisine et en possession d’un fichier comparable, sinon le même, l’Italie a récupéré 5 milliards d’euros.

Face à ce maigre bilan, notre Ministre, maigre lui-même mais ce n’est pas un défaut rédibitoire, Les « évadés » sont nombreux et nul ne savait qui était exactement sur la liste. Le Ministre a haussé le ton et fixé un ultimatum au 31 décembre 2009, date à partir de laquelle l’aimable cellule de régularisation serait à tout jamais fermée.

Depuis lors, silence radio, et avouons que les citoyens, contribuables ou non, sont en droit de s’interroger sur ce silence alors que nous étaient promis poursuites, sanctions exemplaires et gros profits.

C’est le rôle du Député de porter leur interrogation et j’ai pris tout à l’heure ma bonne plume (en réalité mon fidèle petit ordi) pour demander au successeur d’Eric Woerth, le juvénile François Baroin, de bien vouloir nous éclairer de manière complète et précise.

Assemblée nationale : dépistage du cancer du sein et ppl socialistes

11h00 Réunion du groupe socialiste, radical et citoyen

14h00 Commission socialiste : présentation d’un projet de résolution

15h00 Questions d’actualité

16h15 Vote sur les propositions de loi socialiste, notamment sur la suppression du bouclier fiscal

17h00 Réunion du groupe de travail Dépistage du cancer du sein

21h30 Séance sur la réformes des collectivités territoriales

Silence dans la ville

Une maison mauriacienne, secrête, silencieuse et fraîche dans la touffeur générale. Deux fois mauriacienne, puisque je me mets à ma table de travail, volets demi-fermés, avec cette impression un peu étrange que nous ne sommes pas si nombreux à nous refermer ainsi sur « nos chères études ».

Pour moi, le temps d’étudiant est bien loin, mais il me semble ne l’avoir jamais tout à fait quitté, vivant depuis toujours dans l’urgence d’une tâche, de quelque chose à faire qui doit être fait. Je n’ose pas dire d’une « mission », ni même d’un « devoir » puisque moi seule les ai jamais posé comme tels.

A côté de moi -j’y reviens- la tribune d’Edgar Morin, née sans doute, à près de 90 ans, sans autre urgence que celle que l’on se donne, d’un sentiment voisin du mien et de la même attente.

Hommage à Edgar Morin

Plusieurs commentateurs ont évoqué, à la suite de l’avant dernier billet de ce blog, la tribune d’Edgar Morin dans « le Monde ». Je l’ai lue ce matin, selon le détestable principe de la procrastination qui fait remettre à plus tard tout ce qui nous embête (en l’occurence, la fabrication de ma « lettre de la députée »). Avouons que j’ai trouvé dans cette tribune une bonne, très bonne raison de repousser à l’après-midi mes travaux.

Edgar Morin est né en 1921; voilà déjà un motif de réjouissance. Qui a vu un de ses interviews recents sait qu’il y a peu à craindre qu’une autre plume se soit substituée à la sienne : il est bel et bien en pleine maîtrise de son intelligence et, ce qui est plus remarquable, de sa vision de l’avenir.

Alain, ami régulier de ce blog, positionnait cette tribune en regard du texte de notre convention pour la rénovation, l’avenir et le progrès (ce n’est pas le titre, mais c’est du même genre). Je n’ai malheureusement rien d’autre à dire que mon plein accord à ce qu’il a exprimé.

Marc44 s’interrogeait quant à lui sur la possibilité de prendre en compte l’empathie, le souci de l’autre dans l’aptitude à certaines fonctions. Cela existe pourtant : compter comme des « points » ou des « unités de valeur » les engagements sociaux, humanitaires, voire même politiques (dans une stricte définition du mot) des candidats. Pour ma part, j’ai soutenu très fort cette option lors du débat sur le service civique à l’Assemblée : qu’il entre concrêtement dans le cursus de formation des jeunes et soit comptabilisé positivement.

La tribune d’Edgar Morin fait du bien. Elle pose la question de l’avenir du « Monde » (outre celui du monde sans majuscule). Que deviendrons-nous si ce quotidien ne demeure pas ce journal de journaliste, avec lequel nous ne sommes pas toujours en accord, mais sans lequel nous serions bien démunis ?

Trop beau dehors

Comme Tolstoï (excusez du peu), je ne résiste pas au beau temps, la nature, aux travaux extérieurs. Lui allait faucher avec ses moujiks, je plante, je rempote, je me ravis de voir mes protégés pousser et grandir.

Et pendant ce temps, la fabrication de ma « lettre de la députée » végète. Demain, promis…

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel