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Communiqué de presse : Bordeaux, ville modérée : réaction de Michèle Delaunay aux résultats du 1er tour

Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, je me réjouis des excellents et prometteurs résultats obtenus sur le plan national par François HOLLANDE.

Je constate qu’à Bordeaux, Ville dont le Maire est le n° 2 du Gouvernement et le principal soutien du Président sortant, François HOLLANDE arrive en tête avec un écart de près de 5%, largement supérieur à la moyenne nationale. Cet écart est plus grand encore dans la circonscription Bordeaux – Deux Rives dont je suis la Députée et où la Gauche est majoritaire.

Bordeaux se distingue aussi par le score relativement faible du Front national, de 10 points inférieur à la moyenne du pays. Ce résultat est conforme à la tradition d’ouverture et d’humanisme de notre ville.

Le vote des Bordelais met en porte-à-faux le Ministre-Maire de Bordeaux activement engagé aux côtés de Nicolas SARKOZY et qui tient des propos proches de ceux de l’extrême droite, en particulier sur l’immigration.

Fière de Hollande, fière de Bordeaux

En quelques mois, la personnalité de François Hollande s’est imposée aux Français et ce n’est grâce à aucun communiquant, à aucun conseiller avisé, c’est grâce à lui-même.

Constant sans rigidité, souverain, maître de lui sans hauteur, attentif aux autres, chaleureux sans familiarité, formidablement volontaire et même obstiné, Hollande a démontré qu’il n’avait pas les défauts de ses qualités et les Français, semaine après semaine, ont partagé l’expérience de la naissance d’un homme d’Etat.

Ils ont fait plus qu’en partager l’expérience, ils y ont participé. Peu le connaissaient, tous l’ont découvert. Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle est la meilleure réponse à ses détracteurs, d’ailleurs chaque jour moins nombreux sur le terrain. Je peine aujourd’hui pour ceux qui ont voulu le faire passer pour arrogants car ils l’étaient eux-mêmes, pour « mou » parce qu’ils n’avaient pas eu son courage de se déclarer candidats, pour inconstant car ils étaient erratiques, pour indécis parce qu’ils étaient pleutres. Ceux-là ont triste mine et entendant il y a quelques minutes Copé déclarer qu’ « il se dérobait au débat » parce qu’il n’en veut pas un tous les jours, j’ai pensé que ni lui, ni Sarkozy, ne seraient pas déçus de celui qui aura lieu entre les deux tours.

Fière de Bordeaux aussi. Même la droite y a été fidèle à sa tradition historique d’ouverture et d’humanisme en recalant sur la circonscription dont je suis l’élue le vote d’extrême droite à un maigre 7%. Ce « maigre » est bien sûr relatif mais peu prometteur pour le discours du Ministre-Maire ce matin sur France info, proclamant qu’il y avait trop d’immigrés en France et souscrivant par là même à l’idée que c’était là la priorité pour sauver la République que d’en réduire le nombre.

Dans notre ville, Hollande devance de 5 points Sarkozy (6 points dans ma circonscription pourtant taillée par Chaban lui-même pour être le pré-carré de son Maire). Clairement, ce Maire n’est plus le même et l’ump d’aujourd’hui est à mille lieues de la Nouvelle Société.

Fière de Bordeaux, qui sans parodier de Gaulle (« Fécamp, port de pêche et qui entend le rester ») demeurera toujours ce Port qui lui a donné sa force : ville ouverte au monde, humaniste, équilibrée.

Notre ville.

 

 

 

S’il y a une solution, c’est bien elle

Ce n’est pas l’Europe qui est mauvaise, mais la majorité de droite de chez droite qui la dirige. Et la couardise de ceux qui la critiquent, directement ou à mots feutrés, parce qu’ils ne veulent pas se déposséder d’une apparence de pouvoir sur le destin ou qu’au contraire, ils veulent se défausser de leurs échecs.

Maints exemples dans la campagne. Entre ceux qui menacent de sortir d’un de ses traités fondateurs (Schengen) et ceux qui promettent de la remettre au pas d’un coup de baguette idéologique, tous en réalité, accréditent l’idée qu’elle est à l’origine de tous nos maux alors qu’elle est LA seule chance et qu’en apparté tous le reconnaissent.

Sans elle, sans les valeurs qu’elle porte (démocratie + exigence sociale) qu’il faudra en période de crise être fortement unis pour porter et avoir encore la moindre chance d’exporter, nous serons un petit pays des Balkans, alors étendus à toute la pointe de notre continent euro-asiatique.

Quels outils pour cela ? Toujours les mêmes. Rendre sensible au coeur ce qui doit être en réalité notre plus grande ambition : réussir ce pari fou de faire travailler ensemble, dans une même direction, des pays divers, ne parlant pas la même langue et ayant souvent une histoire opposée.

La jeunesse est la cible la plus opérante. D’abord parce que sans le savoir, elle est déjà européenne et que pas un ado, pas un jeune adulte entrant dans la vie professionnelle qui imagine attendre aux postes frontières, devoir changer sa monnaie en dernière heure quand l’envie lui prend d’aller à Bilbao ou à Fribourg suivant qu’il habite à Bayonne ou à Strasbourg. Pas un qui ne considère que s’il a la chance de maîtriser une langue voisine et qu’il voit à Londres ou à Milan une opportunité de carrière, il est de son bon droit de s’y installer.

Un détail justement ; l’opportunité sera d’autant plus grande, le sentiment d’appartenir à cette Europe, inconsciemment déjà familière, si ce jeune maîtrise une des langues européennes et ceci d’autant plus si ce n’est pas l’espéranto-anglais de base que tous, partout, baragouinent. Peut-on concevoir que le traité constitutionnel de 2005 qui, à force de parler de tout ne disait rien à personne, ne contenait pas une ligne, pas un mot, sur les langues et leur enseignement  ? Imagine-t-on qu’à Bordeaux, qui se prétend une capitale européenne, il n’y a d’école bilingue qu’anglaise et encore uniquement pour les élèves les plus jeunes ?

Et puis il faut fournir à cette Europe de grands projets qui la mobilise. La Défense européenne, bien sûr, plus stimulante pour l’esprit, et plus réaliste pr l’avenir, que de rejoindre l’OTAN comme l’a imposé Sarkozy.

Mais aussi de grands projets entre pays européens susceptibles d’être des facteurs de reprise de la croissance. Economie verte, axes de transport, projets de recherche … Ils existent mais sont très insuffisants en particulier dans le domaine économique. Nous restons concurrents (et en général pour la France, distancés) alors qu’il faudrait joindre nos technologie et les développer de concert.

Egalement un projet pour l’Afrique, notre continent voisin, dont le développement a une clef : l’électrification grâce à l’énergie solaire. Si les Européens ne s’y collent, à votre avis, qui le fera ?

Aucun de ces axes n’a été développé dans aucun programme. Hollande a pourtant donné la direction en s’arc-boutant sur la renégociation du traité de stabilité dit « traité de l’Elysée ». Il a d’autant plus raison que ce traité n’est pas ratifié et qu’en Allemagne, Mme Merkel ne peut le ratifier sans le concours du SPD allemand qui s’est engagé sur l’exigence d’un volet « croissance ». La presse française en a fait peu écho, c’est pourtant pour l’engagement pris par Hollande une garantie de succès. Tous les pays qu’on fait actuellement ployer sous le joug de la dette attendent cette rénégociation. Même ceux dont le gouvernement est à droite..

Une Europe sensible au coeur, sûre de ses valeurs, retrouvant industries et compétivité ou bien … des petits pays à vocation touristique qui auront à peine les moyens d’entretenir leur patrimoine.

Le choix est aussi cru. S’il y a une solution, il est sûr qu’il n’y en a qu’une et que c’est celle là. Le « rêve français » est d’abord un rêve européen.

 

Réunion d’appartement – quartier d’Ornano

 

Michèle Delaunay poursuit activement ses activités de campagne dans Bordeaux  pour rendre compte de ses activités de députée de la Gironde depuis cinq ans, faire valoir la candidature de François Hollande, et répondre aux interrogations des Bordelais sur les semaines à venir. Elle a animé ce mardi 17 février une réunion d’appartement quartier d’Ornano (au domicile du Président de son Comité de soutien, Bertrand Bloch.

Discussion animée et beaucoup de  questions en rapport avec l’école et l’éducation, le rôle des banques et la volonté de ceux qui y travaillent de faire reconnaître leur implication dans les efforts pour le pays, l’entreprise et l’apprentissage, le droit à la santé et  l’accès aux soins. Une occasion dans une ambiance chaleureuse, de débattre et faire connaître les enjeux locaux et nationaux de la politique de  François Hollande et de mieux faire connaître ceux qui auront à porter localement son action.

 

Contribution à l’enquête publique du Grand Stade

Contribution à l’enquête publique

Grand Stade

16 avril 2012

 

Par Michèle DELAUNAY, Députée de la Gironde

Il est incohérent et inconséquent de consacrer 100 millions d’euros d’argent public à un projet dont l’utilité est discutable mais surtout qui sera majoritairement destiné à un usage privé, le Club des Girondins de Bordeaux. Il devrait relever d’un financement également privé.

Incohérent et inconséquent parce que, dans le même temps, le Gouvernement, auquel appartient le Maire de Bordeaux, explique qu’il a renoncé au projet de prise en charge de la dépendance car il était trop coûteux, qu’il ferme des classes, baisse son soutien au logement social (2 euros par appartement à Bordeaux), réduit de facto les prestations sociales en les indexant, non plus sur le coût de la vie mais sur la croissance, et tant d’autres exemples qui touchent aux biens et aux droits fondamentaux des Français.

Sans entrer dans le détail de l’estimation des coûts du Grand Stade, nous savons tous qu’elle est une fois encore bien inférieure à la réalisation et que s’y ajouteront régulièrement des surcoûts dont les moindres ne seront pas ceux concernant les accès.

Enfin, décentraliser le stade, vouer l’existant (Chaban Delmas) à une destination incertaine mais probablement une fois encore à un de ces projets immobiliers ne correspondant en aucune façon aux besoins et aux moyens financiers de la majorité des Bordelais, est éminemment discutable tant sur le plan environnemental que pour la conception de la ville qui doit être chaque jour davantage la nôtre.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel