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Evacuation partielle du squat de la Bastide : une étape, pas une solution

La portion Queyries du squat de Roms de la Bastide est, ce matin, en cours d’évacuation à la demande de la CUB, propriétaire des lieux, et de la Mairie de Bordeaux.

Cette évacuation a été décidée en raison de l’état sanitaire, principalement de la présence d’amiante en grande quantité sous forme de plaques utilisées comme toitures, mais aussi de la présence de très nombreux rats. De plus, les minuscules habitations bricolées par les occupants ne permettent aucune condition sanitaire acceptable.

L’évacuation se passe sans violence sinon la violence inhérente à l’acte même de déloger une population dans la misère comprenant des âgés et des enfants

Treize personnes ont choisi un retour volontaire avec des enfants qui, de facto, ne seront donc pas scolarisés ; 11 ont subi un retour contraint du fait de vols ou de travail illégal pour 2 d’entre elles. Les autres –une vingtaine – vont être relogées pour une nuit dans l’attente de l’ouverture d’une MOUS et nous l’espérons d’une solution plus durable. Le problème de la scolarisation des enfants reste non résolu, ce qui est particulièrement problématique à quelques jours de la rentrée.

Des mesures d’accompagnement de l’évacuation ont été prises par la CUB : présence de camions permettant de déplacer et d’entreposer les quelques biens des personnes. On déplore cependant le fait que « Médecins du Monde » n’ait pas été autorisé à pénétrer sur le site et n’ait pas été prévenu à l’avance. Cet accompagnement ne peut éviter le caractère poignant de ce moment : un vieux monsieur sur son vélo tiré par un chien pour pouvoir avancer, une toute petite fille essayant de le suivre, elle aussi sur un vélo, une caravane tirée à bras d’homme pour rejoindre un autre squat…

Il faut souhaiter que cette évacuation motivée et accompagnée ne soit qu’une étape dans une prise en charge pluridisciplinaire dont nous soulignons une fois encore les conditions : accès à l’emploi et à la formation, présence de traducteurs et de médiateurs, scolarisation des enfants….

Retard dans l’ouverture du restaurant universitaire des Chartrons : Lettre au Maire de Bordeaux

Bordeaux le 29 août 2011

Monsieur le Maire,

Plusieurs étudiants du Campus des Chartrons m’ont contactée au sujet de la construction d’un restaurant universitaire dans ce même quartier.

En effet, en octobre 2010 vous vous étiez engagé en collaboration avec le CROUS à faire construire un restaurant universitaire sur le Campus des Chartrons et dont l’ouverture aux étudiants était programmée pour la rentrée 2011.

Pourtant, les appels d’offre concernant ce projet n’ont été publiés que dans le courant du mois de juillet 2011, ne permettant pas aux travaux de débuter avant le mois d’octobre, et privant plusieurs centaines d’étudiants en situation précaire de l’accès à un repas complet et équilibré à un tarif abordable.

Le retard des travaux est une véritable source d’inquiétude pour de nombreux étudiants et je me joins à eux pour vous demander de bien vouloir lancer les travaux de construction le plus rapidement possible, ainsi que d’informer la population étudiante sur les raisons de ce retard.

Je vous remercie de votre attention à ce dossier sensible et vous prie de recevoir, Monsieur le Maire, mes meilleures salutations.

Michèle Delaunay

En direct de la Rochelle 2011 : bravo, les jeunes !

Laurianne Deniaud, avec beaucoup de force et de gaieté, demandait tout à l’heure « à 577 jeunes talents de se lever en vue des désignations aux élections législatives ». Hourrah serrés, bien sûr, de la part des Jeunes Socialistes dont elle est la Présidente.

Je suis totalement d’accord à une large ouverture de la vie politique aux jeunes. A une condition cependant : la limitation du nombre de mandats dans le temps. Sinon, ils apprendront à ne faire que cela et ils ne sauront faire que cela.

Le renouvellement de la vie politique n’est pas -ou pas seulement- le renouvellement des générations. Celui-ci est une évidence. C’est une ouverture à tous les métiers, toutes les couches sociales, tous les horizons. On peut renouveler avec des menuisiers quinquagénaires, des handicapés (presque totalement absents), des entrepreneurEs, des ultra-marins (méditerranée comprise), des immigrées asiatiques..

Liste non close, comme doit être la politique

Deux « ratés » de l’Université d’été de la Rochelle

J’ai dit précédemment ce qui me paraissait une réussite : l’évidence d’une unité dépassant de beaucoup l’appartenance aux écuries des candidats. Nous seront tous rassemblés le 16 octobre au soir. Pas un militant pour dire le contraire, ni même pour le penser, ce qui est de loin important. L’interdiction de la défaite en juin prime sur tout le reste.

Deux « ratés » pourtant. Le premier : le mur infranchissable de journalistes, caméras, micros, autour des candidats, avançant comme des bataillons à leur moindre déplacement et les séparant radicalement des militants. Cette Université est celle des militants. Les candidats sont là aussi pour eux et pour être avec eux, en proximité, en familiarité . Il eût été indispensable de prévoir des plages de temps sans journalistes, hors de ceux présents aux bancs de presse ou derrière les caméras fixes de la salle plénière avec obligation de laisser libres les mouvements des candidats pour qu’il puissent s’immerger au milieu de ceux qui, dès aujourd’hui, vont porter les primaires et faire qu’elles seront ou non une réussite.

Le deuxième : l’impossibilité (totale aujourd’hui 27 aout, presque totale hier) pour ces mêmes militants d’accéder à internet et la réservation de la couverture wifi aux journalistes avec code d’accès individuel. Résultat : l’actualité immédiate, les réactions à vif sont laissées aux grands médias. Médias plus enclins à traquer les petites phrases, à mettre en avant la plus petite tension entre l’un ou l’autre candidat, qu’à parler de l’enthousiasme général, voire de la ferveur, de l’incroyable affluence à cette Université. Nous sommes dépossédés de la possibilité de faire partager en direct notre parole, notre vision de l’intérieur, nos élans, nous mouvements d’humeur.

Pour ce deuxième point, on me dit que deux émetteurs d’Orange mis en renfort ont « grillé ». Je ne sais si c’est vrai, ni même plausible, mais cela a rendu impossible les compte rendus en direct, les « live tweets », les échanges de photos qui donnent à l’assistance l’impression de participer vraiment.

En direct de La Rochelle 2011 : le Grand Matin

Et si le Grand Soir était un Matin ? Un début, un départ, un élan ?

C’est l’atmosphère de La Rochelle depuis hier. Affluence record (3500 inscrits, 500 journalistes), une vraie tension unitaire, la crainte bienfaisant de toute entorse à une émulation saine entre nos candidats.

Tant pis pour Bussereau et ses caques de chantier : débat n’est pas combat. Du moins pas entre nous et chacun est attentif à soutenir son candidat pour les Primaires sans attenter en quoi ce soit à aucun de ses concurrents, ni à l’atmosphère de préparation de la victoire qui l’emporte sur toute autre chose. Aux tables des cafés, dans la longue queue menant aux inscriptions ou aux séances, nulle animosité, une atmosphère chaleureuse et véritablement fraternelle.

Bisounours ? Au sein des militants, parmi lesquels je passe toujours ces moments de rencontre, en tout cas l’évidence que nous nous retrouverons unis dès la mi-octobre, sans états d’âmes quel que soit le choix de notre candidat(e). Aurions-nous partagé cela à ce point en 2007, nous aurions gagné. Personne ne prendra la responsabilité de recommencer.

J’espère que les médias rendront bien l’image de cette incroyable foule, de cette chaleur sympathique au lieu de guetter les petites phrases et les poses de l’une ou l’autre de nos beautés divines. Malgré l’affluence des caméras à l’arrivée de chaque star, La Rochelle n’est pas Cannes et les projecteurs doivent être mis sur ce grand concours de militants et de sympathisants.

Elisabeth Gugou introduit maintenant une séance sur la crise et l’été européen, autour de Jean Louis Bianco, Martine Aubry et Henri Emmanuelli.

A tout à l’heure.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel