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Engagez-vous, engagez-vous..

L’ex-Ministre Xavier Bertrand vient d’envoyer un courrier à tous les restaurateurs de France pour vanter les mérites du gouvernement qui a obtenu la baisse à 5,5% de la TVA sur la restauration.

Le titre du courrier est « promesse tenue ». Un peu coûteux, cet envoi massif, mais enfin… Plus choquant, le fait que l’envers du courrier comporte un bulletin d’adhésion à l’UMP : une fois encore, la collusion entre l’action de l’exécutif et la fonction de chef de parti.

Et la preuve aussi, pour les restaurateurs, qu’on a rien sans rien.

Classement de l’Assemblée nationale : la deuxième circonscription en tête de la Gironde

L’Assemblée a établi un classement des Députés de cette 13ème législature sur le double critère d’activité et d’assiduité. Ces deux critères sont eux mêmes appréciés sur un ensemble d’action faisant partie du baluchon parlementaire exigible d’un député qui veut assumer pleinement sa fonction : nombre de questions écrites, nombre de propositions de loi dont il est l’auteur, nombre de rapports, nombre d’interventions en séance, nombre d’interventions en commissions.

La députée de la deuxième circonscription, mon honorable pomme, est classée en tête des députés girondins avec un total de 183 points, devançant d’une courte tête (164 points), ma non moins honorable collègue et amie, Pascale Got, députée PS du Médoc.

Ce bon classement, ce travail assidu, je le devais à la confiance que m’ont fait les Bordelais en m’élisant, devant un candidat plutôt connu et expérimenté en politique.

Le PS se porte bien dans ce classement. L’ump, un peu moins et mon excellente collègue, Chantal Bourragué, fait une figure un peu pâle avec un très maigre 42 points (91 si l’on y ajoute les 49 propositions de loi d’autres députés UMP qu’elle a cosignées). Elle confie dans Sud Ouest qu’elle privilégie le travail en circonscription et, très opportunément, elle ne précise pas laquelle. Elle est en effet très fidèle à ma circonscription, où elle protège le Maire de Bordeaux, peu friand de pluralisme, de toute proximité fâcheuse.

Un peu taquine ? Oui, je ne voulais surtout pas donner à ce billet la noble allure de la bonne conscience.

Les élus au rapport

Sud-Ouest, le 18 mai 2009

DÉPUTÉS. Au terme des deux ans de la législature, un point sur l’activité des Girondins à l’Assemblée nationale, assorti de leurs commentaires
Entamée le 20 juin 2007, la treizième législature de la Ve République va bientôt atteindre ses deux ans d’exercice. Un premier bilan de l’activité des onze députés girondins n’est donc pas incongru, d’autant que l’Assemblée nationale a beaucoup légiféré depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy.

(suite…)

Les Trans

La Ministre Roselyne Bachelot a scotché sur mon bureau la question écrite que je venais de lui écrire lui demandant de rayer de la liste des maladies psychiatriques la transsexualité.

On ne peut que s’en réjouir. Quelles qu’en soient les motivations et en restant vigilant sur les conséquences, voire les arrière-pensées de la Ministre, cette mesure est légitime.

Les Trans- ne sont pas des malades mais bien souvent des souffrants : l’indécision, l’inégalité d’un lieu à l’autre où les tient la loi, les difficultés de tous ordres à retrouver le genre qui est le leur, ne vont pas sans peines et sans efforts. Nous préparons à l’Assemblée Nationale à la rentrée un colloque pour sensibiliser les élus à tous les aspects de la question.

J’ai précédemment interrogé la Ministre sur l’inégalité de traitement appliquée à un trans voulant changer d’identité selon qu’il habite Paris ou Nancy. Ici trois expertises, très coûteuses lui sont obligatoirement imposées, ailleurs elles ne seront pas exigées. Dans tous les cas pourtant le chemin est « long, sablonneux, malaisé ».

Je m’interrogeais sur les motivations de Mme Bachelot. On ne peut écarter qu’elle a saisi à point nommé la journée d’action contre l’homophobie pour dissiper un peu au regard de l’opinion les difficultés qu’elle rencontre pour faire voter sa loi.

Un autre aspect est plus important encore : si les troubles de l’identité de genre ne sont plus inscrits, du moins aux yeux de la loi, au LMD, le registre des affections psychiatriques, continueront-ils d’être pris en charge à 100%?

Il nous faut être très vigilants sur ce point : la prise en charge est exigible jusqu’au traitement chirurgical et hormonal qui conditionne en France le changement d’identité. Ce traitement est lourd pour le patient mais il est aussi très coûteux ; sans prise en charge, la plupart des trans ne pourront y subvenir.

Je m’interroge sur la poursuite de la prise en charge à 100% à distance de ce traitement, n’étant pas sur cela en complet accord avec les représentants trans que j’ai reçus à plusieurs reprises. Même après avoir rejoint leur identité, les trans ont besoin d’être accompagnés psychologiquement, mais si nous maintenons la couverture ALD (Affection de Longue Durée) n’est ce pas la reconnaissance implicite d’un état pathologique ?

Mme Bachelot a peut-être la même interrogation à ce sujet, et aussi un soupçon d’arrière-pensée dans une période où nous sommes enjoints de revoir à la baisse les ALD et leur prise en charge à 100%.

Tout cela ne se règle pas sans une réflexion profonde et posée. Celle-là même que mènent et que portent les trans eux mêmes.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel