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Congrès de la mutualité : Sarko menteur

J’ai failli quitter l’immense salle plénière du congrès de la Mutualité en écoutant Sarkozy dire « l’hôpital courait à sa perte si nous ne l’avions pas réformé ».

Je ne l’ai pas fait. Je ne peux pas réclamer le respect des règles républicaines et ne pas les respecter strictement moi même. Le Président de la République n’est pas un homme mais une fonction. Mais quand même ! Entendre que la loi Bachelot sauvait l’hôpital de sa perte, alors qu’elle constitue un premier pas pour l’y précipiter, c’est une couleuvre un peu grosse à avaler. Le silence d’ailleurs a suivi cette sentence : silence de Sarkozy qui attendait des applaudissements, silence de la salle, qui dans cette occasion comme dans d’autres, n’était pas prête à lui apporter son soutien.

Après le discours du Président Davant, plein de mesure mais sachant dire avec justesse à la fois ce qu’il faisait et ce qu’il croyait, quelle imposture !

Imposture encore quand le Président a déguisé la seule mesure du texte de la loi Bachelot luttant (mollement) contre la désertification médicale.

La mesure est celle-ci : les étudiants en médecine ne pouvant assurer le coût de leurs études bénéficieront d’une aide en contrepartie d’un engagement à s’installer dans les zones désertifiées.

Traduction sarkozienne : « j’ai décidé de soutenir et d’aider les étudiant en médecine désirant s’installer dans les zones manquant de médecins. Pour ceux-là , j’ai proposé une aide et de leur apporter un soutien financier pendant leurs études. Moment de silence : « En effet, nous devons aider ces médecins qui choisissent de s’installer dans les zones de pénurie médicale.

Il est encore plus coupable de retourner la vérité que de retourner sa veste. Le texte de la loi est presque au contraire de ce qui a été dit.

Plusieurs fois, Sarkozy s’est interrompu, regardant la salle, attendant des acclamations. Mais non, décidément, ça ne passait pas. La salle des représentants mutualistes a été polie, très polie, très républicaine, mais de couleuvre elle n’a point voulu pour son apéritif.

Mme Delaunay interpelle M. Borloo

Sud Ouest, le 3 juin 2009

La députée socialiste de la deuxième circonscription Michèle Delaunay a interpellé, hier matin, le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, sur l’augmentation des tarifs d’abonnement de Gaz de Bordeaux. La secrétaire d’Etat, Chantal Jouanno, a confirmé que le gouvernement s’était prononcé en faveur de la directive européenne imposant de séparer juridiquement les gestionnaires du réseau des activités de commercialisation, pour les entreprises comptant plus de 100 000 abonnés. Par ailleurs, le gouvernement n’a nullement l’intention de peser de son poids pour relever le seuil de 100 000 à 500 000 abonnés. Autre confirmation: la réduction tarifaire mise en place le 1er avril n’est que temporaire.

Juin, déjà

Dans mon jardin, je prépare mes interventions de demain à l’Assemblée. Gaz de Bordeaux en question orale sans débat, projet de loi de financement des écoles élémentaires publiques et privées, normes de construction pour les handicapés.

Une journée chargée qui me vole une grande part de celles qui la précède. A moins qu’il suffise de quelques instants pour saisir toute la plénitude de ces journées où le printemps est à son apogée. Les jours sont déjà longs et grandissent encore, les fleurs sont encore fraîches sur leur tige, il fait doux et ce n’est qu’à midi solaire qu’on se dit qu’il fait chaud.

Très injustement, juin est aussi toujours un mois très occupé. Mois d’examens et de concours quand on est jeune, mois de hâte ensuite pour presque tous car il s’agit de tout boucler avant les sacro-saintes vacances. Conseils d’administration, assemblées générales, bilans divers, inventaires, comptes variés, mangent ce mois que l’on devrait préserver au moins pour partie à l’admiration de la nature et à la perception que nous sommes vivants.

Eh bien, justement, je retourne à mes paperasses ….

Franchissement Bacalan-Bastide

Le franchissement de la Garonne à Bordeaux a de tout temps interpellé les Bordelais et déchaîne les passions. Pont ou tunnel, le franchissement Bacalan-Bastide n’a pas fait exception.

Dès 1999, la Communauté Urbaine de Bordeaux lance des études à la fois pour le pont et pour le tunnel. La procédure est officiellement lancée en juin 2002. Le maire, Alain Juppé, initialement favorable au tunnel se rallie brutalement à l’option pont-levant.

Les habitants des quartiers concernés se constituent en association pour contester l’option pont-levant en évoquant, appuyés de professionnels, les difficultés que rencontreront les bateaux à naviguer sous le pont, les dimensions de son tablier autorisant le trafic de 6000 camions par jours, ainsi que le coût de l’ouvrage.

Bordeaux est classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. L’UNESCO pourrait, comme à Dresde remettre en question l’inscription du port de la Lune si le pont était réalisé. L’avis de l’UNESCO sera rendu prochainement.

Michèle Delaunay s’est engagée parmi les premiers pour l’option tunnel, beaucoup plus respectueuse du paysage millénaire du Port de la Lune et surtout garantissant à notre ville un avenir fluviomaritime en accord avec le développement durable.

À titre d’exemple, la ville de Rouen s’est dotée d’un  des plus grands ponts mobiles d’Europe. Ce pont a coûté 155 millions d’euros (18 millions de plus que son estimation). Le pont de Bordeaux est estimé à 139 millions d’euros, sans tenir compte des coûts futurs des voies d’acheminement. Le choix du pont par les élus de Rouen avait été conçu pour permettre aux bateaux de franchir l’ouvrage mais, depuis son inauguration, aucun armateur, aucune compagnie n’a accepté de le franchir. Même les bateaux de croisière s’arrête en amont car ils ne veulent prendre le risque d’être bloqués en aval du pont.

Le risque est de voir le même problème à Bordeaux, un port maritime déserté par les bateaux et notamment les bateaux de croisière, un transport fluvial inexistant.
À l’heure où la ville retrouve son fleuve, elle risque de s’en détourner par la construction du pont.

Oui, le franchissement est indispensable mais l’option tunnel permettrait un impact paysager moindre et préserverait l’avenir maritime de la ville et le transport fluvial.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel