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Salle des fêtes du Grand Parc : un mal pour un bien

La Municipalité de Bordeaux revoit sa copie pour la réhabilitation de la salle des fêtes du Grand Parc, fermée depuis plus de quinze ans …

(si vous souhaitez recevoir par courriel la lettre d’actualités cantonales du canton Grand Parc-Jardin Public, merci de me faire part de vos coordonnées par l’intermédiaire de la rubrique « contact »)

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Collège Cassignol : projet suspendu à l’avis de l’Unesco

Dans un billet d’actualités du canton Grand Parc-Jardin public en date du 6 octobre, j’exprimais mon inquiétude pour le projet de reconstruction du collège Cassignol.

Cette inquiétude, outre les problèmes financiers des collectivités que la crise aggrave, est due à l’hypothèque que fait peser sur la reconstruction l’avis de l’Unesco.

Mon erreur, en toute bonne foi, a été d’exprimer que la Mairie elle-même, avait manifesté sa volonté de suspendre la démolition à cet avis. Il n’en est rien. Le Maire est resté « taisant » sur ce point et le permis de démolir n’est pas remis en question par la demande de l’Unesco de visiter le site (sans précision de date) avant de s’exprimer.

J’ai mis plusieurs jours avant de recueillir très clairement l’avis des services et des élus sur l’impact de l’avis de l’Unesco sur le projet. En premier lieu, d’Alain Marois, vice-Président en charge de la jeunesse et des collèges.

Cet avis, que je partage, est celui-ci : nous attendrons le rapport des experts avant de lancer la démolition de la façade ancienne. Nous nous sommes rencontrés lundi avec Alain Marois et, en quelques minutes, nous avons rédigé un communiqué commun dans ce sens.

Le Conseil Général ne souhaite, en effet, pas prendre la responsabilité de remettre en cause le classement Unesco au cas où l’avis serait défavorable à la démolition. Alain Juppé a exprimé, au sujet de deux autres dossiers (Pont du Perthuis, pont Baccalan Bastide) qu’il était prêt à passer outre. Ce n’est certainement pas une attitude que nous voudrions prendre sans avoir l’avis de toutes les parties, dont la ville. Le patrimoine appartient à tous les Bordelais, et en aucun cas à une seule personne ou une seule institution.

Voilà, l’affaire n’est pas très compliquée, et j’en rends compte avec une totale exactitude comme je l’ai d’ailleurs fait lors du Conseil d’Administration du collège la semaine dernière.

Inquiétude pour le collège Cassignol

En direct du Conseil Général, où nous tenons une réunion sur les projets d’investissement, des informations préoccupantes pour le collège Cassignol, l’un des deux collèges du canton Grand Parc-Jardin public dont je suis l’élue.

Nous avons présenté récemment, avec le vice-Président Alain Marois, le projet d’installation du collège Cassignol sur son nouveau site. Celle-ci suppose de manière malheureusement obligatoire la démolition du bâtiment existant à l’emplacement du futur nouveau collège.

Ce bâtiment a en effet une façade XIXème, agréable sans être historique, qui est incompatible avec les exigences de clarté, d’isolation, d’aménagement global d’un collège moderne. La mairie de Bordeaux vient de nous faire savoir qu’elle refusait la démolition, par soucis du classement UNESCO. Tout à fait entre nous, d’autres projets mettent autrement gravement en péril le classement UNESCO que le collège Cassignol dont le projet est architecturalement très intéressant.

Résultat : projet suspendu aux avis et aux autorisations de la mairie et de l’UNESCO. Les deux ont, entre eux, quelques dossiers litigieux (pont du pertuis, pont Bacalan-Bastide..)

Ceci survient dans un contexte de crise financière qui va avoir de graves impacts sur les politiques du Conseil Général : diminution de recettes de 20 millions d’euros due à la chute des droits de mutation, difficultés majeures à emprunter du fait de la hausse des taux et de la vulnérabilité des organismes prêteurs, diminution des abondements de l’Etat qui ne prend en compte ni le vieillissement de la population. Les investissements du Conseil Général vont devoir être étalés dans le temps et certains peuvent être mis en péril.

Nouvelles positives pour le Grand Parc

Plusieurs informations positives concernant le Grand Parc.

Tout d’abord la Salle des Fêtes, que nous devons à l’architecte Ferret, vient de recevoir le label « Patrimoine du XXième siècle ». Un premier signe positif que je soutiens de longue date auprès de toutes les structures compétentes : ne pas s’intéresser seulement à « la ville de pierre », comme le fait la municipalité, mais porter un regard nouveau sur les réalisations contemporaines.

Le Grand Parc de ce point de vue mérite plusieurs étoiles. L’économie d’ensemble des bâtiments disposés dans ce vaste espace, la forme originelle du centre commercial, méritent l’attention des architectes et je suis allée voir dans cette perspective l’architecte départemental. Il faut prendre garde à améliorer sans dénaturer ce qui a été une des grandes réalisations des années 60-70.

Deuxième bonne nouvelle : j’ai rencontré M Blanc, nouveau directeur d’Aquitanis, et obtenu l’assurance qu’il ne serait plus coupé un seul arbre du parc. La municipalité de Bordeaux a écouté d’une oreille favorable ma proposition de signaler les espèces d’arbres dans Bordeaux et a initié une promenade arboricole… au parc rivière. Nous nous rapprochons du Grand Parc. Quand mettrons nous enfin en connexion ces deux beaux espaces jardinés qui pour l’instant s’ignorent ?

Troisième bonne nouvelle : le projet de résidentialisation d’Aquitanis autour des immeubles du Grand Parc est mis « au Frigidaire ». J’emploie la formule comme un clin d’oeil, en connaissant son caractère fautif. Je crois et j’espère que ce séjour rafraichissant sera durable, car il promettait de sillonner de grilles l’espace du Grand Parc, conçu au contraire comme un espace ouvert et un jardin qui appartient à tous.

FDAEC (II) : des propositions de petite et de mauvaise politique

Le Fonds Départemental d’Aide à l’Equipement des Communes est versé par le Conseil Général aux villes de Gironde pour des équipements utiles à tous. La mairie de Bordeaux a cette année décidé de réduire de moitié le complément qu’elle versait pour ces équipements. (Voir billet précédent).

Les propositions d’équipements à financer sont faites par la municipalité de chaque commune. A Bordeaux, ces propositions sont dictées par de la petite et bien mauvaise politique, ainsi que sur une méconnaissance complète des besoins réels.

Pourquoi ?

La liste proposée par la municipalité n’a d’autre objet que d’émietter les financements versés par le Conseiller Général afin de le rendre non perceptible pour les citoyens et de minimer le rôle du Conseil Général lui-même. J’en donne quelques exemples : – réalisation d’une clôture autour du potager de la Maison du jardinier
– embellissement des sanitaires au centre d’animation du Grand Parc (pas « remplacement », mais « embellissement » : sans doute va-t-on les repeindre !)
– réfection de la peinture du local plonge dans la RPA Maryse Bastié
– mise en place de bornes anti-vol à la bibliothèque du Grand Parc

On peut juger combien ces petits travaux, relevant de l’entretien normal que doit éffectuer la Mairie, sont agréables aux habitants du Canton et valorisants pour le Conseiller Général qui les finance !

Plus gravement, ces propositions méconnaissent complètement les réels besoins des structures du canton. Les propositions comportent la réfection d’une classe qui est en réalité en parfait état, les anti-vols ne sont ni nécessaires, ni souhaités par la bibliothèque qui a au contraire des besoins pour fonder une « DVD-thèque »…. Cette année cette méconnaissance est à son comble puisque l’on me demande par exemple de financer la peinture de la cage d’escalier de l’école Condorcet.. que j’ai financée l’an dernier !

Enfin, et ce n’est pas négligeable en ces temps où la gestion financière publique devrait être rigoureuse, les sommes demandées sont sans rapport avec la réalité. L’an dernier 22000 euros étaient demandés pour la réfection d’une classe à Condorcet qui était d’ailleurs en bon état. Avec la même somme, ont pu être repeints le hall d’entrée, la cage d’escalier, les paliers et une autre classe. Bon exemple de gestion économe des deniers publics.

Cette année, la diminution de la contribution de la Mairie de Bordeaux, le tour de passe-passe qui transfère le financement admis pour les structures associatives sur les adjoints de canton, et les propositions qui nous sont faites touchent au scandaleux. Il faut, malgré la complexité du sujet, que les habitants de chaque canton en soient informés.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel