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Disons-le tout de go, je plaide à chaque occasion contre l’absention. Elle est bien souvent transparente, peu lisible, peu compréhensible pour des personnes en difficulté qui peuvent se dire « alors, les socialistes, ça leur est égal… ». La rapidité des informations, la brièveté des messages aggrave le fait que les explications d’une abstention ne sont pas toujours reprises par les médias.

Dans le cas du RSA, les raisons de cette abstention sont importantes. Elles étaient esquissées dans le billet du 16 septembre « le travail, une valeur de gauche ». Très schématiquement :

– ce dispositif améliorant les conditions financières du retour au travail, nous ne pouvons voter contre.

– la première raison ne nous permettant pas de voter pour, celle sur laquelle il est le plus aisé de communiquer, est le refus du gouvernement d’inclure tous les Français dans son financement ; en clair, de ne pas revoir le dispositif du bouclier fiscal. En l’état, les plus riches seront dispensés de participer à la solidarité.

– la deuxième, qui prend une acuité particulière dans la période de haute menace de chômage et de paupérisation qu’implique la crise financière, est le risque du dispositif RSA de constituer une trappe à temps partiels et à petits salaires. Structurellement, le complément de revenus apporté par le RSA aux temps partiels ou aux salaires les plus faibles va favoriser ces maigres emplois par les entreprises.

Vote solennel ce soir, à l’issue du débat sur la crise financière.

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