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Je hais les dimanches à cause de leur brièveté. A peine entamés, les voilà déjà presque passés. Surtout quand ils sont, comme celui-ci, libres d’obligations extérieures (fêtes, commémorations, anniversaires, congrès du Parti Socialiste..) et qu’ils m’autorisent de passer la journée à la maison, enveloppée de mes meilleurs babygros (un babygro est un vêtement doux et chaud, dépourvu de toute prétention à la mode, non plus qu’à aucune forme de séduction, à l’exception de mon bien être personnel).

Ces journées « libres » sont rares et donc bien évidemment remplies d’activités qui les rendent toujours plus brèves. A peine ai-je fait un de ces actes politiques forts (brûler trois cartons de vieux journaux, faire tourner la machine à laver avec la même trépidation fébrile qu’une machine à sous, sorti les pulls d’hiver du grand sac IKEA qui leur sert de housse anti-mites… Toutes choses que finalement, j’aime assez), que la journée est au trois quarts passée.

Entre toutes ces choses, des visites à l’ordi, la lecture d’un bon article du Monde, des respirations qui magnifient ce bon mélange entre tête et corps, entre être et avoir, qui constitue une des questions les plus existentielles de notre modeste condition humaine (quel est le bon rapport entre eux ? Comment faire que l’un aide l’autre sans l’encombrer ? ….)

J’étais juste venue vous parler un petit coup, comme les ménagères siciliennes qui ouvrent les fenêtres, le fichu sur les cheveux et qui apostrophent la voisine d’en face pour savoir où elle en est, si son mari est revenu, si le petit Fabio, le fils de sa fille, est enfin propre, et si on en a retrouvé le chien de ce fainéant d’Arturo.

Que ce dernier tiers de dimanche vous soit clément et chaleureux.

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