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Comme le disait le bon ministre Sully « Découpage et marchandage sont les deux mamelles de la France ».

Découpage et marchandage ont en tout cas permis une voix de majorité pour la droite au Congrès de Versailles. Nul ne saura jamais exactement le prix de cette voix.

Politiquement, ce prix est très fort : l’engagement du Président de la République, usant de tous les arguments pour faire passer la réforme constitutionnelle, s’est soldé par une maigre victoire. Les visages, du côté de l’UMP et des radicaux en disaient long, au moment de la lecture des résultats du vote. La voix de Bernard Accoyer également, de même que la très brève salve d’applaudissements, comme forcés, qui ont précédé notre sortie de la salle du Congrès.

De notre côté, maigre défaîte, comme il y a en face une maigre victoire. Merci à Jack Lang de cette voix salvatrice pour l’UMP.

Moins spectaculaires, mais plus graves, les conditions du vote. Il s’agissait d’un scrutin public : chaque député est muni de trois cartes, rouge pour l’abstention, bleue pour le vote contre, blanche pour le vote pour, et il dépose l’une des trois cartes dans une urne transparente. Tout le monde ainsi peut connaitre son vote. Cela est la règle.

Aujourd’hui, cette transparence était doublée d’une sorte de mise en garde. Le nom du député était appelé, et son vote littéralement aboyé :

– Mme Delaunay, vote CONTRE !

Ceci de manière très spectaculaire et ostensible, de manière à dissuader les rares récalcitrants de droite qui auraient pu s’égarer au mépris des mises en garde du Président de la République.

Qu’on ne dise pas surtout qu’il en aurait été de même à gauche : Jack Lang a voté tranquillement, et ne sera pas moins tranquille demain dans nos rangs.

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