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C’est avec beaucoup de plaisir mais de manière tout à fait informelle eu égard à l’importance de sa fonction que je souhaite la bienvenue à Fabienne Buccio-Grimaud, première préfete de la région Nouvelle-Aquitaine.

Fabienne Buccio est l’exemple même de ces « Boomeuses » (les ex-baby-boomeuses) qui ont explosé devant elles à la fois les barrières sociales et celles de la réussite des femmes.

Non, elle n’est pas « énarque » et c’est ici un compliment car cela suppose d’avoir franchi beaucoup d’étapes par son seul mérite. Née en 1959, à l’aube de la deuxième vague du baby-boom, de deux parents exerçant des métiers manuels ne la prédisposant pas à de hautes études, elle obtient un DUT de gestion des entreprises et des administrations de Gap où elle est née, puis est diplômée de l’institut régional d’administration de Lyon.

Elle devient attachée de Préfecture dans divers postes dont le dernier sera à la préfecture de Corrèze où elle est remarquée par Jacques Chirac pour sa belle personnalité. La voilà nommée sous préfete de Bayeux, puis chargée de mission à la présidence de la République. Elle gravit ensuite les échelons de la carrière préfectorale.

Je l’ai croisée le temps d’une journée de visite ministérielle, alors qu’elle était préfet de la Loire, à Saint Etienne, et j’ai le souvenir d’une conversation très cordiale où nous avions évoqué, entre autres sujets sérieux, la difficulté pour une préfète d’avoir une vie familiale, alors que les changements de poste survenaient tous les deux ou trois ans. Cette préfete a aussi franchi une nouvelle barrière : c’est son époux qui a changé de métier pour pouvoir la suivre dans ses diverses affectations…

Elle a eu ensuite un des postes les plus exposés de France : la préfecture du pas de Calais, avec la mission plus que délicate de créer un camp de réfugiés et de migrants dans la zone industrielle de Calais. L’afflux de migrants l’amènera ensuite à le contenir et à réorienter les migrants.

C’est une Préfète de région que nous allons accueillir. Pour la première fois le tricorne remplacera dans notre territoire la casquette à feuilles de chêne. Pour la première fois concrètement, même si ce n’est plus désormais d’usage, la Préfete ne sera pas l’épouse du Préfet.

Bienvenue, Mme la Préfete dans notre belle région et tous mes voeux chaleureux dans votre mission.

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