m

Adoption définitive du projet de loi « défenseur des droits » : une belle idée gâchée

Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi du gouvernement portant création du Défenseur des Droits. Ce texte a suscité de longs débats, riches et passionnés, au sein des deux chambres.

Les Députés et Sénateurs socialistes se sont investis dans les discussions, proposant de nombreux amendements afin d’améliorer ce texte, parmi lesquels :

  • l’élection des présidents de collège qui sont présentés par le Défenseur des droits par les trois-cinquièmes du Parlement, ou par les commissions ;
  • la transformation des collèges en instances décisionnelles plutôt que consultatives ;
  • la publicité des raisons pour lesquelles le Défenseur des droits ne suivrait pas l’avis d’un collège, dans un soucis de transparence.

Ces propositions ont souvent trouvé un écho positif auprès d’une partie de la majorité gouvernementale. C’est ainsi que le Parlement a adopté la saisine directe du Défenseur des enfants, ou encore l’indépendance de la Commission nationale de déontologie de la sécurité.

Pourtant ce consensus a été remis en cause par le gouvernement, qui s’est opposé à toutes ces modifications pour ramener le texte à sa version première, rendant ainsi caduc le travail accompli.

Pour les Députés socialistes, ce texte reste donc une belle idée gâchée, créant une institution dont l’indépendance est toute relative, dont les pouvoirs sont limités et dont le bon fonctionnement même est incertain, puisque le gouvernement n’a pas cru bon de définir clairement son financement. Pour toutes ces raisons nous avons voté contre ce projet de loi.

Le Monde – « Alain Juppé rêve d’une revanche dans le canton de Bordeaux 2 »

Alain Juppé rêve d’une revanche dans le canton de Bordeaux 2

| 15.03.11 |

BORDEAUX CORRESPONDANTE – En Gironde, où 31 cantons sont renouvelables lors du scrutin des 20 et 27 mars, celui de Bordeaux 2 attire les regards. Les résultats, quels qu’ils soient, ne feront pas trembler la majorité du conseil général de la Gironde, dont le président sortant, le socialiste Philippe Madrelle, est confortablement installé depuis les années 1970, avec 47 conseillers socialistes et apparentés sur 63.

En revanche, pour Alain Juppé, le maire de Bordeaux, ce canton de 26 000 habitants revêt une portée symbolique et tactique. La socialiste Michèle Delaunay, conseillère générale sortante, est une adversaire politique qu’il connaît bien : à la surprise générale, en 2007, cet ex-médecin hospitalier en cancérologie, lui avait pris son mandat de député. A l’époque, cet échec lui avait valu son poste de ministre de l’environnement. Déjà trois ans plus tôt, Michèle Delaunay, fille d’un préfet bien connu à Bordeaux, avait ravi de peu (538 voix d’écart) le canton de Bordeaux 2, fief de la droite depuis 1961.

Elle est devenue la femme à abattre, même si ce canton ne se situe pas sur la deuxième circonscription, perdue par le ministre d’Etat. « La politique bordelaise à droite a toujours un fil directeur : l’avenir et la stratégie d’Alain Juppé aux prochaines élections », tonne Michèle Delaunay.

La défaite de la conseillère générale sortante l’affaiblirait dans le combat des élections législatives de 2012 pour lesquelles Alain Juppé compte se présenter. « La conquête de ce canton n’est pas un élément stratégique et déterminant mais il est symbolique et psychologique pour regagner la deuxième circonscription », confirme un cadre bordelais de l’UMP.

Pour tenter d’y parvenir, Alain Juppé a porté son choix sur Anne-Marie Cazalet, conseillère municipale depuis 1995. Fille d’un ex-édile important du bassin d’Arcachon, elle n’a pas d’expérience dans une élection uninominale mais elle est entourée d’une armada d’élus municipaux et de caciques de l’UMP, « mes amis », dit-elle.

Le ministre et maire de Bordeaux mouille la chemise. Il a participé au lancement de sa campagne, à l’inauguration de sa permanence, et à des visites de quartier.

Pour maximiser les chances de l’emporter, Alain Juppé, également président de l’UMP de Gironde, a pris la décision, sans concertation avec les militants, ni avec les candidats déjà désignés, de conclure un accord avec le MoDem départemental, souvent dans l’opposition sauf à la mairie de Bordeaux.

L’objectif est d’éviter la dispersion des voix mais des candidats UMP, dont certains avaient déjà imprimé leurs documents de campagne, ont dû se retirer pour laisser la place à des candidats MoDem (et réciproquement). Cela n’a pas plu. « Il n’y a eu aucune discussion avec les membres du bureau ou le comité départemental. On l’a appris par la presse. C’est rude », confie un élu UMP.

Ces tensions pourraient laisser des traces dans les urnes. Mais dans le camp adverse, on en perçoit aussi : malgré son implantation, Michèle Delaunay agace certains milieux associatifs et sociaux à cause de ses postures personnelles. En outre, elle ne s’est pas appliquée le principe de non-cumul des mandats qu’elle avait pourtant revendiqué.

Dans ce canton urbain, où se côtoient vrais bourgeois, « bobos » et électeurs populaires, ni le PS ni l’UMP n’osent avancer de pronostic. L’abstention (près de 39 % en 2004) risque d’être élevée car le scrutin, qui n’est couplé à aucune autre élection, est toujours peu connu des habitants.

Parmi les sept candidats à concourir dans le canton, trois autres espèrent créer la surprise : celui des Verts-Europe Ecologie, Marc Lasaygues, celle du Front national, Valérie Colombier, et celui du Front de gauche, Patrick Alvarez (syndicaliste CGT).

Claudia Courtois

Dérisoire

L’adjoint Hugues Martin s’est fendu hier d’un communiqué abracadabrantesque dont le ton est donné par les premiers mots « Quelle surprise, quelle stupeur ..! »

De quoi s’agit-il ? Quel est l’objet de ce courroux ? Quelle est aussi sa destination?

Hugues accuse le Président du Conseil Général et moi-même de nous « approprier l’action visionnaire de Jacques Chaban-Delmas, opposant (nos) propositions de campagne au grand dessein de la « Nouvelle Société » ».

Quand on « oppose », ce n’est généralement pas qu’on s' »approprie ». Mais nous ne faisons ni l’un ni l’autre. Ni s’approprier, ni réfuter, ni même mettre en parallèle. Dans aucune ligne d’aucun document.

Comme je ne suis pas manichéenne, j’ai rendu hommage à plusieurs reprises à Chaban et à Jacques Delors, inspirateur de la « nouvelle société ». De la même manière, j’ai salué l’ambition de la création du quartier du Grand Parc et l’audace de Chaban qui a décidé d’implanter au coeur de sa ville un quartier d’habitat social à 80%. J’en connais qui au contraire « gentryfient » les quartiers populaires de leur ville pour s’assurer de leur bon vote.

Mais non, Hugues, ni récup’, ni reniement, simple salut à une grande période de notre ville.

Inquiétude au milieu de la nuit

L’inquiétude qui nous tient le coeur serré depuis des jours atteint pour moi cette nuit une sorte de sommet. A l’attente jamais obtenue de quelque chose qui nous dirait « le risque nucléaire est écarté au Japon » s’ajoute celle de la décision de l’ONU sur une intervention aérienne en Libye.

Parcourant internet, j’obtiens la confirmation que l’autorisation a été donnée d’intervenir. Parallèlement, l’étau parait se resserrer sur Benghazi. Des morts, dans tous les cas vont s’ajouter aux morts et tout cela donne une impression de folie.

A Bordeaux, nous sommes à deux jours du scrutin cantonal. Il parait minuscule et pourtant rien ne l’est, puisque pour les deux sujets précédents, il n’est rien en notre pouvoir. Essayé ce soir de tenir réunion sereinement, d’appeler à la force et à l’énergie, mais déjà l’inquiétude m’étraignait et je sentais un décalage entre ma voix et mes paroles qui n’a j’espère pas traversé ma perception intérieure.

Etrange campagne. Petit noeud de tension au milieu de la tension générale.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel