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La société post-factuelle est arrivée

Je n’avais pas sitôt posté sur Facebook mon billet précédent qu’est arrivé une réaction de « mon » conseiller départemental et ami, Matthieu Rouveyre. Ce n’était pas une réponse : Matthieu ne s’aventure pas sur d’autres comptes que le sien. Il a pris de mon inquiétude sur la place de l’instruction et du travail dans la pensée socialiste ce qu’il désirait en tirer. Je l’ai aussitôt copié et inclus dans les commentaires qui m’étaient faits :

« Ma députée, qui a voté le CICE, la déchéance de nationalité et qui expliquait que ceux qui s’opposaient à la loi travail ne l’avaient pas lue a décidé de faire son coming-out aujourd’hui en publiant un billet favorable à Manuel Valls.
En tant que mandataire de Benoît Hamon, et parce que la campagne officielle est terminée, je me garderai bien d’en dire quoi que ce soit. Je vous invite simplement à aller voter demain. Votez pour qui vous voulez mais votez, c’est vous au final qui répondrez le mieux à nos chamailleries socialiste ».

J’y réponds aujourd’hui. Non sur le profil de Matthieu : il ne conserve que les commentaires des ses proches ou de ses affidés. Son texte est une démonstration par l’exemple de l’usage que font aujourd’hui certains politiques des médias sociaux. Nous en discutions en profondeur récemment avec des experts de cette usage (réentendre l’émission « l’exercice du pouvoir » sur @franceculture en date du 31 décembre 2016)

Tout d’abord, Matthieu réunit ses troupes avec trois mots clefs dont il sait qu’il resserre l’entre-soi que cet usage d’internet a pour objet de développer. « « Ma députée, qui a voté le CICE, la déchéance de nationalité et qui expliquait que ceux qui s’opposaient à la loi travail ne l’avaient pas lue … » .  Les trois mots clefs sont là : CICE, déchéance de nationalité, loi travail. Tout va bien : les lecteurs se sentent déjà mobilisés et prêts à embrayer.

Sauf que… Je n’ai pas voté le CICE. Pas davantage que Benoît Hamon, mais comme lui, je l’ai porté au titre de la solidarité gouvernementale puisque nous étions tous les deux Ministres. Pour ma part, je me suis battue avec Jérôme Guedj (grand frondeur devant l’éternel) et Régis Juanico pour qu’il ne s’applique pas aux secteurs non concurrentiels comme par exemple les EHPAD publics, qui de fait, se sont trouvés défavorisés par rapport aux EHPAD commerciaux. Nous n’avons pu rien faire : l’inégalité devant l’impôt est non constitutionnelle. Après une remarque de Klaus Fuchs sur sa TL lui signalant ce non vote, Matthieu  a modifié sa phrase pour « qui était favorable au CICE ». Qu’en sait-il ? Nous n’en avons jamais parlé mais qu’importe, comme dirait Trump, Matthieu se base sur des « faits alternatifs ».

Je poursuis, sans détailler ce qui concerne les deux autres mots « déchéance de nationalité », « loi travail ». Pour la première, je trouvais inutile et dommageable son inclusion dans la constitution alors qu’elle existait déjà et que six procédures étaient en cours. Pour la seconde, je trouve incontestable le bilan positif de cette loi (CPA..). Non seulement, je l’ai voté mais amendée positivement (congés exceptionnels pour deuil…).

Poursuivons la lecture.  « Un billet favorable à Manuel Valls ». De lui, ni de son programme, je ne dis pas un mot. J’explique la base irréductible de mon vote par le fait que « mon » socialisme est celui de l’émancipation par l’instruction et par le travail. On a le droit de penser autrement, j’ai le droit de demeurer dans la fidélité à ce qui a fait de moi une socialiste.

La fin du post de Matthieu est délicieuse par l’apparence de prise de hauteur, l’absolution qu’il parait donner à notre frivolité : « nos chamailleries de socialistes » .« Chamailleries, de la part de qui ? Je n’ai pas participé à la campagne pour ne pas risquer de tomber dans le piège de ces chamailleries. Je me réserve pour d’autres cibles et surtout je souhaite que nous rassemblions parce que « ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous divise ». En tout  cas, je l’espère.

Ce que je ne pratiquerai jamais, c’est l’entre-soi des camps retranchés, les fausses vérités ou plutôt les mensonges calculés au lieu de ce que j’ai appelé « evidence based policy » (la politique basée sur les faits), ni aucune forme de manipulation.

 

 

 

 

Les fils à maman

Les « fils à papa » ont grande presse, même si ce n’est pas souvent bonne presse. Fils de riches, fils de nantis ou de célébrités, ils sont supposés ou affirmés profiter des conditions favorables que leur a fait la génération précédente.

Les « fils à maman » sont une catégorie infiniment plus complexe. « Maman » n’est pas toujours détentrice d’une grande fortune ou d’une position enviée. Quelquefois même tout au contraire, « maman » étant créditée d’abord d’un fort lien ou d’un ascendant puissant vis-à-vis de sa progéniture masculine. Cela peut aller du pire (Folcoche) au meilleur (la mère de Camus, auquel il pensa jusque dans son discours de nobelisé).

Vous connaissez bien sûr de ces fils à maman. Moi aussi, dirais-je même plus qu’à mon tour, car ces garçons prennent souvent le chemin de la politique pour inscrire dans le marbre ce qu’ils ont promis à leur mère ou qu’ils se sont promis à eux-mêmes en son nom. Il y en a qui se sont jurés de devenir Présidents de la République (plus nombreux d’ailleurs que le quinquennat permet de perspectives), d’autres de devenir Députés ou Maires, des troisièmes de renverser la République, des quatrièmes, tout bonnement, de faire fortune et de laver les affronts faits aux générations antérieures.

Ces fils à maman ne sont pas forcément méchants, mais ils sont tenaces, quelquefois même obstinés et c’est justement à cela qu’on les reconnait. Les mamans elles-mêmes peuvent être d’un naturel très différent : joyeux, avenant, quand le père était lugubre ; sévère, exigeant, quand le père lui était absent ou inconsistant. Ces mamans-là ne sont en tout cas jamais banales, non plus que leur vie, tantôt passée sous le boisseau patriarcal (toujours un peu), tantôt s’en échappant par des chemins de traverse, militants, artistiques ou toute autre variante.

Derrière tous ces jeunes gens, dont certains ont plus que mon âge, d’autres au contraire ne faisant qu’embrasser la carrière de « fils à maman », il y a des noms. Pour vous, comme pour moi. Mais certainement nous n’avons pas les mêmes, ou seulement partiellement. L’imagination -ou l’expérience- pourvoira à combler les cases.

Mais me direz-vous, que penser des « filles à papa » ? Sont-elles de la même sorte que les fils à papa, ou que les fils à maman?

Là aussi, chacun se fera son idée. Avouons que j’ai la mienne.

 

 

La démocratie empêchée

Ces derniers mois nous ont démontré, non que les civilisations sont mortelles, nous le savions, mais que la nôtre, ici et maintenant, était menacée. C’est dans cette crainte et autour de la République et de ses valeurs, que j’ai ouvert ma 10ème lettre de députée et mon compte rendu de mandat ce 15 septembre.

Quelques personnages installés les premiers dans la salle, parmi les Bordelais -nombreux- qui s’étaient déplacés, et un groupe d’une trentaine de perturbateurs tentant d’entrer de force, m’ont confirmé dans l’idée que notre démocratie était aujourd’hui empêchée. Je n’avais prévu pour cette réunion annuelle ni filtrage, ni le moindre appui policier, tellement cet exercice, relevant du devoir des élus envers leurs électeurs, me paraissait ne pouvoir cette année comme les précédentes, être la cause d’aucun trouble.

Cette trentaine d’individus faisant un forcing bruyant à la porte de « la maison du combattant » m’a obligée à demander l’appui de la police pour que la salle ne soit pas envahie. Je l’ai fait à un extrême contre coeur, après qu’un de mes assistants parlementaires, a été frappé par derrière, à la tempe et sur le côté de la tête Le public, fait de « vrais gens » de tous âges, commençait de s’inquiéter, l’atmosphère jusqu’alors et comme toujours respectueuse, quelquefois vive mais sans remous, était rompue. Nous avons pu mener la réunion mais sans la liberté, la gaieté mêlée au sérieux, l’intérêt réciproque aux échanges, de tous mes compte rendus de mandat.

Non, ce n’est pas la première expérience, mais c’est la première période où cette expérience se renouvelle systématiquement. Un café politique en mai, la réunion « Pour la France, pour la gauche » autour de Stephane le Foll en juin, la réunion de Colomiers fin aout qui n’a pu se tenir que grâce à d’importantes mesures de sécurité, et jusqu’à ce modeste compte rendu de mandat, ont été systématiquement perturbés, sans autre fin que d’empêcher les élus ou les Ministres en responsabilité de s’exprimer. Peut-on encore parler de démocratie ? Le « vivre ensemble », c’est aussi le « parler ensemble », expliquer et s’expliquer, et pour les élus, rendre compte.

Il n’est pas concevable pour moi de m’exprimer, de tenir une réunion, sous protection de la police. D’autant que cela ne correspond nullement, en tout cas à Bordeaux, à l’atmosphère des relations au quotidien entre les élus et leurs concitoyens. Dans la perspective de ce compte-rendu de mandat, j’ai consacré des heures à distribuer ma « Lettre » dans sa version papier qui contenait l’invitation à la réunion, la remettant directement à tous ceux que je croisais où qui m’ouvraient leur porte, répondant à ceux qui venaient vers moi pour me saluer, me dire qu’ils aimeraient discuter davantage, dire ce qui n’allait pas, pas une fois, je n’ai rencontré l’hostilité ou l’insulte, telle qu’elle s’est exprimée aux occasions évoquées précédemment.

Car qui sont ces perturbateurs, utilisant des méthodes que je croyais révolues ? Le 15 septembre, avait lieu la manifestation contre la loi travail : les responsables syndicaux ont à Bordeaux dû l’interrompre car elle était perturbée par des agitateurs. Ce sont les mêmes -et en aucun cas les militants syndicaux- qui le même soir ont assiégé la pacifique « maison du combattant » et qui condamnent aujourd’hui la démocratie à n’être plus, sous la baguette de « communicants », que surenchères et propos clivants ou, en réaction, de prêches sans contenu, les uns et les autres amplifiés et repris par les médias comme des balles au tennis.

Cette forme de démocratie, qui empêche les contacts et les échanges directs, où l’on fiche, via des logiciels, les électeurs pour pouvoir les abreuver de mails et de messages, me fait peur. Je suis en politique pour 1-mériter la confiance 2-etre utile, 3-rendre compte.

En médecine, ces « 1,2,3 » étaient applicables facilement. En politique, ils sont aujourd’hui brouillés, empêchés, ou pire, bafoués. Aux électeurs de les exiger.

 

 

 

 

« Evidence based policy »

Nous nous éviterions une bonne part de débats partisans, incertains, circonstanciels, fumeux ou pire, si nous les fondions sur des données démontrées que l’on puisse qualifier de «scientifiques ». Dans tous les domaines, et particulièrement dans celui qui fut longtemps le mien (la médecine hospitalo-universitaire), on n’a guère bonne mine à avancer des arguments qui ne « tiennent pas » ; qui ne s’appuient pas sur des données contrôlées, des publications relues et revues par des « pairs » et, s’il s’agit d’expériences de labos, reproductibles dans des conditions identiques.

Tout n’est pas strictement applicable à la politique : une loi bien souvent préjuge et si l’on attend qu’elle ait été reproduite et analysée dix ans durant dans les mêmes conditions sociales et géographiques, dans trois siècles nous n’avons aucune chance d’avoir fait le moindre pas en avant.

Tout, non, mais beaucoup est applicable. Un programme « autisme » ne peut être élaboré qu’à partir de données scientifiques « dures » : le nombre de patients concernés (lequel permettra d’apprécier le coût des mesures), l’opérabilité de ces mesures (le nombre d’acteurs pouvant les mettre en œuvre), mais aussi, mais surtout, la démonstration que les mesures que l’on va favoriser, soutenir, appliquer, sont efficaces, et ceci dans quelles conditions et jusqu’à quel degré. L’expérience des pays qui les ont mises en œuvre, et quand on en dispose, les résultats comparés de deux méthodes sur deux groupes de population, tout cela doit être interrogé et argumenté. Et dans tous les cas en s’adressant à des médecins, des chercheurs, des publications fiables qu’aucun dogme ou intérêt ne vienne mettre en cause.

« Vaste programme ! » aurait dit le Général, s’il avait atteint notre époque. Vaste programme en effet, mais programme réaliste et en grande partie réalisable si l’on veut bien accepter que les politiques s’entendent sur les données considérées comme fiables, au lieu de se lancer invectives et protestations à la figure.

Les 35 heures ont-elles été bénéfiques ou délétères, et de quels points de vue ? Je sais bien que les économistes  ont surtout le talent de « démontrer le lendemain pourquoi ils se sont trompés la veille ». Comme c’est un économiste qui l’a dit, j’ai tendance à ne pas leur appliquer systématiquement la formule. Economie, mais aussi sociologie, sont des sciences humaines : enfermons ces scientifiques dans quelque université, ils finiront bien par en faire sortir une fumée blanche ou pour le moins une conclusion robuste.

J’ai proposé à l’Assemblée une audition sur ce thème : « la démarche scientifique expliquée aux politiques » ou « la politique basée sur des preuves». Le programme de l’année était soi disant trop chargé : je remettrai ça l’année prochaine..

Je pourrais multiplier à l’envie les exemples de choix politiques où les démonstrations auraient dû venir par anticipation: l’encadrement des loyers que l’on a détricoté avant de se rendre compte qu’il n’était peut-être pas inutile de remonter plusieurs rangs de mailles. De même, la discussion sur les salles de consommation à moindre risque (« salles de shoot ») auraient dues s’interrompre avant de commencer : toutes les études vont dans le même sens et il positif. Certains cependant on voulu le dévier pour des raisons purement partisanes.

Je ne voudrais pas parler trop du tabac, ni de la prise en charge de la perte d’autonomie. Les coûts ont été dans les deux cas calculés mais certainement pas assez le coût –ou le bénéfice- social et à l’occasion, politique. Mais justement, dans ces champs, l’exigence de données extérieures incontestables m’apparaît d’autant plus indispensable que mon engagement y est grand. J’ai ainsi pu m’appuyer il y a quelques mois sur la publication du « New England Journal of Medecine », journal de référence, revoyant à la hausse le nombre de cancers liés au tabac, et donc la mortalité, et donc les coûts sanitaires et sociaux. Aucun bla-bla ne pouvait lui être opposé.

Tel critère d’accès au logement social, tel plafond de revenus pour être éligible à une allocation, telle mesure d’imposition ne peut être décidée selon l’appartenance à la droite ou à la gauche, l’origine géographique du proposant, pas davantage qu’à l’âge du capitaine… Je plaisante mais chaque mesure doit être étayée, éclairée et expliquée au public par les politiques, ce qui suppose qu’il en connaisse les bases comme les développements et qu’il les ait fait siens. On s’éviterait ainsi bien des batailles, la plupart de ces politiques si dénigrés étant intellectuellement beaucoup plus honnêtes qu’on ne le croit et étant capable de s’entendre sur des données démontrées.

Alors : yaka ! Y’a qu’à exiger cet apprentissage par les élus, mais aussi par les journalistes, pas toujours eux-mêmes issus d’une suffisante formation scientifique et qui se précipitent souvent davantage sur des invectives ou des arguments caricaturaux que sur des démonstrations.

L’argent public est rare ; cela constitue une raison absolue d’exiger de ne le placer qu’à bon escient, non en père de famille, mais en « evidence based politician » comme l’exige ce monde nouveau que nous avons à déchiffrer et à construire.

 

 

Des preuves d’amour

Le Monde en date du 21 mai, sous le titre très lourd « le chef désarmé », évoque les difficultés des quatre premières années du quinquennat. Exercice difficile pour les anciens Ministres qui ont été interrogés et qui ont, me semble-t-il, assez bien réussi à montrer qu’ils se situaient davantage dans la réflexion collective que dans le regret personnel.

D’un long entretien avec Thomas Wieder qui était plus un échange qu’une interview, il a retenu cette expression « à un électorat, il faut donner des preuves d’amour ».

Expression qui ne paraît pas relever du vocabulaire politique. Et pourtant, dans les deux années de mon ministère, je l’ai perçu ainsi. Le mal-nommé « ministère des personnes âgées et de l’autonomie » a en réalité un double versant : l’enjeu considérable de la transition démographique (30 ans d’espérance de vie à la retraite pour 30% de la population) et celui du grand âge. Les deux bien sûr mêlés : les jeunes retraités s’occupant massivement de leurs vieux parents.

A ceux-là nous avons donné quelques preuves d’amour (augmentation de l’APA, droit aux répit des aidants) mais nous en avons si bien dilué dans le temps leur application, qui ne sera toujours pas complète à la fin du quinquennat, que les signes en sont demeurés inapparents. Mais pour un groupe, ils ont été de toute manière insuffisants.

Ce groupe, c’est celui des retraités pauvres. Moins nombreux qu’il y a cinquante ans, et peut-être moins nombreux que dans cinquante autres. Mais, malgré cela, comptant pour 15% des retraités. Carrières incomplètes, femmes (épouses souvent) employées sans cotiser, métiers à faible salaire, qui aujourd’hui doivent vivre avec beaucoup moins que le SMIC. « Ma » loi leur apportait une aide réelle en cas de perte d’autonomie vécue au domicile, mais au-delà de cela, nos signes en leur direction ont été trop faibles.

Avancer vers la mort en état de pauvreté a pour moi quelque chose d’infiniment déchirant. Les âgés sans ressources ne peuvent attendre quelque chose de rien ni de personne que de l’Etat. Pas de »petits boulots » à faire en complément, pas de « père noël » venant d’aucune part, pas d’avancement ou de progression à l’horizon. Rien que l’Etat lui-même, sa compréhension et sa prise en compte de leur situation.

Une histoire infime a modifié ma conscience politique. Dans la rue, à Bordeaux, une femme que j’avais vaguement connue des années auparavant, m’a accostée. « Bien mise » malgré la difficulté où elle était, « sachant se tenir » comme on disait autrefois des pauvres qui gardaient dignité, contenance et apparence à force de courage, elle m’a saluée et nous avons entrepris une courte conversation. La plainte n’est pas venue sous cette forme mais comme une anecdote dans le récit : « vous voyez, avant, j’allais au salon de thé, retrouver des amies. C’était ma seule sortie. Eh bien, je ne peux plus : le salon de thé est trop cher, pourtant c’est ça que j’aimais ».

Comme on dit encore, cette femme avait travaillé, peiné, au dehors comme pour sa famille. Est-il possible quand la solitude vient, de ne plus pouvoir même s’offrir cette modeste sortie, qui permet de s’habiller, qui rythme journée et agenda, qui correspond à un infime luxe ?

Un an, pour donner cette « preuve d’amour »et d’autres, à ceux qui attendent tant de nous.

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel