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La République fraternelle

Tout a été dit, peut être même trop dit et répété, sur le drame de Puisseguin, le 23 octobre en Gironde. Nul d’entre nous n’imagine sans effroi la fin de ces 43 personnes, heureuses de partager une modeste aventure, et brutalement saisies par les flammes. Je salue une fois encore leur mémoire et la douleur de tous leurs proches.

C’est aussi la République fraternelle qui s’est aussitôt mobilisée autour d’eux que je veux saluer. Les habitants du Libournais et du Saint-Emilionnais, quelquefois de beaucoup plus loin, qui sont spontanément venus partager la marche silencieuse du dimanche suivant et qui se sont pressés dans les deux chapelles ardentes de Puisseguin et de Petit-Palais. Tout un territoire a montré qu’il se sentait concerné et que nous étions bien des « frères humains » au sens que donnait à ces mots François Villon.

Les maires des quatre villages comptant des victimes ont été particulièrement remarquables. Patricia Raichini, maire de Petit-Palais a elle même perdu 3 membres de sa famille. Pendant près d’une semaine pourtant, elle n’a pas flanché et accueilli avec toute la conscience de sa fonction ceux qui venaient là, simples citoyens, élus nombreux dont le premier d’entre eux, journalistes par dizaines. Elle a été pour tous un pilier, un soutien, une référence et a illustré remarquablement l’importance de ce mandat de proximité qu’est le mandat municipal. Tout le territoire, là-aussi, a répondu présent et apporté un appui très concret (équipements, personnel, présence..). Le maire de Libourne, Philippe Buisson comme le député Florent Boudié ont organisé, réuni, programmé, accueilli, aplani… pendant des jours. Rien n’a manqué. Une tente abritant 1000 places assises a été montée pour la venue du Président. Aucun incident, aucun manquement n’est venu compliquer l’important dispositif qui allait avec ce déplacement.

Coup de chapeau enfin aux services de l’Etat, incarnés par le préfet Pierre Dartout et ses équipes. Là non plus, rien n’a été laissé au hasard, rien n’a manqué, de la cellule de soutien psychologique animée par mes confrères de l’hôpital Charles Perrens et de l’hôpital de Libourne aux mesures de sécurité. Merci à eux.

Oui, la République est fraternelle et elle sait répondre, parler et agir juste, être là et exprimer avec les mots même du Président de la République en conclusion de son discours « votre deuil est le nôtre ».

 

 

 

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