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Bordeaux, terre d’accueil

Bordeaux et l’Aquitaine ont une grande tradition d’accueil : juifs d’Espagne et du Portugal chassés par l’inquisition, Espagnols vaincus par les guerres carlistes, puis par la guerre civile et le franquisme, Juifs d’Europe centrale au temps des pogroms, Alsaciens-Lorrains occupés, rapatriés d’Algérie…

Ces « réfugiés », car c’était bien cela, ont grandement contribué à la grandeur de notre ville : par leur rôle dans la ville et aussi parce qu’une terre n’est grande que quand elle est ouverte aux opprimés, aux souffrants… Ce fut d’ailleurs le message de la France offrant à l’Amérique la statue de la liberté. Sur son socle, ces mots, écrits par Emma Lazarus, juive portugaise installée à New York

« Donnez-moi vos pauvres, vos exténués qui, en rangs pressés, aspirent à vivre libre ; envoyez-les moi, les déshérités que la tempête m’apporte. J’élève ma lumière et j’éclaire la porte d’or »

Faisons de Bordeaux une de ces portes d’or. A ce jour, les voies d’arrivée des populations meurtries, opprimées, chassées de leurs maisons et de leurs professions, et bien souvent tout simplement niées, font que notre terre n’en a pas reçu pratiquement aucun. Faisons savoir que nous sommes, collectivement et individuellement, prêts à accueillir. Le droit d’asile est aussi un devoir. « Humain, simplement humain ».

Vous êtes de ceux-là qui désirez aider ?  Contactez-nous, groupons-nous, organisons-nous ( bordeauxterredaccueil@gmail.com) . Ce n’est aujourd’hui qu’une petite voix mais il me semble qu’il y a urgence à dire, tout simplement. Sans distinction d’aucune sorte, « humain, simplement humain ».

 

 

 

 

Sahraouis : la situation, dix jours après

Chaleur sur Bordeaux et période de ramadan : l’un et l’autre acutisent les conditions où vivent depuis 10 jours les Sahraouis réfugiés sur un terrain dépourvu de toute commodités.

J’ai la plus haute idée de l’Etat et de son service et j’ai beaucoup regretté que ce que j’ai demandé au Préfet de région et à son Secrétaire général pour les 120 migrants sahraouis délogés il y a dix jours (la mise à disposition d’eau en quantité suffisante pour les soins de toilette) ait du être réalisé par la voie du Conseil Départemental.

Des citernes auraient dues être mises en place dès l’inspection de l’ARS c’est à dire dès le 4 juillet. Rien n’a été fait, sinon la possibilité d’obtenir des bouteilles d’eau dans un local situé à distance. Le Conseil Départemental a du y suppléer par « simple » solidarité humaine car l’accompagnement des demandeurs d’asile relève de l’Etat et non directement des collectivité.

Le Conseil Departemental a agi hier par solidarité humaine et je remercie grandement son Président Jean-Luc Gleyze, ainsi que les deux conseillers départementaux Emmanuelle Ajon et Matthieu Rouveyre. La Mairie quant à  elle a annoncé qu’elle accepterait de participer à une table ronde..

(voir aussi sur ce blog mes communiqués en date du 1er et 3 juillet)

 

 

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