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Le ministère de l’intelligence nationale, ce n’est pas un quelconque Eric Besson qui en est détenteur, ce sont les Français à l’occasion du scrutin des élections régionales du 14 mars.

En plus de l’enjeu régional, le scrutin qui approche à grands pas a une portée nationale de première grandeur. Aucun sondage, aucune manifestation d’opinion, aucun mouvement de rue n’a une valeur aussi forte que les urnes. Elles sont en effet la démonstration de l’engagement des citoyens. Elles constituent également, alors que plusieurs ministres sont en lice, un référendum décisif sur la politique gouvernementale et la majorité qui la soutient.

L’engagement des citoyens. Aller voter est un acte positif, réfléchi, résolu. Il n’est pas un mouvement de colère, un caprice d’un instant. Bien des scrutins ont montré au contraire la maturité du corps électoral. C’est pour cela que l’abstention est la première ennemie de ces élections : si elle était forte, les enseignements du scrutin seraient affaiblis ou relativisés par la majorité en place.

Les résultat des sondages, presque trop beaux pour être vrai, ne sont pas en cela amis du prochain vote car ils risquent de démobiliser les uns et de créer un sursaut chez les autres. Une abstention plus forte que prévue de l’électorat de la gauche, une mobilisation de dernière heure de la droite fragiliseraient le message.

Un référendum décisif sur la politique gouvernementale et la majorité qui la soutient. Nicolas Sarkozy ne pourra traiter une déroute de son camp comme une simple péripétie à l’occasion d’une élection locale. C’est lui-même qui, initialement, a voulu faire de ce scrutin un référendum sur sa politique. Il s’en est ensuite mis un peu à l’écart, plus de force que de gré, aucun candidat ne voulant de lui sur le terrain. Une forte victoire de la gauche -et plus encore une victoire générale aboutissant à un grand chelem, ne laissera rien indemne à droite. Ni le Président, ni le gouvernement qui sera encore affaibli, ni surtout la politique approximative, allant de couacs en échecs, et de mauvais chiffres en résultats catastrophiques que l’un et l’autre imposent au pays. Les uns et les autres ne pourront plus faire comme si rien ne s’était passé et devront radicalement changer de méthodes et donner des gages sociaux aux Français.

La troisième dimension de ce scrutin réside dans le fait qu’il constitue le dernier scrutin national avant la présidentielle. Il doit être pour nous une marche qui monte et qui prépare, non seulement l’alternance, mais une véritable alternative à la politique actuelle.

Et justement, un résultat positif ne sera pas non plus sans conséquences pour le PS. Re-légitimé après les égarements qui ont entouré le congrès de Reims, il sera placé devant ses responsabilités, obligé de construire, d’avancer des propositions qui parlent à l’esprit des Français.

L' »identité nationale » n’a paru à personne un concept qu’il y avait urgence à définir. L’intelligence nationale, si. Et nous avons encore 8 jours pour y parvenir.

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