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L’Histoire n’est pas chiche en manifestations d’humour, quelquefois en sarcasmes ou en dérision. On choisira. C’est aujourd’hui 4 août qu’Eric Woerth se voit attribuer le César du dégrèvement fiscal. La formule est d’Alain Youpi, je n’ai pas résisté à la lui emprunter.

Le 4 août, véritable coup d’envoi de la Révolution française, dans une atmosphère de révolte et de peur, une poignée de députés, tous aristocrates, s’avise qu’il faut faire quelque chose. Pas question de déclarer la déchéance de la nationalité pour ceux qui attentaient à l’ordre : elle n’existait pas encore. De propositions en propositions, on en vint à proclamer l’abolition des privilèges et des droits seigneuriaux, et aussi (tout le sel vient de là), l’égalité de tous devant l’impôt.

Plus de trois siècles après, les jacqueries et les révoltes, n’ont ni le même sens, ni le même objet. Rien n’est vraiment comparable, sauf la nécessité d’une réponse de rigueur et d’égalité. Pas la rigueur de Fillon, la rigueur tout court, et l’égalité des droits. Justice, fiscalité, ceux-là même dont l’affaire Woerth-Bettencourt met en scène à la façon d’un feuilleton américain, le déni et le mépris.

En vacances depuis hier, le Président aura le loisir de lire, outre la princesse de Clèves, l’histoire de la Révolution. Il en existe bien des versions et les plus grands historiens l’ont marquées de leur nom. Il y a même des abrégés, Carla sans doute saura trouver.

Je plaisante, c’est souvent la facilité et quelquefois la faiblesse. Occupée à des entreprises toutes plus favorables les unes que les autres et où le cerveau est peu engagé, j’ai peu de goût à obscurcir ce jour où l’on perçoit déjà que l’été est proche de passer sa moitié. De ce 4 août qu’est aujourd’hui, sauvons avant tout la douceur.

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