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Campagne municipale en Corse

Que Nicolas Sarkozy soit déjà en campagne municipale, il ne s’en cache guère, reçoit l’UMP à l’élysée, resserre les boulons du parti quand quelques parlementaires s’égarent à manquer de fanatisme pour l’amendement ADN ou autres avancées démocratiques .

Les « conseils des ministres décentralisés » sont faits dans cette optique. Pas de grande ville qui y échappera. Mais quand même en Corse, imagine-t-on le coût et le bilan carbone du déplacement de 1100 policiers du continent, la tribu des ministres et la tribu que chacun emmène avec lui ? Les bonnes intentions du Grenelle de l’environnement restent décidément cantonnées au périmètre de la rue de Grenelle..

Tchad : tristes simulacres

Un immense malaise cet après-midi à l’Assemblée et une énergique demande d’explications de la part de notre porte-parole Jean-Louis Bianco.

Il s’agit de la pitoyable histoire de l’Arche de Zoe. Personne ne met en réalité en doute les intentions de l’équipe sur place. Excès d’enthousiasme, légereté, sans doute, mais on est écoeuré d’entendre le Président Tchadien parler de « traite des noirs », de pédophilie et de trafic d’organes. Il n’en est évidemment rien.

Une interrogation grave entoure l’attitude du gouvernement français, avant, pendant et maintenant. La réponse de Rama Yade à Jean-Louis Bianco n’a apporté aucun éclaircissement. La jeune ministre s’est contentée de lire mécaniquement un papier écrit à l’avance (alors qu’elle était supposée ne pas connaitre la question). Le papier contenait plus de formules (« l’Afrique de Papa, c’est fini »), « le Tchad est un Etat souverain »..) que de réponses.

Que l’Afrique de Papa soit finie, on le voudrait. Mais l’attitude du Président tchadien, faisant monter les enchères alors que le Darfour est déchiré et que 300 000 personnes y sont déjà mortes, ne fait certainement pas penser au gouvernement démocratique d’un pays ayant accédé à la maturité. La condamnatio sans appel de l’ONG par notre gouvernement ressemble à une excuse, à une demande d’autorisation pour accomplir sa mission au Darfour. On se sent mal, très mal, et malheureusement très loin des véritables besoins de ces pays.

Espérons qu’on ne va pas rejouer le scénario des infirmières bulgares. Le salaire versé à Khadafi (la centrale nucléaire, les avions..) a visiblement suscité des vocations.

Financement des partis ou financement des amis ?

Curieux événement mercredi dernier, 23 octobre, à l’Assemblée. « Curieux » n’est peut-être pas le meilleur mot, mais en tout cas, méritant à plus d’un titre d’être raconté.

L’affaire a commencé par l’inscription en urgence d’un texte de loi, bouleversant le calendrier. Record toutes catégories dans l’histoire de la Vème République : le texte a été écrit, imprimé, inscrit au programme de l’Assemblée en quatre jours ouvrables. Nous n’en avions pas même eu vent la semaine précédente. Les députés UMP d’ailleurs non plus, ce qui n’a pas manqué de les agacer, ce que la presse a relayé.

Qu’est-ce qui vaut ce record entre les records ? Des mesures luttant contre la dette publique, le déficit du commerce extérieur, le fléchissement de la croissance, le taux de pauvreté.. ? Toutes choses en effet urgentes à combattre.

Pas du tout, pas du tout. Nicolas Sarkozy avait beaucoup plus urgent en tête : assurer le financement public du Nouveau Centre avant les municipales, pour le payer de son ralliement avant les législatives. Cela aussi est une sorte de dette, les autres attendront.

De fins limiers du droit se sont mis au travail et, euréka, ils ont trouvé ! Sitôt trouvé, sitôt proposé à l’Assemblée. La solution en question mérite quelques explications.

Pour bénéficier d’un financement public, un parti doit satisfaire à deux conditions successives :
– première étape : avoir obtenu au moins 1% des voix dans 50 circonscriptions
– deuxième étape : satisfaire à la première étape et avoir 15 parlementaires élus

Cela semble raisonnable. La modification proposée parait au premier abord modeste : ne pas condidtionner la condition 2 à la condition 1, et ainsi pouvoir recevoir un financement si on 15 élus, mais pas obtenu 1% des voix dans 50 circonscriptions.

Un seul parti est directement concerné : le « Nouveau Centre » qui a plus de 15 élus (pas une seule femme) mais qui n’a pas obtenu 1% des voix,malgré des efforts considérables pour présenter de nombreux candidats (le chauffeur, la secrétaire, pratiquement tout le staff d’Hervé Morin s’est présenté dans diverses circonscriptions dont chacun ne savait pas même où elle se trouvait !).

Cette proposition de loi a donné lieu à un moment très intense : François Bayrou, au demeurant très brillant, devant ses anciens compagnons qui l’on planté en rase campagne devant la menace d’avoir des candidats UMP aux législatives en face d’eux.

Après son intervention, un député UMP a malencontreusement dit « nous voyons bien qu’il nous est donné de régler ici un divorce… ».

Bayrou a eu la réplique facile – « Oui, mesdames et messieurs, et ce qui vous est demandé, c’est de voter la pension alimentaire ! »

Le mot était brillant et juste. Les députés UMP n’étaient pas très confortables dans leurs chaussures Berlutti. Si bien que… nous aurions pu l’emporter par notre vote « contre ».

Le chef du groupe UMP a exigé le quorum, ce qui est une procédure exceptionnelle. Le quorum n’y était pas, faute d’une vraie mobilisation à droite.

Résultat : ce projet de loi, si urgent, a été remis … Petite victoire, mais belle victoire : grâce à cela le financement des copains a été clairement mis à jour et condamné.

Bourrut et marrons chauds

Un nouveau chapitre de ce blog s’ouvre maintenant : la campagne municipale de Bordeaux. Avouons que depuis un an, nous n’avons pas été privés de campagnes : municipale partielle, présidentielle, législative, et de nouveau municipale ! En nous ajoutant deux élections partielles en deux ans (législative nov 2004 et municipale en oct 2006), Alain Juppé nous a fortement entrainé à cette nouvelle bataille !

Nous nous rejoignons tout à l’heure avec Alain Rousset dans le quartier des Chartrons dont je suis Conseillère Générale. Nouvelle visite pour moi à cette agréable fête du vin nouveau inaugurée hier midi (sans le maire, qu’on a longuement attendu). Vin nouveau et marrons chauds, dans le frais soleil d’automne pour visiter les stands et les boutiques de la rue Notre Dame. Espérons que ce soit un succès. Je ne suis pas toujours sûre que les fêtes soit la clef du renouveau du commerce bordelais de centre ville, mais avouons que celle-ci mêlant antiquités, brocante et tradition du « bourrut » et des cornets de chataîgnes est une des plus réussies.

A tout à l’heure !

Nouvelle bonne nouvelle pour Bordeaux !

« Nous » (le PS bordelais) a désigné ce soir Alain Rousset tête de liste pour les élections municipales de Bordeaux.

Rien que le mot « tête de liste » est déjà plutôt bête, mais c’est comme ça dans tous les partis et depuis que les partis existent (sans doute même avant).

Mais enfin : « Equipe de liste », ça ne parle pas à grand monde, et pourtant c’est ce que nous allons faire.

Atmosphère chaleureuse (saucisson, mauvais fromage…) ce soir à la Fédération du Parti Socialiste. Participation excellente au scrutin désignant, élisant, notre candidat aux municipales. Excellent score d’AR*, seul candidat, ce qui en général démobilise tout un chacun, se disant qu’il n’y a pas d’enjeu. Bertrand Delanoë a fait moins bien à Paris lors du vote de « candidature à la candidature ». Cela ne dévalorise pas BD, qui va gagner à Paris, mais cela donne de la dynamique à notre campagne de Bordeaux, difficile entre les difficiles.

Tout cela parait non seulement « bordelo-bordelais », mais endogamique au PS. En réalité, cela va plus loin : une campagne, une élection, c’est une atmosphère, une adhésion, un tempo, et nous l’avions ce soir. Moi qui aime avant toute chose le « faire ensemble », j’en ai senti la matière et la source, je sais, je sens, que nous allons faire un vrai travail et un bon travail.

Pourquoi ai-j parlé du saucisson et du mauvais fromage ? Parce que ce n’est pas l’important. Et parce que nous étions là pour autre chose, et en même temps, heureux de partager deux trois bricoles comme si c’était un vrai repas.

Je crois aux choses simples. A mon avis, d’autres l’ont fait avant moi, et d’autres après. Mais « les fées sont têtues », il ne nous reste qu’à être de ces fées/faits.

Bonne nuit. Faites de beaux rêves..

  • 59% des « inscrits » (à jour de cotisations) , 95% des exprimés

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