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Hommage à mon confrère et ami, Josy Reiffers

Décès du Pr Josy Reiffers, Président du groupe UNICANCER.

 

C’est avec une véritable douleur que j’ai appris ce matin la mort de mon confrère et ami le Professeur Josy Reiffers. Je salue sa carrière médicale où il a su faire bouger les lignes, plus encore son courage devant une maladie dont il connaissait chaque étape, chaque épreuve, et dont il savait le pronostic.

Nous avons été dans les mêmes services hospitaliers, puis nous avons fait la spécialité d’hématologie clinique ensemble, c’était un homme de panache et il l’a montré jusqu’au bout.

Communiqué de presse : Protocole sur le commerce illicite du tabac

On ne peut que se féliciter de l’adoption, à l’unanimité, par l’Assemblée nationale, du projet de loi ratifiant le protocole visant à éliminer le commerce illicite des produits du tabac. En mettant en place un véritable contrôle de la chaîne d’approvisionnement – notamment au travers de l’instauration d’un dispositif de suivi et de traçabilité des produits du tabac qui devra être totalement indépendant –, ce protocole constitue une pièce maîtresse dans la lutte contre le tabac.  Le commerce illicite est en effet utilisé par les cigarettiers, comme par les buralistes, comme arme de dissuasion pour empêcher les gouvernements d’augmenter le prix du tabac, mesure, de très loin, la plus efficace contre le tabagisme.

Ce protocole doit s’intégrer dans un projet européen et national de lutte contre le tabagisme comportant donc  une augmentation significative des prix du tabac ; une harmonisation a la hausse de la fiscalité au niveau Européen.  S’y ajoute une évolution de la rémunération des buralistes afin que leurs revenus ne soient plus directement proportionnelle aux volumes des ventes de tabac –  favorisant ainsi ceux dont les commerces sont les plus fragilisés (zones transfrontalières et rurales) et dissuadant en revanche les « gros débitants  de tabac » à toujours vendre plus.  L’introduction puis la généralisation du paquet neutre, la possibilité d’une action de groupe complètent le dispositif.

La ministre de la Santé, s’est engagée à faire de la France un pays leader en Europe dans la lutte contre le tabac. Pour ma part sortir du tabac d’ici 2030 est un objectif que je me suis assigné en tant que cancérologue et parlementaire.

 

Communiqué de presse : suppression du paquet neutre – Sénat

Communiqué de presse de Michèle Delaunay – Rapporteure PLFSS 2016 

16 Septembre 2015

 

Le Sénat vient de supprimer le paquet neutre. Par ce vote, les sénateurs disent ainsi non à la lutte contre le tabagisme des jeunes. L’attractivité du paquet est, en effet, une des armes commerciales des cigarettiers à destination principalement de ce public. Alors que plus de 200 000 enfants et jeunes adolescents tombent chaque année dans le piège de la cigarette, ce vote est malheureusement la preuve de la fragilité des décisions politiques en face des manifestations de rues et de la pression des lobbies.

 A l’Assemblée nationale nous réintégrerons les dispositions du Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) telles que votées en 1ère lecture.

 

 

 

Mon communiqué de presse : étude sur le coût du tabac

Communiqué de presse de Michèle Delaunay – Rapporteure PLFSS 2016 

11 Septembre 2015 – Coût du tabac

 

Une nouvelle étude confirme le coût sanitaire et social du tabac et de l’alcool.

Encore une fois, une nouvelle étude de Me Kopp, pour l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), remise à la Ministre des Affaires sociales et de la Santé sur le coût sanitaire et social des drogues licites (tabac et alcool), évalue cette hécatombe à plus de 240 Milliards d’Euros. Pour le seul chiffre des dégâts sanitaires dus au tabac, incontestable puisque les maladies qu’il cause sont aujourd’hui parfaitement identifiées (cancers ORL, poumons, BPCO), le coût pour notre société est de 25,9 Milliards d’euros/an. Par comparaison, les taxes prélevées par l’État rapportent 10,4 milliards et le bénéfice total, TVA comprise est de 14 Milliards.

Au-delà de ces coûts, il y a des vies humaines détruites, des familles brisées : 78.000 personnes décèdent chaque année du tabac – 210/jours.

La lutte contre les dégâts sanitaires et sociaux du tabac est la condition de pouvoir assumer financièrement les progrès thérapeutiques et technologiques de la médecine, spécialement en cancérologie ; mais aussi les charges liées au vieillissement de la population et à notre exigence duniversalité et de solidarité du système de santé.

C’est aujourd’hui un impératif social et sanitaire de préparer la sortie du tabac : augmentation significative du prix, doublée d’une harmonisation fiscale européenne, soutien des buralistes par un nouveau mode de rémunération ne faisant pas dépendre leurs revenus du nombre de paquets vendus.

Nous devons faire de la France un pays précurseur en Europe pour sortir du tabac d’ici 2030, objectif que je me suis assignée en tant que cancérologue et parlementaire, notamment dans le cadre du prochain PLFSS dont je suis Rapporteur.

Rémunération des buralistes : dépêche AFP du 8 septembre 2015

 

PARIS, 8 sept 2015 (AFP) – La députée socialiste Michèle Delaunay, rapporteur pour l’assurance-maladie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, souhaite revoir le mode de rémunération des buralistes de manière à aider davantage les petits, et moins les gros débitants.

La cancérologue et députée de Gironde a expliqué mardi dans une interview aux Echos qu’elle comptait présenter sa proposition sous forme d’un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui sera discuté à partir du 20 octobre à l’Assemblée.

« Je veux que les buralistes moyens, pas seulement les plus modestes, ne perdent pas de revenus suite à la diminution de la consommation de tabac » (liée au plan de lutte contre le tabagisme du gouvernement, NDLR), a-t-elle déclaré à l’AFP, alors que les buralistes se sont mobilisés pour protester contre le projet de paquet de cigarettes neutre.

« Parce qu’il faut quelquefois aider la vertu, je voudrais que la totalité des revenus des buralistes sur les ventes de tabac ne soit pas proportionnelle au volume des ventes », a-t-elle expliqué à l’AFP. Pour élaborer ses propositions, la députée s’est appuyée sur l’association Droits des Non-Fumeurs (DNF).

Après modification, un buraliste dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50.000 euros doublerait ainsi sa « remise » (commission, NDLR) à 20% contre 10,97% aujourd’hui, alors que celui qui réalisera 1 million d’euros de recettes la verra baisser à 6% (contre 8,79% actuellement).

L’éventail des commissions passerait donc de 8,79% à 10,97% aujourd’hui à une plage allant de 6% à 20%. « Jusqu’à 300.000 euros de chiffre d’affaires, les buralistes gagneront autant si ce n’est beaucoup plus que ce qu’ils gagnent aujourd’hui », souligne Gérard Audureau, président des DNF.

L’Etat verrait, quant à lui, ses recettes augmenter de 81 millions d’euros (sur un total supérieur à 14 milliards d’euros), à réinvestir dans le fonds de prévention du tabagisme.

Il s’agirait également de modifier le circuit de financement pour couper les liens entre les buralistes et l’industrie du tabac. Mme Delaunay souhaite que ces commerçants perçoivent leur rémunération de l’Etat et non plus de leur fournisseur à savoir principalement Logista, filiale du fabricant Imperial Tobacco.

« Je lutte contre le tabac, pas contre les buralistes », a indiqué la députée, soulignant qu’avec 60.000 euros de revenu annuel moyen, les buralistes arrivent en 5e position des commerces de proximité et ne sont « pas ceux qui sont dans la situation la plus difficile ».

Selon la Cour des comptes, le soutien aux buralistes, toutes aides confondues, s’est élevé à 2,6 milliards d’euros entre 2004 et 2011, soit plus de 300 millions d’euros par an.

hdu/cb/mm

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