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Les noyaux, pas les cerises

Alain Juppé, jamais en mal d’une critique quand ça va mal dans son camp et qu’il s’agirait de serrer les rangs.

Toujours prêt au contraire à revenir sur des mots « excessifs » quand les sondages ou les votes remontent.

Ce « Et moi, et moi ! », permanent, ces graines de candidature jetées dans la moindre fissure, et aujourd’hui à la veille du deuxième tour, ne sont pas d’un homme d’Etat.

Moments de terrain.

Sur le terrain. Partout un accueil de très favorable à courtois.

Dans cette deuxième catégorie, un Monsieur que j’essaye de convaincre d’aller voter. Il me dit poliment « je ne suis pas de gauche ». L’expression m’a une fois encore frappée : très rarement, on entend « je suis de droite ». Si Sarkozy, Lefèvre, Copée annoncent une « droite décomplexée », sur le terrain on l’affiche exceptionnellement comme telle.

Cet électeur, comme beaucoup, est un déçu de la droite. Qui attendait autre chose, de moins brouillon, de moins cafouilleux, parsemé de moins de couacs. Je n’insiste pas davantage pour qu’il se rende aux urnes..

Une autre qui s’est déclarée « pas de gauche » m’a longuement exposé ses difficultés de commerçants. Je n’ai pas manqué de lui parler des milliers de mêtres carrés de surfaces commerciales du futur éco quartier ginko au lac. Evocation sournoise qui n’est pas resté sans effet. Elle va lire d’un meilleur oeil le document de Rousset.

Pour peu que le temps soit clément, j’aime beaucoup les rencontres de terrain et entre elles, les moments de marche, le nez en l’air dans la ville. Je rappelle aussi aux militants socialistes, cet adage adapté d’un proverbe anglais « une heure de tractage chaque jour éloigne le docteur toujours ».

A méditer, et à appliquer cette semaine en cure intensive.

Premiers enseignements à Bordeaux

Le premier, qui nous fait du bien : Alain Rousset est nettement en tête à Bordeaux. Ce n’est que dans les bastions de droite (Caudéran, troisième canton c’est à dire centre ville) que Darcos le devance de 5 points. La situation est cependant nuancée, même dans ces « bastions » et Rousset l’emporte par exemple sur Saint Bruno où un travail de terrain exemplaire a été éffectué.

Dans tous les autres cantons, Rousset l’emporte largement et quelquefois très largement : de 25 points à la Bastide et à Bordeaux nord, de 20 points à Bordeaux sud.

La page est d’ores et déjà tournée des mauvais résultats des élections municipales.

Deuxième enseignement : la mobilisation est médiocre comme partout ailleurs. Mais elle l’est plus que partout ailleurs dans les quartiers considérés comme populaires (55%). Même si cela est habituel, nous devons reconnaître que nous n’avons pas su y démontrer suffisamment l’importance nationale de ce vote à l’encontre de la politique du gouvernement.

C’est là que nous devons être très présents dans l’entre-deux tours.

Et pour tout vous dire, je m’y rends à l’instant, de concert avec la conseillère municipale Martine Diez…

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel