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On ne sait pas assez qu’il y a un lieu où est définie une « tenue républicaine» : c’est le Parlement. À ma connaissance et sans que cela ait ému quiconque, elle concerne surtout les femmes qui ne doivent en théorie porter ni manches courtes, ni généreux décolleté , ce qui est cependant régulièrement outrepassé.

C’est aujourd’hui aux élèves que le Ministre de l’Education enjoint cette tenue républicaine. Les médias de toutes sortes s’échauffent sur le sujet et convoquent les experts en République comme en féminisme. Je préfère pour ma part m’en tenir à la réponse enjouée que fit Michèle Alliot-Marie, alors jeune Ministre, à un huissier qui lui faisait remontrance de monter à la tribune en pantalon qui était en ce temps relativement récent interdit aux femmes. Elle eut cette merveilleuse réponse: « Pas de problème, Monsieur l’huissier, voulez-vous que je l’enlève ? ». La répartie eut le mérite de clore dans un vaste éclat de rire à la fois le débat et l’interdiction.

Dans les établissements scolaires, faut-il légiférer ou simplement laisser venir l’hiver ? La sobrièté me paraîtrait de mise, mais je ne veux pas arbitrer entre féministes qui s’émeuvent de consignes ne concernant que les jeunes filles (le contraire viendra peut-être..), et retardataires qui en appellent à un uniforme par établissement, sur le modèle des sweat-shirts des Universités américaines. Le Général hiver y pourvoira…

J’ai cependant connu le combat du voile et du burkini. Espérons seulement que l’absence de cette sobriété vestimentaire qui me semble la seule bonne consigne n’en vienne à favoriser quelque « séparatisme » que ce soit. 

Comments 2 commentaires

  1. 22/09/2020 at 16:00 Delaunay

    Une question sans rapport direct : pourquoi les blogs ont-ils disparus en faveur de facebook ? Être dépendants des Gafas, ne pas pouvoir archiver.. j’essaye de retrouver plus de liberté ..

  2. 22/09/2020 at 16:16 Alain

    La « tenue » dans les établissements d’enseignement, évoquée par le ministre de l’éducation nationale,vaut aussi pour l’orthographe, hélas souvent minimaliste, phonétique, approximative. Rappelons donc aux jeunes des écoles, des collèges et des lycées, ainsi qu’à leurs parents, qu’il convient de bien distinguer la tenue « descente » (de lit : vêtu ou non chacun dort comme il l’entend) et la tenue « décente » tout court, de nature à ne pas détourner exagérément en public l’attention due à l’étude vers son anatomie propre. Tenue et retenue sont les deux mamelles de l’éducation, comme l’eût pu dire Sully, dont les tenues lui vaudraient peut-être aujourd’hui l’exclusion de son ministère.

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