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Pas une manifestation à Bordeaux où je ne reçoive quelques piques sur « la désunion au Parti Socialiste ». Les flèches se feront sans doute plus prudentes à l’issue des sénatoriales locales. La désunion, le retour de la motion « Combinaisons et arrangements », toujours vivace à l’UMP, a été clairement sanctionnée par les électeurs, tout grands qu’ils fussent. A l’inverse, et malgré la difficulté humaine et politique de la désignation au PS, l’unité a été respectée, en particulier grâce à l’attitude exemplaire de Bernard Dussaut.

Quel bilan de ces sénatoriales : 1 siège supplémentaire pour la gauche en Gironde, 23 sur l’ensemble du territoire, dont 19 pour le PS. Belle poussée au regard du mode d’élection, mais toujours pas de chances de majorité dans la « Haute Assemblée ». Il faudrait au moins 3 élections successives porteuses de la même avancée pour que cette chance se précise. Et c’est pour cela en tout premier lieu que nous n’avons pas voté la réforme constitutionnelle : comment peut-on accepter qu’une Assemblée représentant les collectivités ait une majorité contraire à celle des collectivités elles-mêmes ? Le Président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat, est ainsi un président de droite depuis des lustres sans que les poussées de la gauche puissent rien y faire.

Côté parité, 18 femmes de plus, ce qui porte à 21,8% la représentation féminine. Le sénat, réputé plus conservateur, passe ainsi de peu devant l’Assemblée Nationale (18,4%). Pas de quoi pavoiser cependant.

D’autant plus … qu’une femme ici, peut cacher un homme là. On risque fort de le vérifier si Yves Foulon est élu à Arcachon en remplacement de Marie-Hélène Desegaulx. L’arrivée d’une femme au Sénat serait alors compensé par l’arrivée d’un homme à l’Assemblée. Ce serait anectotique si ce n’était la démonstration qu’il y a bien des moyens de détourner la parité.

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