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Aujourd’hui, Vincent Feltesse devient le député de la 2ème circonscription de Gironde « Bordeaux2Rives », la plus belle bien sûr, puisque c’est la nôtre.

Et c’est vrai, ce moment n’est pas innocent pour moi. Cette circonscription où j’ai vécu et travaillé la plus grande partie de ma vie, est aussi celle que j’ai gagnée en 2007 contre des vents contraires, en face d’un candidat prestigieux.  J’en connais toutes les rues, presque toutes les portes et j’ai l’habitude de dire en blague que je connais toutes ses boîtes aux lettres par leur prénom.

Mais derrière les portes, ce sont tant de personnes rencontrées, retrouvées après des années ou découvertes sous des visages auxquels on ne s’attendait pas ; rencontres occasionnelles ou poursuivies par des courriers, des dossiers que l’on accompagne  ou que l’on soutient. Reconnaissons-le : être l’élu(e) d’un territoire renforce considérablement le sentiment d’appartenance à ce territoire. Je me sentais partout un peu nomade, éternelle étudiante qui aurait pu étudier partout, je suis devenue Bordelaise en même temps que j’y ai fait campagne et que j’y ai été élue.

Voilà. La fin de cette drôle de période suspendue que la République impose aux suppléants des Ministres, c’est aujour’hui. Vincent  prend en mains la traditionnelle serviette du député qui, au passage, pour la première fois s’est transformée en  valisette à roulettes. La République évolue..

Ce n’est pas pour moi un départ, mais c’est un éloignement pour une nouvelle tâche, un nouvel apprentissage. Nous serons ce tandem que nous avons proposé aux Bordelais lors de la campagne. Amicalement, loyalement, en complémentarité. Et quand ma mission de ministre sera terminée, je retrouverai ce beau job de député.

Voilà, tout simplement je voulais faire à Vincent un petit salut. Juste comme ça, dans la douceur d’un après-midi bordelais de quelques heures encore.

Comments 13 commentaires

  1. 22/07/2012 at 13:29 Alain

    Vincent a son siège, offrons-lui en prime un triple ban !

  2. 22/07/2012 at 15:35 Michèle

    Je signale qu’entre à l’Assemblée en même temps que Vincent, Florence Delaunay, en remplacement d’Alain Vidalies.
    Il faut toujours au moins un (une) Delaunay à l’Assemblée !

  3. 22/07/2012 at 15:48 deruelle michelle

    bONJOUR MADAME NOTRE CHÉRE MINISTRE ,BON DIMANCHE D’ABORD,UN PETIT TOUR DANS BORDEAUX ET AU JARDIN ,CHEZ CHOUETTE.
    ALLEZ ENCORE UN PETIT NOUVEAU À L’ASSEMBLÉE, BRAVO ET BELLE ROUTE À LUI.

  4. 22/07/2012 at 17:19 cassandre

    Fin de ce drôle intermezzo et départ pour un tandem auquel on doit souhaiter bonne chance et bon succès pour Bordeaux et pour la France.

  5. 23/07/2012 at 13:47 alphonse

    A vous lire ceci, Madame, on dirait bien que vous êtes bien contente d’être tombée sur un suppléant moins étroitement localiste que ceux qu’on peut trouver près de chez vous, à la Rochelle par exemple. Ou à l’île de Ré.
    Et pourvu qu’il le reste…!
    Qu’il n’aille pas s’imaginer, l’habitude de la malette à roulettes aidant, pouvoir vous supplanter à la représentation des valeurs supérieures du socialisme et donc de la Nation, en cas d’interruption, forcément fortuite, de votre coïtus gouvernemental…..?!
    Quel peu de foi dans la durabilité de votre destin ministériel!
    Quelle nécessité quasi juridique, ne fut-ce que par ce tuit anodin, de bien sécuriser votre nécessité…locale..!

  6. 23/07/2012 at 16:57 Michèle

    Francis, Alphonse, quels commentaires de peu de fond ! Oui je trouve que la loi du dernier quinquennat est supérieure à ce qui valait avant : l’obligation morale faite aux suppléants de Ministres de démissionner pour que leur Ministre retrouve son siège. Oui , je sais que la très grande majorité des Ministres ne le sont pas pendant 5 ans. Le faut il d’ailleurs ? Oui, Vincent sera un député utile en meme temps que créatif. Vous voyez, le pire n’est jamais sûr..

  7. 23/07/2012 at 17:38 francis

    Mme Delaunay, vous trouvez cette loi, votée sous Sarkozy, que vous n’avez d’ailleurs pas votée, bien commode pour retrouver un siège sur lequel vous avez fait une place provisoire à votre suppléant. Mais vous connaissez assez la politique, bien mieux que moi, pour savoir que cette disposition, qui favorise l’instabilité ministérielle : je suis député, je deviens ministre, je redeviens député, et peut-être de nouveau ministre sans jamais repasser par la case scrutin devant le peuple est un confort propice aux combinaisons politiciennes et contraire à l’ esprit de la cinquième. J’espère que la commission Rocard « sur la moralisation » proposera de l’abroger.

  8. 23/07/2012 at 20:40 Alain

    @ Francis

    Rocard, c’était le grand emprunt ; la moralisation, c’est Jospin.

  9. 23/07/2012 at 21:57 alphonse

    « C’est le fonds qui manque le moins… »

    J’ai l’impression que je ne comprends plus le français…

    Le ministre espagnol de la Justice veut revenir á la loi anti-avortement de 1985, lui.
    Il y en a pour dire que c’est une grande avancée historique…

    La nouveauté n’est pas nécessairement une vertu, il est vrai.
    Celle-ci gît rarement dans une loi.
    Le renouvellement politique est une urgence durable.
    Idem pour l’amendement de Courson: vite trouver autre chose!

  10. 24/07/2012 at 09:27 francis

    merci alain, c’est bien jospin de je voulais parler, et sa commission n’est pas sur la moralisation mais « chargée de la rénovation et de la déontologie de la vie publique »…
    bonne journée

  11. 24/07/2012 at 13:22 alphonse

    …à la limite…j’aurais encore aussi bien préféré Rocard…Là…

  12. 25/07/2012 at 09:22 Masha

    A la lecture de l’article de Sud Ouest signé H.Mathurin (ce jour 25 juillet 2012), je suggère que le PS prenne ce « journaliste » comme conseil en stratégie politique pour l’ensemble du personnel politique de Bordeaux! Que dis-je de la CUB! Voire de la France et du monde associés.
    La ligne est ténue entre article et éditorial . Il me semble qu’ici elle a été franchie.
    Sud Ouest est donc un journal d’opinion (pourquoi pas!) et non un titre de la PQR…
    Il suffit de le constater à nouveau et de bien le faire savoir.

  13. 25/07/2012 at 20:17 anne

    Je ne peux m’empêcher de penser au sort fait à Emmanuelle Ajon. Pour moi et d’autres, c’est l’amertume et l’illustration des libertés prises avec la moralité (et non la morale) politique. Aurait-elle été un homme, un cacique local, cela n’aurait pas été ainsi. Comment peut-on être débarquée (que dis-je : jetée à la mer) ainsi au dernier moment, après avoir navigué , après avoir bossé?
    j’ai du mal à comprendre comment votre rectitude a pu tolérer cela. Ou plutôt , je comprends bien : les accommodements, les petits arrangements entre amis, les calculs à moyen terme pour l’avenir de certains à Bx. Je Viens d’en faire l’experience similaire professionnellement : dur d’être femme, bosseuse , discrète, et refuser les compromissions…Mme delaunay, prompte à dénoncer l’injustice blog, n’est -t-on donc trahie que par les …siens ou plutôt les siennes?

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