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Le passé, et en l’occurrence l’histoire contemporaine, peut-il nous éclairer sur les non-sens de l’actualité ? On le voudrait et peut-être aurions-nous alors une chance de voir la menace du brexit et la construction d’un mur à la frontière des Etats-Unis se dissoudre dans la poussière épaisse des erreurs évitées.

Ces 5 et 6 juin 2019, nous célébrons les 75 ans d’un des événements les plus décisifs et les plus spectaculaires du XXème siècle : le débarquement allié sur les côtes normandes. Trente sept mille morts, 5000 disparus parmi les débarqués et les parachutés. Des jeunes gens de 20 ans auxquels ont été volés 60 ans de vie si l’on se fie à l’espérance de vie moyenne qui eût été la leur. Mais aussi, le glas de l’atrocité du régime nazi.

Américains, Australiens, Canadiens, Anglais, ils représentaient le monde libre. « Jamais l’Amérique n’est aussi grande que quand elle défend la liberté des autres », a dit fort opportunément Emmanuel Macron dans un très beau discours où chaque mot avait deux sens (passé et présent). Jamais, non plus, l’Angleterre n’a été aussi proche du continent mais aussi si dangereuse à relier à lui. Et pourtant, ils l’ont fait.

Cela s’appelait « le monde libre ». Peut-on imaginer plus beau qualificatif ? L’ ‘America first » de Donald Trump enverrait-elle aujourd’hui ses Boys se battre pour la liberté de l’Europe ? Elle veut au contraire l’affaiblir alors que le danger d’hégémonie se situe beaucoup plus loin. Le Royaume Uni oubliera t’il qu’il fut le refuge et la tête de pont des Européens qui voulaient rester libres ?

Les batailles d’aujourd’hui sont, pour l’instant, économiques et financières. Elles n’en sont pas moins décisives. Dans un monde interpellé par les dangers climatiques, est-ce de ses voisins qu’il faut s’éloigner ? Est-ce à l’intérieur même de ses limites territoriales (comme c’est à craindre en Irlande) qu’il faut rétablir des frontières et raviver les haines passées ? Est-ce que ce sont les Mexicains que l’Amérique a à craindre ou le continent asiatique ? Les réponses ne sont que trop évidentes.

Trois quarts de siècle sont passés et pourtant il s’agit bien d’histoire contemporaine dont la mémoire est vive, ceux qui l’ont vécu souvent encore présents. « Overlord », l’opération suzeraine, au dessus de toutes les autres, puisse-t-elle nous aider à mettra nos priorités en bon ordre.



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