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Ceux qui ont partagé le défilé du 1er mai 2008 en ont tous convenu : la mobilisation, l’ardeur, l’atmosphère du 1er mai 2009 étaient multipliés par 10. Et ceci malgré le temps grisounet, la pluie qui toute une partie de la matinée a paru vouloir s’imposer, et le long weekend que ce vendredi férié ouvrait.

Tant mieux. Je ne suis jamais contente et j’aurais aimé une ville plus encore envahie, soulevée, aspirée dans un même élan.

J’aime assez les manifs. A ma manière à moi, sans doute, et pour cet « être ensemble » qui donne aux ciels les plus grisâtres, à l’asphalte le plus dur, une énergie particulière. La communauté des humains se retrouve pour faire quelque chose d’apparemment idiot : quelques kilomètres de marche entre un endroit où on n’a rien à faire vers un endroit où il n’y a rien à voir.

C’est cette vacuité apparente qui donne leur force aux manif’s et aux défilés : on est là, sans utilité personnelle, sans curiosité particulière pour des rues, pour un trajet, habituellement toujours plus ou moins les mêmes. On est là, pour dire et pour être ensemble.

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