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Pour célébrer l’anniversaire de Claude Levy-Srauss (99 ans aujourd’hui), cette histoire qu’il raconte dans un de ses livres en louant la concision de la langue anglaise autant que le niveau culturel des serveurs aux Etats-Unis.

Il est à New-York dans le bar d’un hôtel et commande je ne sais quelle boisson. Au moment de régler l’addition, il présente sa carte bleue que le serveur examine :
– Levy-Strauss ! Books or pants ? (« Les livres ou les pantalons ? »)

Ce raccourci en effet fulgurant entre un de nos intellectuels les plus remarquables mais dont les livres ne se disputent pas sur les plages et le fabricant de blue-jeans m’a toujours beaucoup amusé.

Je m’en sers de prétexte pour parler de Claude, et lui souhaiter comme à l’écrivain Allemand Ernst Jünger, mort à 103 ans, d’écrire, de publier, de donner des interviews sans la moindre altération de son état de conscience et d’intelligence pendant beaucoup d’années encore.

Comments 5 commentaires

  1. 29/11/2007 at 13:53 Rosa et Missie

    C’est très amusant, vous utilisez l’orthographe du nom de LS identique à celle du "fabricant de pantalons".
    Je regarde ma bibliothèque, avec dans les livres pas mal d’articles découpés, les deux orthographes sont utilisées : levi et levy. L’une est peut etre plus américaine que l’autre, je ne sais pas, en tout cas les deux paraissent acceptées par leur propriétaire

  2. 29/11/2007 at 16:04 Gérard ELOI

    Bonjour Michèle,

    Je ne savais pas que Claude Levy-Strauss était à la veille de son centenaire !
    L’une des grandes qualités de ton blog est la diversité des sujets que tu abordes toujours avec talent. En te lisant, je crois qu’on apprend tous les jours ! Nous faisons de la politique, et chez toi dans une ambiance passant harmonieusement de la poésie à la philosophie. Ce qui est très important : à gauche, on est humaniste, donc un peu poète et philosophe !

    Pour en revenir à Claude Levy-Strauss, j’avoue que c’est un auteur que je trouve un peu "difficile", il ne se lit ni comme un roman, ni comme un recueil de poésie. Néanmoins j’apprécie chez lui (entre autres) ses études sur "mythes et symbolisme".

    Je relirai cela attentivement : il m’aidera peut-être à terminer un essai sur Nerval et les visionnaires, un truc que j’espère terminer après les municipales et cantonales. Car j’espère que nous aurons alors un peu de répit ?

    Quand je me suis inscrit à Désirs d’ Avenir il y a un peu plus d’un an, je m’étais imaginé avoir déjà fini l’ essentiel du boulot le 22 avril, continuer en "roue libre" jusqu’au 17 juin et puis consacrer mon blog à la suite de mes divagations poético-ésotériques !

    Nous voilà bientôt en décembre, et je continue à m’inquiéter plus de politique et actualité que des mystères du passé ! Malgré ces dégâts collatéraux du sarkozysme, je ne regrette rien : la lecture de tes billets me donne des idées pour un truc que j’ai aussi envie de terminer…Quand nous aurons le temps, j’espère au printemps !

    Amicalement

    GE

  3. 29/11/2007 at 18:55 mine de rien

    Loin des lectures ésotériques, voire délirantes, et en rapport avec la question des femmes en politique, plus généralement, de l’égalité femmes / hommes devant les "choix" professionnels: Christian Baudelot et Roger Establet, sociologues, spécialistes de l’éducation et des inégalités nous dressent un bilan fort intéressant du poids des acquis (par opposition aux gènes, malgré tout incontournables), de l’environnement socioculturel, 35 ans après le début des années 70, sur le thème des changements intervenus dans la construction de l’identité sexuée en France, et plus généralement dans tous les pays riches. Leur analyse, est fondée entre autre, sur des observations menées sur les jeunes enfants, et la nouvelle donne, depuis que de nombreuses mères ont accédé aux professions, (à l’emploi) jusqu’alors occupées par les hommes. Ce bouquin que je vous recommande, s’intitule "Quoi de neuf chez les filles" – "entre stéréotypes et libertés…" Je ferais un simple commentaire: d’énormes progrès, mais encore beaucoup de chemin à parcourir. Passionnant et subtiles clarifications. Vive les différences, mais pas l’inégalité…

  4. 29/11/2007 at 23:57 James

    Le Conseil de l’Europe a lancé un slogan correspondant tout à fait à la dernière phrase du commentaire de mine de rien: "Tous différents, tous égaux".

  5. 30/11/2007 at 14:00 mine de rien

    Sans trop de lien avec le thème de ce billet, j’ai écouté le discours du président à la télé pour commenter l’actualité on ne peut plus brûlante. A part lui, on a l’impression que nul autre ne détient la vérité, du moins partiellement. Pourtant, sur la question des 35 heures et du "travailer plus pour gagner plus", il semble totalement sourd à la presse spécialisée, comme aux commentaires télévisés de certains chefs d’entreprises. J’en veux preuve le PDG d’une PME qui fabrique des objets de cuisine en fonte, et qui se porte plutôt pas mal. Avec bon sens, ce dernier disait au journaliste qui l’interrogeait : pourquoi voulez-vous que je sacrifie une dizaine de mes salariés (soit 35 multiplié par 10 = 350 heures) pour répartir ces 350 heures sur le restant des autres salariés, en heures supplémentaires? Non seulement c’est absurde, mais en plus c’est économiquement une erreur. Puisqu’alors, ces 10 salariés risquent fortement de devenir des chômeurs, qui après avoir consommé leur assurance chômage passeront au R.M.I.. Qui en porterait la charge: le contribuable… . Pensez-vous que c’est ainsi que l’ensemble de la masse salariale y trouvera mieux son compte, chefs d’entreprise compris ? Sans compter que les chiffres du chômage sont truqués, puisque tout chômeur qui passe au R.M.I. est soustrait du nombre des chômeurs. Savant calcul, qui comme parmi d’autres abérrations économiques ont fait la une d’un précédent, mais récent numéro de "Marianne".

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