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Le XIV juillet à Bordeaux a été marqué par un spectacle très fin, réservé aux amateurs et pour cela d’autant plus goûteux. En quelque sorte, comme à Avignon, le « off » du défilé traditionnel.

Brochette, non moins traditionnelle, d’officiels qui ouvrent la cérémonie en traversant la moitié de la place des Quinconces pour se rendre à l’estrade qui leur est réservée. Côté civils, Juppé, Rousset, Respaud et les deux députées du lieu, Mme Bourragué et moi. Côté militaires, Le Général Klein, le général Frère et quelques autres hauts gradés. Au milieu, le Préfet, qui comme on sait est un civil, mais porte un très bel uniforme et salue les troupes la main à la casquette comme les militaires.

C’est là qu’on a vu toute l’expression du talent de ma collègue députée, casaque turquoise, jupe à pois. Partie dans le gros de la troupe pour la traversée de la place, elle a remonté l’ensemble avec une maestria dignes des plus beaux jours de l’hippodrome de Vincennes. Au quart du chemin, elle avait rejoint Rousset, au deux tiers, elle l’avait dépassé !

Une épreuve était encore possible : la place des Quinconces appartient pour moitié à la première et à la deuxième circonscription, le protocole ne tranchait donc pas. Sa chaise serait-elle la plus proche du Seigneur (qui on imagine…) ou bien serait-ce la mienne ?

Je l’avais vue longtemps interroger l’ordonnateur de la cérémonie avant que celle-ci commence et peut-être avait-il fini par obtempérer. En tout cas, elle a gagné ! Sa place était plus centrale que la mienne. Son visage s’est détendu, avec cette satisfaction pleine de bénévolence des combats difficiles.

Le rapport pour les parieurs n’a pas été bon. Mme Bourragué est coutumière de ces belles échappées dans un rang d’officiels. Je ne suis en la matière qu’un outsider.

Mais je m’applique…

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