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Le drame de l’écriture, fût-ce d’une page de blog, c’est qu’on ne sait jamais si la page écrite hier n’a pas été la dernière et si on y arrivera encore le lendemain. Devant mon clavier, j’ai mille choses à raconter : le bon échange que nous avons eu avec les commerçants de Fondaudège, la rencontre avec Richard Zeboulon et son suppléant qui se présentent comme moi dans la deuxième circonscription, l’hôpital dont on sait que je ne dis presque rien… Et pourtant la capacité à raconter est en panne, les mots trainent sur la ligne, le fil conducteur ne se tend pas tout seul de l’un à l’autre. Dans ces cas-là, Hemingway disait qu’il faut écrire « la plus petite phrase vraie » : la chose la plus vraie, la plus simple que l’on ressent sous la forme la plus courte.

C’est ce que je viens d’essayer. Peut-être que demain, ou cette nuit, ce petit fil ténu qui tient les mots entre eux sur la ligne comme une corde à linge invisible se renouera. Demain, ou plus tard, quand je serai grande, quand la fée libellule voudra bien recommencer à me raconter des histoires qui existent déjà quelque part, qu’il suffit seulement de retrouver et d’étendre au gré des souffles sur le fil..

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