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J’ai appris la composition du gouvernement « sur le terrain », à la Benauge, dans un café où nous nous retrouvions avant d’aller à la rencontre des ? . Je ne sais pas comment s’appellent les habitants de la Benauge, et je demande de l’aide à qui le sait !

Ce n’est pas l’important ce soir. On avait beau être informés, savoir depuis longtemps qu’Alain Juppé aurait un poste clef et sans doute celui-là (numéro deux du gouvernement, ministre d’Etat, chargé de l’Ecologie, du Développement et de l’aménagement durables »), difficile de ne pas rester saisis par la dissociation entre son discours d’il y a moins de six mois, lors de l’élection municipale anticipée, et ce rapide retour aux affaires parisiennes.

Mon billet d’hier (« la passion de Bordeaux ») était prémonitoire. J’ai encore sur mon bureau le numéro de « Bordeaux magazine » que j’évoquais. Que n’avons-nous entendu pendant cette campagne : je veux me consacrer à « ma » ville, être maire de Bordeaux est toute mon ambition.

Pendant le temps même de la campagne municipale, Alain Juppé rendait visite à Nicolas Sarkozy et négociait son ralliement. Sa « passion de Bordeaux » n’était qu’une passade, qu’un Bordelais sur sept a entérinée en l’élisant.

Voici le texte du communiqué que j’ai adressé à la presse depuis la table de café de la Benauge :

Nous sommes aujourd’hui renseignés sur la contrepartie ministérielle au ralliement d’Alain Juppé à Nicolas Sarkozy

Sa nomination nous instruit aussi sur la nature de sa candidature aux élections législatives dans la 2ème circonscription de Bordeaux : servir de tuteur à Hugues Martin, vrai candidat et faux suppléant, mais aussi contourner la loi qui stipule qu’un suppléant remplace le candidat déclaré en cas d’empêchement majeur et imprévu.

Ce poste ministériel est sans doute majeur dans la carrière d’Alain Juppé, mais il est tout sauf imprévu.

Six mois seulement après le scrutin municipal anticipé, « la passion de Bordeaux », l’affichage de vouloir demeurer au milieu des Bordelais et se consacrer à leur service, sa nomination démontre que la seule passion durable d’Alain Juppé est sa carrière nationale.

Les Bordelais, le scrutin démocratique, sont une fois encore utilisés à son gré et à sa convenance personnelle.« 

Comments 1 commentaire

  1. 28/05/2007 at 14:10 Tatard - Capitaine au long cours

    Un gouvernement de "littéraires" avec un vernis (pas épais) de droit public. Même leurs chefs de cabinets sont de la même teinture.
    Ainsi ,Claude Guéant le larbin de Sarkosy s’est distingué en 1999. Alors qu’il était préfet de Rennes, il a vendu au Maire de Dinard le domaine public ferroviaire que l’article L 52 du code des domaines prétend inaliénable. Le droit public est drôlement enseigné.
    J’ai demandé à Monsieur JUPPE ce qu’il compte faire pour rétablir le respect du Droit dans la haute fonction publique. A votre disposition pour le dossier

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