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Je reviens à ma préoccupation principale (en dehors de mon métier qui chaque jour me ramène radicalement à un autre « ordre » au sens pascalien de ce terme) : réfléchir à ce qui peut faire bouger la gauche à Bordeaux. Plusieurs billets y ont été consacrés depuis le soir du scrutin (« être un laboratoire d’idées », « être plus visible et plus lisible.. »)*. De nombreux commentaires y ont été apportés qui font avancer le débat. Ce soir encore, un long coup de téléphone m’a fait part de la même préoccupation et j’ai prié mon interlocuteur de faire cet exercice de mise en forme que constitue l’écrit et de nous faire partager ses remarques sur le blog.

Un des axes majeurs est de mettre en place un partenariat véritable avec les verts. J’en parle ici de manière très préalable : par définition un partenariat est une démarche commune, et je souhaite que la pensée des uns et des autres chemine ensemble.

L’essentiel, est qu’ensemble nous sentons le besoin et nous avons l’ambition d’un nouveau modèle de société. Les uns comme les autres, nous sentons que notre monde occidental fait face à une interrogation essentielle qui est celle de son mode de développement, ainsi que des risques qu’encourrent l’homme tout autant que la planète.

Cette communauté d’interrogation, nous la retrouvons à maintes reprises sur les dossiers municipaux ou communautaires. Espaces verts, propreté, transports, machines à sous, logement, piscines… Nous renchérissons bien souvent les uns sur les autres dans un même soucis : les verts l’appellent « haute qualité environnementale » et moi « haute qualité de vie ». Les deux se complètent et selon les dossiers, nous défendons soit le label HQE, soit le label HQV ! J’aurais volontiers proposé ce dernier sigle concernant le cruel besoin de Bordeaux en équipements de proximité si j’avais porté la campagne municipale. Juste en passant pour dire la faible épaisseur de nos différences sur ce type de dossier, les piscines en l’occurence : Pierre Hurmic veut un bassin d’été à la Bastide, j’en réclame au Grand Parc. En réalité : c’est bien de deux que nous avons besoin à Bordeaux !

Bien sûr, il y a des différences plus lourdes : le grand contournement en est l’exemple. Je pense qu’il est indispensable pour que le couloir rhodanien ne continue pas à drainer l’économie européenne, pour rééquilibrer l’Europe au profit de l’Ouest et du Sud, ambition plus que jamais nécessaire quand nos amis allemands se tournent au contraire vers l’est. Je ne veux pas que l’occident de notre Occident soit une réserve d’indiens dans cinquante ans, Pierre s’insurge pour que ce ne soit pas un musée des ponts et chaussées !

Nous nous retrouvons entièrement sur le transport maritime et fluvial. Avenir de Bordeaux que nous avons le devoir de repositionner au centre de l’arc atlantique, Avenir tout court, quand on songe à l’enchérissement inéluctable des énergies.

Un des commentateurs de ce blog disait : l’écologie n’est pas la cerise sur le gâteau. Au sens où je l’entends (c’est à dire ne concernant pas seulement l’environnement de l’homme, mais l’homme lui même), elle est la matière même du gâteau et l’épine dorsale de la politique.

C’est autour de cette épine dorsale que nous devons faire bouger les lignes de la gauche à Bordeaux.

  • voir aussi billets 13 à 17,19, 21 et 23 de ce mois d’octobre, ainsi que leurs commentaires

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