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Au delà de ma fenêtre, une mémorable engueulade d’oiseaux. Bergeronnettes, loriots, mésanges bleues, je ne sais pas tous les reconnaître, bien que je les classe tous parmi mes amis, quels que soient leurs dossards, jaune et noir pour les uns, bruns et jaunes pour les autres, bleus et gris pour les troisièmes…

C’est d’un tout autre sujet que je voulais parler quand ce concert s’est manifesté. En y réfléchissant bien, il n’est pas sans rapport avec ce que je voulais raconter.

Je ne connais pas Eric Besson, je n’ai pas lu son livre hâtif, écrit sans doute en quelques jours par une équipe éditoriale où il a été pour peu de choses. Objectivement, si l’on faisait de la politique de ce début de XXIème siècle en France une tragédie classique, il aurait la figure du traître.

Ce qui m’a choqué d’abord et surtout, c’est que Nicolas Sarkozy l’ait exposé sur la tribune de ses meetings électoraux, comme Cesar exposait ses proies de guerre. Cela m’a fait mal, tout simplement mal.

Que maintenant Nicolas Sarkozy ait récompensé son attitude d’un ministère de la prospective et de je ne sais quoi, ne me parait pas moins grave : pourquoi ne pas faire aussi un ministère de la délation et d’autres attitudes qui ne sont pas mes favorites ? Peut-être suis-je un peu dure, peu amie du cynisme et, finallement, d’un certain mépris des Français ? La plumée que se passent actuellement mes loriots et mes bergeronnettes m’influencent certainement.

Il parait qu’un humoriste a dit « mieux vaut qu’il ait le ministère de la prospective, la rétrospective n’aurait grandi ni l’un ni l’autre (Besson ni Sarko) ! ».

Je suis plus acariâtre que la moyenne : la récompense du traître, au temps de Racine, comme au temps de César, aurait fait fuir les foules. Comment, pourquoi, est-ce possible aujourd’hui ?

Fin du concert sous ma fenêtre. Mes chanteurs sont partir voir ailleurs.

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