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Colloque champêtre, dimanche 29 aout à Agen, chef-lieu du Lot-et-Garonne. Temps estival, participants nombreux, atmosphère détendue, débats fournis, repas convivial en forme de pique-nique… Bref tous les éléments de réussite qui témoignent sans le dire d’une organisation parfaite..

Ce colloque annuel, organisé par la présidente du Département, Sophie Borderie, répond au beau nom de « nouvelles confluences ». Le mot évoque d’abord la confluence du Lot et de la Garonne, laquelle a donné son nom au département. Mais, il ne dit pas que cela…

Pour la présidente et son équipe, il s’agit aussi des confluences de la longévité avec les domaines multiples que gère son administration.

Les jeunes âgés aujourd’hui, instruits par le covid et leur prise de conscience environnementale, donnent la préférence de manière assez massive à s’installer pour leur retraite dans des territoires où ils pourront acquérir des maisons de pierre avec jardin. Les villes moyennes bien desservies, deviennent beaucoup plus attrayantes* que les appartements plantés dans un urbanisme serré et bien souvent hors de prix.

Ils ont raison : la proximité de la nature et le jardinage, sont des facteurs démontrés scientifiquement** d’une longévité heureuse. C’était l’objet de l’intervention que j’avais préparé…

Je m’interrogeais cependant : ces Agenais vont-ils être très heureux d’avoir à accueillir des colonies de boomers parisiens ou bordelais en quête d’habitations répondant à leurs nouveaux désirs et de ce fait de voir chez eux les prix de l’immobilier enchérir ? 

Mais les Lot-et-Garonnais n’ont jamais fait que cela, accueillir, et ils en sont fiers. Ils ont en effet accueilli des populations venues de partout qui cherchaient à la fois un lieu où il pourraient trouver à la fois la paix et et un travail. Polonais après la guerre, Italiens issus de régions pauvres, Espagnols voulant échapper au franquisme, Juifs pourchassés, Portugais, Alsaciens sous l’occupation allemande… , le Lot-et-Garonne est un département d’immigration et a ouvert largement ses terres à ceux qui étaient à la recherche d’un monde meilleur.

Eh bien, ce n’est pas fini… Parisiens qui ont fait l’épreuve du confinement de 4 personnes dans 40m2, Bordelais découragés par l’explosion des prix de l’immobilier dans leur ville et tant d’autres qui ont découvert qu’ils pouvaient avoir dans ce département autant de services que dans une capitale régionale, bénéficier de paysages reposants, de fleuves et de rivières, de maisons avec jardin jusqu’au cœur de la ville et même de châteaux  que l’histoire a généreusement planté sur coteaux et collines.

Ce département est ami des confluences, bien au-delà de celle de ses deux fleuves ; celles aussi de populations mêlées où l’on trouve des noms de toutes consonances … Le prédécesseur de Sophie Borderie s’appelle Pierre Camani (je le salue au passage), les personnalités qui ont illustré le département ont pour nom Mathieu Chedid, Naima Charaï, Marguerite Duras, Michel Serres, Abdelatif Benazzi, Michel Polnareff, tant d’autres et aussi ceux dont les portraits étaient hier plantés dans la pelouse pour nous accueillir.

Merci à Sophie Borderie et son équipe de m’avoir fait découvrir tout cela et de l’avoir si bien mis en valeur. 

*L’observatoire de l’immobilier témoigne de cette tendance centrifuge

**grandes études populationnelles issues de l’Isped (Paquid et trois cités)

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