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Actualités cantonales – 16 mai 2011 / Nouvelle formule !

Mes actualités cantonales se modernisent et évoluent sous la forme d’une « newsletter » du Canton Grand Parc – Jardin Public.

Vous y trouverez toujours plus d’informations sur l’actualité de notre canton et les actions du Conseil général pour ses habitants.

Pour la recevoir, il suffit d’ un mail à l’adresse mdelaunay.canton@orange.fr

Pour télécharger la lettre en PDF : cliquez ici

Ces actualités ont un caractère purement informatif. N’hésitez pas à y réagir ou à demander des précisions.

Il est difficile de parler d’autre chose

La nouvelle a été si brutale, l’information si choquante au sens le plus fort de ce terme, les interrogations si nombreuses, que l’esprit s’y heurte continuellement. Mon billet sur le sens de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat attendra.

Peut-il s’agir d’un piège tendu à DSK ? L’enjeu de la présidentielle est décisif pour le pays, il l’est aussi pour l’ensemble des formations politiques et pour faire simple, il l’est tout autant pour la droite que pour la gauche. Le risque d’un nouveau 21 avril, à l’envers ou à l’endroit, garantit une campagne très tendue où tous les va-tout seront joués. La campagne de 2007 risque bien de n’apparaître que comme une répétition générale au regard des mises en scènes, des conspirations, des coups de bluff, des montages médiatiques que nous avons à craindre.

Il y a reconnaissons-le des points rocambolesques et peu crédibles dans les accusations portées. L’idée d’un guet-apens, dans un domaine où l’on sait que DSK n’est pas sans fragilités ne peut être exclue. Avouons que si une manoeuvre de ce genre était démontrée, la politique en sortirait gravement touchée et l’inspirateur du piège n’en sortirait pas moralement vivant. Rien à l’heure où j’écris ce billet ne permet d’avancer dans quelque hypothèse que ce soit.

Dans tous les cas de figure, il s’agit d’un événement triste et inquiétant. Notre pays a un immense besoin d’exemplarité, de rigueur, de confiance, non seulement en la parole mais en la personne. Besoin de confiance en la politique, d’élan, d’adhésion, d’ambitions. Rien que l’on puisse trouver dans les plis du rideau de douche du Sofitel.

Serait-ce une personnalité politique de droite, notre responsabilité serait la même et si nous devons plus que jamais faire la preuve de l’union et du sens de la responsabilité du PS, il en va de même de la classe politique dans son ensemble. De ce point de vue, la réaction de Marine le Pen a été d’une grande vulgarité ; celle de Bernard Debré ne m’a parue digne du nom qu’il est le sien. Proche ami de DSK*, Alain Juppé aurait eu beaucoup de classe de s’exprimer pour le moins en faveur de la présomption d’innocence.

Attendons. Toutes les interrogations sont possibles, toutes les réponses sont également lourdes à porter.

  • je le tiens de la bouche même de DSK qui m’a téléphoné au lendemain de mon élection de 2007

Dernière heure

Si aucune déclaration mensongère, si aucune machination, ne sous-tend l’information qui est tombée ce matin, alors il faut s’interroger sur la distance qui sépare un homme dans l’exercice de ses responsabilités et le même homme dans la conduite de sa vie.

Mais.. Nous savons que la campagne qui s’ouvre sera très dure, qu’aucune mise en scène ne nous sera épargnée. Gardons largement ouvert le parachute de notre esprit critique.

Communiqué de presse : Loi sur l’immigration : un texte médicalement irrecevable

Après de nombreuses navettes entre l’Assemblée nationale et le Sénat, le Parlement a finalement adopté hier soir le projet de loi sur l’immigration. Issu du discours de Grenoble, ce texte est très critiqué. Le PS envisage de déposer un recours devant le Conseil Constitutionnel.

Ci-après, la réaction de Michèle DELAUNAY, plus particulièrement sur la remise en cause du droit au séjour des étrangers malades.

« Avec les députés du groupe SRC, Michèle Delaunay a voté contre le projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité en séance publique à l’Assemblée nationale le 11 mai 2011.

Pendant plusieurs mois, avec ses collègues, elle s’est battue contre ce texte sans ambition d’intégration, qui entérine une politique migratoire sans principes ni résultats.

Le texte qui vient d’être adopté est fondamentalement injuste et, qui plus est, juridiquement instable : la mise à l’écart du juge des libertés, l’allongement de la durée de rétention et l’emprisonnement des étrangers sans papiers, récemment condamné par la Cour de Justice des Communautés européennes, sont autant d’atteintes aux libertés fondamentales affirmées par la Constitution et de violations au droit européen.

Michèle Delaunay condamne particulièrement la remise en cause du droit au séjour des étrangers gravement malades : ce n’est plus en effet l’accessibilité réelle d’un traitement dans le pays d’origine qui permet d’obtenir une carte de séjour, mais seulement son inexistence. Cette évolution est lourde de conséquences et peut correspondre à un véritable arrêt de mort dans des cas de maladies graves nécessitant des traitements coûteux et/ou réservés à une élite. On sait aussi que peuvent être exclus de ces traitements des femmes ou des groupes ethniques discriminés. »

Bioéthique : implantation post mortem et don du sang par les homosexuels

Deux autres avancées ont été entérinées avant hier et hier par notre commission de bioéthique à l’Assemblée : l’autorisation de l’implantation d’embryons post mortem et le don du sang par les homosexuels.

L’implantation post mortem souffre de sa dénomination qui la met sous le signe du deuil et non de la naissance. Avec raison puisqu’il s’agit d’une circonstance dramatique : l’implantation après la mort du père d’un embryon conçu dans le cadre d’une procréation médicalement assistée.

Nous avons voté hier son retour dans le texte de révision des lois de bioéthique alors que le Sénat (à l’origine par ailleurs d’avancées) l’en avait exclu. Saluons au passage le rôle positif de la députée UMP de Paris, Martine Aurillac, personnalité respectée que je n’ai jamais entendue prendre la parole de manière excessive ou contestable.

La question de cette implantation après la mort du père se pose heureusement rarement. Elle correspond à une situation où un projet parental a été engagé de manière indiscutables par deux personnes adultes. L’une est interrompue dans ce projet par un décès le plus souvent accidentel (les longues maladies n’incitent pas à la mise en route de cette procédure), faut-il pour autant priver l’autre de sa réalisation ?

Nous avons répondu « oui », en assortissant l’autorisation de conditions de délais : pas avant six mois pour que la décision ne soit pas prise par la mère sous le choc du deuil et avant 18 mois pour que l’enfant ne naisse pas à trop grande distance de la mort de son père.

Réfléchissons à ce que serait l’avenir de cet embryon en l’absence de cette autorisation : il serait soit détruit, soit implanté à une autre femme. Peut-on concevoir cet avenir en face d’une mère qui l’a conçue et veut, de manière responsable et réfléchie, le mener à terme.

La seconde avancée n’a pas la même gravité existentielle mais elle n’est pas pour autant négligeable. Le texte du Sénat avait entériné que le don du sang ne pourrait être refusé à aucun candidat donneur hors d’une raison médicale. Une ambiguïté subsistait : le refus en cas de rapport homosexuel masculin antérieur au don était classé dans l’arrêté régissant le don du sang au sein des raisons médicales (risque de transmission d’affection virale). Nous devrons donc lors de la deuxième lecture en hémicycle soit obtenir que l’arrêté soit revu et autorise explicitement ce don, soit voter un amendement le précisant.

Ces sujets sont austères. Ils sont l’occasion de discussions autour des valeurs que chacun de nous portent qui dépassent largement les clivages gauche-droite. Nous avons perçu, à gauche comme à droite, que l’un ou l’autre député avait mission de tenter de faire pencher le débat dans une direction purement politique et nous l’avons regretté… et outrepassé. Cette remarque n’a rien d’ « odieux » comme l’a évoqué un commentateur du précédent billet. Au contraire, en l’absence de tout manichéïsme, je souligne que les valeurs l’ont emporté sur les partis pris.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel