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CP – Commémorations officielles : la nécessaire place de l’Europe

Les commémorations des grands conflits du XXème siècle (11 novembre et 8 mai) ne laissent aucune place à ce qui fut le plus beau développement possible de ces conflits : la construction européenne.

J’ai déjà interpellé sur ce sujet nos précédents ministres. Je renouvelle aujourd’hui ma demande de voir figurer à ces commémorations le drapeau européen, l’hymne européen et d’admettre au rang des officiels les représentants des pays européens engagés dans ces conflits (en premier lieu, le représentant de l’Allemagne)

Ci-après mon nouveau courrier aux Ministres Alain juppé et Gérard Longuet.

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« Sur le chemin de l’honneur et de la victoire »

Nous sommes à un tournant de l’avenir de notre pays, un moment où plus que jamais le destin collectif l’emporte sur le destin personnel.

Nous sommes à un instant de la vie du Parti Socialiste où c’est pour nous une urgence de retrouver notre légitimité à porter le besoin d’exemplarité et de rigueur de notre pays.

Nous venons de subir une épreuve exceptionnelle de gravité. A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Nous devons sortir de cette situation par le haut et tout de suite.

Tout de suite pour ne pas laisser à la droite qui nous a, année après année, donné le spectacle de la succession des affaires, des conflits d’intérêt, de ministres fautifs que l’on remplace au pied levé, s’élever en donneur de leçons, oser prétendre que nous avons perdu la bataille de la morale quand elle en a depuis longtemps perdu la guerre.

Tout de suite, parce que le Parti Socialiste est en ce moment réuni dans l’épreuve. Nous en avons fait l’expérience hier en Gironde à l’occasion de la visite de Martine Aubry. Les militants attendent de se mettre au travail pour 2012, pas de discuter entre eux.

Tout de suite parce que les Français en ont besoin. Qu’ils veulent un avenir pour eux-mêmes et une ambition pour la France. Nous aussi.

Je m’adresse à ceux de nos candidats qui sont légitimes. Que ceux-ci me pardonnent mais j’exclus de ce groupe très restreint ceux pour qui cette élection est un échauffement et un moyen d’ occuper l’avant-scène médiatique. Ils ont le temps.

Je dis très simplement à ces candidats légitimes : nous vous estimons et chacun de vous est digne de briguer la magistrature suprême. Nous vous demandons (je dis « nous » parce que je sais que nous sommes nombreux) de vous rencontrer, de vous réunir, nous vous demandons de vous unir.

Votre groupe est infiniment restreint. Chacun de vous aura, si nous l’emportons -et nous devons l’emporter-, une position éminente. Nous saurons lire le message de votre union et nous nous situerons à la hauteur de ce qu’elle représente.

Ne nous donnez pas l’occasion de nous déchirer ni d’être déchirés. Parce que nous vous estimons, combattre, non pas pour l’un, mais contre l’autre sera pour nous un déchirement. Comment dire « Pierre » ou « Paul » quand nous savons que la France a besoin de Pierre et de Paul et que tous deux sont appelés à gouverner ensemble ?

Ne nous donnez pas non plus l’occasion d’être affaiblis. Imaginons que Pierre soit gratifié de 52% à l’issue des primaires et Paul de 48, quelle belle campagne pour la droite brandissant son candidat unique qu’ils feront mine de tous plébisciter ! Combien de perfidies sur le thême « allez vous voter pour un candidat que la moitié de son parti récuse ? »

Alors à vous, dans cette situation exceptionnelle, de savoir qui a le plus de chances d’être élu par les Français, celui qui est le plus prêt, celui qui sent le plus fort en lui cette envie d’en découdre pour que ce ne soit ni la droite, ni l’extrème droite qui ait la moindre chance de continuer à précipiter la France dans la décadence et la souffrance. . Il y a sans doute une réponse différente à l’une ou l’autre de ces 3 questions, mais nous vous faisons confiance pour en tracer ensemble la résultante.

Nous sommes prêts et désireux de peser dès maintenant sur l’avenir par notre travail, par notre exemple, loin des coups foireux, des bals de communicants, des mises en scène, de l’hypocrisie, de tout ce dont nous sommes épuisés. Nous voulons avancer et retrouver les Français sur le chemin de l’honneur et de la victoire.

La Case / Bagagerie SDF: courrier aux riverains de la rue St James et de la rue Ausone

Ne pouvant être présente à la réunion de concertation de ce mardi 17 mai, Michèle DELAUNAY a adressé aux riverains concernés par l’implantation rue St James de l’association La Case et l’installation d’une bagagerie pour SDF rue Ausone. Dans les deux cas, elle exprime son souhait de voir ces projets se réaliser dans des conditions strictes de suivi et d’encadrement.

Elle manifeste également son désir qu’une évaluation de l’impact sur la vie du quartier soit faite et que la poursuite des projets soit conditionnée à l’absence de remise en cause du Vivre Ensemble dans ce quartier.

lett_riverains_La_Case___Bagagerie.pdfLettre

Affaire DSK : allocution de Jean-Marc Ayrault, Président du groupe Socialiste, Radical et Citoyen

« Chers camarades,

Nous nous retrouvons ce matin dans des circonstances singulières.

Depuis dimanche, nous vivons au rythme des médias qui nous rapportent en temps réel les détails d’une procédure dans laquelle Dominique Strauss-Kahn est impliqué.

Les images d’un homme que nous connaissons tous, livré aux photographes et aux cameramen, nous ont logiquement bouleversés.

De cette affaire, nous savons peu de choses. Nous avons entendu les chefs d’inculpation particulièrement graves.

Nous avons entendu les faits reprochés à Dominique, mais nous n’avons pas encore entendu sa propre version des faits.

Dans cette affaire, nous savons qu’il y a une victime, mais nous ne savons pas encore si cette victime est la plaignante ou l’accusé.

Nous devons donc en de telles circonstances nous en tenir à trois principes simples qui doivent éclairer l’opinion sur notre état d’esprit.

1. Le respect de la présomption d’innocence doit s’appliquer, y compris à un homme présenté comme l’un des plus influents du monde. A ce stade, rien ne prouve la culpabilité de Dominique Strauss-Kahn.

2. La justice doit passer. La vérité – quelle qu’en soit le sens – doit être dite. Si les faits devaient être confirmés, ils justifieraient la sanction comme pour n’importe quel citoyen. L’exemplarité que nous appelons de nos vœux vaut pour tous.

3. Notre devoir, celui d’une organisation politique, celui d’un groupe politique n’est pas de commenter une procédure à laquelle nous ne sommes pas partie. Nous devons dès aujourd’hui continuer notre travail et répondre à ce que nos concitoyens attendent de la gauche, c’est-à-dire la préparation de l’alternance en 2012. »

Une exigence de respect

L’inculpation de Dominique Strauss-Kahn n’est en aucun cas un fait divers. Il s’agit d’une affaire d’Etat pour la France et d’une affaire internationale. Ancien Ministre, directeur du FMI, candidat favori des sondages pour l’élection présidentielle française, il est à la fois un citoyen ordinaire et un haut responsable politique détenteur d’une part de l’image de notre pays.

L’exhibitionnisme judiciaire et médiatique dont il est l’objet est indigne car il contrevient à la fois à ces deux qualités de citoyen ordinaire et d’homme exposé. Il bafoue les principes de la démocratie américaine, celui de la présomption d’innocence et il attente à la dignité. Nul inculpé ne serait ainsi photographié et filmé sans que son image soit floutée, son nom tu et que les caméras soient mises hors des salles d’audience où il est interrogé. L’anonymat est impossible ici, le floutage ne servirait de rien mais la simple symétrie impose que des images telles que celles dont nous sommes abreuvés ne soient ni prises, ni diffusées.

L’affaire est d’importance. Elle me parait mériter que notre Ministre des Affaires étrangères convoque l’ambassadeur des Etats-Unis pour lui demander que ces règles soient respectées. Que notre gouvernement demeure sans réaction sur cette attitude outrageante est une faute et il est grave que l’on n’ait, sur ce point précis, rien entendu de sa part.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel