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FDAEC (I) : la municipalité de Bordeaux réduit de moitié sa contribution

En 1978, Philippe Madrelle au nom du Conseil Général de la Gironde a eu l’initiative d’allouer aux communes un fonds annuel d’équipement, le FDAEC ou fond départemental d’aide à l’équipement des communes. La mesure s’est généralisée et elle repose sur le principe d’une contribution majoritaire du Département et d’un appoint communal qui était à Bordeaux jusqu’à cette année de 35 %.

Exemple l’an dernier pour le Canton Grand Parc – Jardin Public dont je suis l’élue :
– dotation du Conseil Général : 89 696 euros – contribution de la ville : 48 298 euros – enveloppe globale : 137 994 euros

Cette année, le Conseil Général, tenant compte en particulier de l’inflation, a décidé d’augmenter sa dotation de 5 %, soit pour le canton GP-JP : 94 181 euros La municipalité de Bordeaux a choisi, quant à elle, de réduire son enveloppe de près de moitié (46% exactement), et ne finance plus les projets qu’à hauteur de 20% au lieu de 35 %. Au total, pour GP-JP : 117 727 euros

Pourquoi cette réduction, quand tous les travaux auxquels sont destinés ces sommes augmentent vertigineusement ? sans doute, les écoles, les lieux sociaux, les équipements sportifs de la ville Bordeaux n’ont-ils plus besoin d’être améliorés !

En réalité aussi, il s’agit de déshabiller Paul pour habiller Pierre. Qui est Paul : le Conseiller Général élu. Qui est Pierre : le Conseiller Municipal désigné pour le même canton par Alain Juppé.

L’un (Paul) finance des projets proposés par la ville ; l’autre (Pierre) aura désormais un budget et toute latitude pour financer des projets privés ou pas, qui seront portés à son crédit et certainement inaugurés, fêtés…

A l’inverse de ce que finance le Conseiller Général : celui-ci n’est pas même averti de l’exécution des travaux par la municipalité.

(voir aussi sur le sujet : « FDAEC : kezako ? », billet en date du 26 novembre 2007)’

Prisons : faudra-t-il en arriver à créer une SPP?

Un visiteur évoque devant moi les préconisations de la SPA (Société Protectrice des Animaux) : pas de local de moins de 4m2 pour garder les gros chiens.

Trois prisonniers dans une cellule de 9m2 à Gradignan. Devant l’absence de réaction du Ministre à mon courrier l’alertant sur cette situation indigne, devrons nous en arriver à créer une Société Protectrice qui leur assure au moins un traitement égal à celui des gros chiens ?

OGM-Institutions : un très mauvais signe

Au moment où nous débattons à l’Assemblée et au Sénat de la réforme des institutions, supposée donner du pouvoir au parlement, le gouvernement s’apprête à donner un signe patent du contraire.

L’amendement Chassaigne (préservant les AOC des cultures d’OGM), après avoir été voté à l’Assemblée, a été « rhabillé » par la majorité UMP du Sénat. Hier, le texte de loi lui-même, tombé sur la procédure de la question préalable (voir les deux billets en date du 13 mai) va être rétabli cet après-midi par le biais d’une commission paritaire restreinte à majorité UMP.

Tout cela est un peu compliqué, mais son sens est au contraire très clair : ne laisser aucune marge de manoeuvre au Parlement, fût-ce à l’issue d’un vote majoritaire.

Alors qu’ l’UMP cherche actuellement à circonvenir les députés socialistes pour obtenir la majorité des 2/3 sur le vote du projet de loi sur les institutions, on a ici une application pratique anticipée des véritables intentions du gouvernement : redorer le blason de Nicolas Sarkozy par un large vote sur les instituions et, concrêtement, ne rien céder au Parlement.

… et législativement rejeté !

les trois points de ce titre font le lien avec le billet précédent, écrit vers 16 heures entre les questions d’actualité au gouvernement et la reprise de la séance sur les OGM.

Eh bien, surprise entre les surprises, notre mobilisation a été la plus forte et le texte a été rejeté à la suite d’une question préalable du député Chassaigne à l’origine de l’amendement 252. Cent trente six voix, contre 135 ! Deux absentions UMP, sans compter ceux qui n’ont pas trop voulu se montrer dans l’hémicycle pour ne pas contrarier leur électorat.

Cette prudence confirme la raison pour laquelle la procédure du « vote solennel », qui permet de savoir nominativement qui a voté quoi, a été rejetée par l’UMP. Le soutien du gouvernement, n’est pas tous les jours un exercice aisé pour les députés UMP !

Réjouïssance ce soir, place du Palais Bourbon, ou José Bové était à l’instant encore entrain de discuter au milieu d’un groupe de badauds.

Moments inattendus, qui démontrent qu’une opposition motivée est quelquefois plus éfficace qu’une majorité enrégimentée.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel