« Nous avons le devoir de gagner et plus encore, après, de réussir ». Voilà la phrase exacte du meeting de François Hollande hier à Mont-de-Marsan.
Il le sait, nous le savons, mais les Français ne le mesurent sans doute pas assez. Et ne mesurent non plus que l’un ET l’autre dépendent d’un.
L’un, par le vote aux 4 tours de scrutin qui approchent à grands pas. Des pas chaque jour plus grands à mesure que le temps se raccourcit d’ici le 22 avril. L’autre, par l’attitude de chaque Français face au terrible bilan des 5 années qui viennent de s’écouler qu’il n’est pas mon objet ici de détailler (dette, chômage, désindustrialisation..).
L’autre, pour lequel nous n’avons que peu d’outils mais des outils décisifs : l’exemplarité, la confiance, la croissance. Colbert n’en comptaient que deux (labourage et paturage). Nous devons donc considérer que nous avons fait des progrès.
La confiance. C’est ce que, dans l’artisanat politique qui est le mien chaque jour, j’essaye de susciter. De même que l’autorité ne se décrête pas mais s’acquiert, la confiance s’acquiert sur des bases très difficiles à définir : le caractère, les preuves.
Hollande a le caractère. C’est un homme probe, tenace, attentif aux autres et plus inspiré de l’intérêt public que du sien. Nombreux sont les Français qui n’ont pour le percevoir que des signes indirects, via la télé, son histoire, sa parole en meeting. J’essaye de l’exprimer sur le terrain mais reconnaissons que je ne suis crue que par le confiance que j’inspire moi même. Ou pas. (suite…)