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La réflexion lapidaire de mon vieux sage concernant le Grand stade n’est pas sans fondement. Il s’agit effectivement d’un dossier à risque et ce ne serait pas la première fois qu’un Maire de Bordeaux, lourd de trop de mandats, se ferait pièger par son amour du football. Ou plus justement, par l’amour qu’il prête à ses électeurs.

Ceux-ci sont pourtant plus sages et raisonnés qu’on ne croit. Le sondage concernant l’opinion des Bordelais l’ont montré. Si 73% étaient favorables au fait que Bordeaux possède un Grand Stade, ils étaient plus de la moitié à ne pas en faire un investissement prioritaire, et à approuver la décision du Conseil Général de ne pas financer l’entreprise.

Le danger est double et le plus sérieux n’est pas forcément celui qu’on croit.

L’investissement initial. L’enveloppe envisagée, naviguant à vue selon l’actualité et les prises de position locales, va de165 millions à 230. Une paille.

Sagesse diront certains : peut-on citer un seul chantier qui n’a pas -et de très loin- dépassé l’estimation initiale ? Mal façons, aménagements des accès, imprévus divers ont, selon les cas, gonflé les budgets comme voiles de navires. Dans un horizon fait de croissance faible à négative, le risque de ne pouvoir assumer ces révisions à la hausse devient cependant lourd de conséquences.

Le mode de financement sous forme de loyers. On le sait, à hauteur de 100 millions les Girondins participeront sous forme de loyers. Les Girondins, ce n’est pas l’Etat, c’est une structure privée dont les propriétaires changent au gré des fantaisies constitutionnelles de ce type d’économie, des résultats des clubs et de l’âge du Capitaine. Cette dernière formule recouvrant toutes les formes d’imprévus et de prétextes qui peuvent être avancés pour se soustraire à la charge, et c’est là un des risques d’appuyer le financement d’un équipement public, ou qui devrait l’être, à plus de 50% sur des fonds privés.

Qui garantira ces loyers ? L’actuel propriétaire, M6, ne parait pas se précipiter ce qui laisse bien comprendre qu’il ne considère pas obligatoirement son mariage avec les Girondins autrement que tous les autres mariages, c’est à dire solubles dans les difficultés.

La Mairie ? Une autre institution ? … Dans tous les cas, cela veut dire : le contribuable Bordelais, comme ce fut le cas dans la malheureuse affaire Bez.

« L’histoire finit toujours pas se répéter » disait avant-hier mon compère. N’allons pas jusqu’à le souhaiter.

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