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Nicolas Sarkozy l’a-t-il proposé (il le dément), ou n’en a-t-il rien fait (Juppé affirme le contraire), on se doute que je n’ai pas à coeur de départager ces deux grands experts en communication.

Tout simplement, parce que l’important n’est pas là. Ce qui est incroyablement choquant, c’est qu’Alain Juppé ait fait de son propre chef l‘annonce de la proposition -vraie ou fausse- qui lui aurait été faite de succéder à Philippe Seguin, en profitant au passage pour motiver son refus par son amour « durable » pour les Bordelais.

Qu’est-ce qui est grave ? C’est que la République est bien bas pour qu’une personnalité prenne l’initiative d’annoncer les postes qu’on lui a proposés, ou qu’on lui a refusés.

La tradition républicaine l’interdit et je pourrais citer plusieurs noms (hommes et femmes) auxquels des maroquins ministériels ont été proposés et qu’ils ont déclinés sans en rien dire.

Alain Juppé est expert en le contraire. Il a affirmé que lui avaient été proposés le Ministère de l’Education, le Ministère de l’environnement et du développement durable (pour la deuxième fois), d’autres sans doute, sans qu’il y ait à ses assertions le moindre étai.

Au passage, il s’est attiré l’amitié des Ministres alors en charge (Darcos et Borloo) que, de facto, ses déclarations faisaient passer pour des seconds couteaux, remplaçables au bon gré de notre premier édile.

C’est sur le plan humain, inélégant et au rang de la pratique républicaine, incroyablement décevant.

Un député que je côtoie à l’Assemblée, ancien Préfet, a eu ces mots après l’article des « Echos » et la « révélation » de Juppé sur les offres sarkoziennes : « Mais où en sommes-nous arrivés… »

C’est une question qu’à gauche comme à droite, nous sommes nombreux à nous poser. Le prochain « plus haut personnage de l’Etat » devra y répondre.

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