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Je reviens à l’instant des cérémonies de célébration du 8 mai, date de la fin de la guerre 40-45 et de la victoire des alliés.

Cette date, ces cérémonies, ont une grande importance historique et à un moment où l’Europe n’apparait guère que comme un enjeu (un échec ?) économique, il me parait plus que jamais essentiel de montrer leur signification.

Bien sûr, la victoire sur l’Allemagne nazie. La montée des extrémismes, jusque dans notre ville, montre l’importance de ce combat qui ne doit pas connaître de fin. Les extrémismes s’appellent et s’entretiennent : plus que jamais nous devons veiller à n’en favoriser aucun.

Mais il y a une autre signification à cette date : elle a ouvert le chemin à la construction de l’Europe. Elle est, en elle-même, une justification de cette construction. Le 8 mai marque la fin des grands conflits européens, elle témoigne d’une prise de conscience et d’une ambition qui, malgré tous les aléas, demeurent dans le peloton de tête de ce que nous sommes en droit et en mesure d’espérer.

Or, dans la cérémonie du 8 mai, nul drapeau européen. Nul hymne européen pour venir prolonger notre hymne national. Nul développement en ce sens dans le message de notre éminent secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Hubert Falco.

La journée de l’Europe a lieu le 9 mai. Il y a en France aujourd’hui entre le 8 et le 9 mai beaucoup plus qu’une nuit : une erreur politique.

Quand tous les dirigeant des pays de l’Union ont perdu jusqu’au sens de ce mot, quand le soutien à l’un d’eux tarde de plusieurs mois, laissant aux marchés le temps d’augmenter leurs taux et leur puissance, le 8 mai devrait être l’occasion de donner au 9, et inversement, une épaisseur politique et humaine qui est la condition de l’adhésion des peuples.

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