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Question d’actualité : TVA à 5,5%, médiocre anniversaire

Question d’actualité posée par Michèle Delaunay le 27 avril 2010 dans l’Hémicycle

Ma question s’adresse à M. le Ministre du budget et des comptes publics.

Il y a un an, M. le Ministre, votre majorité a voté la baisse de la TVA à 5,5% dans la restauration : à l ‘issue de ces 12 mois, qu’en est-il ? Les restaurateurs n’ont répondu à aucune des contreparties que votre gouvernement a prétendu exiger.

Nous attendions une baisse des prix de 11,8% sur 7 ou plus des produits de leur carte ; la baisse globale est estimée tout au plus à 1,17 % ; la plupart des restaurateurs n’a pratiqué aucune baisse appréciable.

Nous attendions 20 000 embauches et 20 000 contrats en alternance sur 2 ans. Nous n’avons rien : 5 300 emplois créés in extremis fin 2009, juste de quoi compenser les suppressions de postes du début de l’année.

Nous attendions une revalorisation des salaires : rien à ce jour, ni augmentations, ni même engagement des principales organisations patronales de ce secteur.

Alors que votre gouvernement prétend réduire les niches fiscales, Alors que notre dette s’alourdit tous les jours nous rendant tributaires du cynisme des marchés, nous vous demandons solennellement, M. le Ministre, d’exiger que chacun de ces engagements soit tenu, sous peine, dans le cas contraire, d’un retour au taux antérieur.

Où en sommes-nous arrivés ?

Où en sommes-nous arrivés qu’un homme puisse se prévaloir de ses maîtresses et condamner sa femme à vivre sous la burqua ? Et qu’un Ministre ait rendu possible cette tragi-comédie parce qu’il n’a pas été capable de s’assurer de la loi française avant d’ouvrir la bouche ?

Où en sommes-nous arrivés que des banques puissent exiger un taux de 9,5% pour un emprunt à cinq ans (13,5% à deux ans) d’un pays entier ? Et pour qu’un continent entier -notre Europe- n’ait pas en face de ces banques le pouvoir de les faire renoncer à une partie de leur créance ?

Ni le bon sens, ni le droit, ni la force des Etats, n’ont plus cours. Nous sommes dans une société de marchands et de frimeurs et personne pour dire « stop ». Devrons-nous monter en longue marche pour l’imposer ? En sommes-nous encore capables ?

La corde et le pendu

« Les marchés » (banques, officines financières de tous poils, traders de toutes espèces) sont entrain d’acculer à la banqueroute un pays européen ami et, pendant ce temps, toute l’action du gouvernement est concentrée sur la burqua et la polygamie supposée de l’époux d’une conductrice porteuse de burqua.

Nos médias sont pleins de l’affaire, tandis que les taux usuraires faits à la Grèce continuent de monter.

Qui se soucie d’un léger détail ? Notre propre pays dépend chaque jour davantage de ces mêmes marchés. Notre dette en même que notre dépendance de ces opérateurs cyniques que nous avons pourtant soutenu de nos propres impôts, s’alourdit chaque jour. La corde sera bientôt plus grosse que le pendu.

Qui pour y faire face ? Qui pour expliquer aux Français l’importance de cet enjeu ? Une fois de plus, notre gouvernement, tapi derrière le rideau de fumée qu’il ranime chaque jour avec de plus de plus de difficultés, est aux abonnés absents.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel