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Michèle Delaunay a invité les Bordelais à rencontrer Olivia Chaumont le jeudi 4 mars pour partager son témoignage personnel et aborder les multiples questions de « trans-identité ».

Architecte-urbaniste, Olivia a changé de genre au milieu des années 2000. Son chemin a croisé celui de Michèle Delaunay en octobre dernier à l’occasion du colloque « Questions juridiques et sociales posées en France par les parcours de changement de sexe », organisé à l’Assemblée nationale par Michèle Delaunay et HES (Homosexualités Et Socialisme).

A cette occasion, les Députés socialistes se sont penchés sur la question de la reconnaissance juridique du changement de genre. Si la transsexualité est reconnue en France depuis 1960, il existe encore d’importantes disparités de territoire selon les juridictions. Par ailleurs, la législation française est beaucoup plus stricte que dans de nombreux pays européens tels l’Espagne ou l’Angleterre.

Lire les actes du colloques

Olivia Chaumont est par ailleurs la première femme reconnue par le Grand Orient de France : initiée en tant qu’homme dans cette obédience maçonnique, elle a été acceptée comme soeur à la suite de son changement de genre.

Olivia Chaumont, lors de la rencontre, a évoqué le long chemin des « trans-genres », ces personnes qui ne peuvent se sentir bien dans le genre qui leur a été attribué par la nature. Elle a rappelé que l’on « naît trans » et que le cheminement vers le changement de genre reste long et douloureux. Outre le regard des autres, les trans doivent affronter une longue série d’épreuves médicales et juridiques.

Alors que la Ministre de la Santé vient de publier le décret longtemps attendu rompant le lien entre maladie mentale et transsexualité, les associations trans rappellent que le chemin vers l’acceptation reste long et que de nombreux points sont encore à débattre :

  • la « réassignation sexuelle » (l’opération de changement de sexe) reste une condition nécessaire du changement d’état civil, ce qui n’est pas le cas en Espagne ou en Angleterre.

  • aujourd’hui le psychiatre est tout puissant et peut, selon ses propres convictions, stopper net le processus. Suite au décret de la Ministre, les associations souhaitent voir le psychiatre devenir avant tout un accompagnant

Olivia Chaumont et Michèle Delaunay ont longuement débattu avec la salle des questions juridiques et éthiques posées par le changement de genre, au cours d’un échange basé sur la compréhension et le respect.

Lire l’article de Sud Ouest

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