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Je présente demain au groupe Socialiste, Radical et Citoyen (SRC) le rapport d’étape et les propositions du groupe « Politique de l’âge » que je préside à l’Assemblée.

Dix-huit mois d’auditions et de réflexion qui ont d’abord été l’occasion de rencontres pétillantes, toujours gaies, novatrices, positives, bien loin de l’image que beaucoup se font de tout ce qui concerne les « âgés ». Je ne peux citer tous ceux qui sont venus enrichir ce rapport. Je ne résiste pas cependant à saluer Geneviève Laroque, présidente de la société française de gérontologie, Thérése Clerc, Monique Bragard et Syzanne Goueffic, conceptrices de la maison des Babas Yagas, Jérome Pélissier, Jean MIchel Caudron, Annie de Vivie fondatrice d’Age-Village, Joëlle le Gall, Bernard Ennuyer, Jean Claude Henrard… Présidents de sociétés savantes, Professeurs, Sociologues, gérontologues … Tous sont en réalité de dangereux révolutionnaires, bien décidés à faire bouger ce « tiers monde » que constituent les plus de 60 ans. Que ceux que je n’ai pas nommé me pardonnent : tous sont à ranger parmi ces activistes ; aucune de nos auditions, aucun de nos débats, n’a été ni ennuyeux, ni ténébreux. Qu’ils en soient remerciés en même temps qu’invités à poursuivre le travail avec nous.

Et pourquoi l’auraient-ils été ? Vieillir est une chance et c’est aussi un des objets de notre rapport de contribuer à envisager l’âge positivement. Certes, il ne va pas sans problèmes, ni sans questions, mais toutes les possibilités sont aujourd’hui ouvertes pour qu’il ne soit pas non plus sans réponses.

L’allongement de la vie a constitué la plus grand progrès du XXième siècle, il est aujourd’hui la défi politique majeur du XXIième. Un tiers de la population occidentale peut être considérée comme « âgée » mais pour la majorité d’entre eux, ces âgés se portent bien, sont actifs et décidés à la demeurer le plus tard possible. Les acquisitions techniques, au premier rang, desquelles l’informatique, sont là pour les aider à demeurer pleinement en prise avec leur temps.

La balle est dans le camp des politiques : à eux (à nous) d’innover et de trouver, à la question nouvelle de la révolution des âges, des réponses nouvelles. Tout à fait entre nous, je pense que c’est en premier lieu aux socialistes de se porter en tête de ce défi social, sociétal et humain. Nous défendions au cours des derniers siècles ‘la veuve et l’orphelin »‘. Tous les deux ont radicalement changé de visage mais ils n’ont pas moins besoin d’attention, de solidarité, d’échange et de partage.

La révolution des âges, il ne faut pas se suffire de l’analyser, il faut la faire. Elle a besoin d’un vocabulaire nouveau, de petites mesures qui ne paraissent pas grand chose mais qui peuvent changer la vie, de reglements, de lois, de défenseur(e)s des âgés, les uns et les autres capables de démonter que non, décidément, il n’y a pas plus jeune, plus moderne, plus progressiste que d‘avancer en âge !

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