m

Alain Juppé sur France-inter ce matin. Une heure entière qui finit à l’instant. Je me suis abstenue jusque-là du moindre commentaire sur l’avalanche médiatique qui a entouré ses « cerises en hiver », un sourire étant volontiers pris, de ma part, pour une insolence.

Moment de franc rire justement à sa réponse en trois étapes à la question simple : « Etes-vous favorable au bouclier fiscal ? ». Première étape : « oui », un oui accompagné de l’antienne sarkozienne « dans un pays, il ne peut être question de prendre à quelqu’un plus de 50% de son revenu ». Du Sarkozy dans le texte.

Demi-tour gauche, un instant plus tard, en pensant que l’on venait de parler d’une entreprise où le patron gagne 350 fois plus que l’employé : « Dans les cas de très hauts revenus, on peut concevoir des exceptions.. ». L’excellent inspecteur des finances qu’est Alain Juppé sait bien que les « gros chèques » au titre du bouclier fiscal ne concernent pas de très gros revenus mais de très gros patrimoines. Les exceptions seront donc rares. Insistance de Nicolas Demoran « Mais alors vous êtes comme Pierre Méhaignerie ? » .

L’excellent journaliste qu’est Nicolas Demoran sait bien que ce n’est pas cela que soutient Méhaignerie, Juppé aussi. Qu’à cela ne tienne, nouveau quart de tour à gauche « Oui, c’est cela, je suis comme Pierre Méhaignerie.. ».

C’est à dire exactement au contraire de ce qu’il disait en première partie de réponse. Tout le monde ainsi sera content et aura écouté ce qu’il voulait entendre. Même Nicolas Sarkozy.

Un de mes amis, facétieux, m’a confié son projet de créer une association « Un jour sans Juppé », sur le modèle d » « Un jour sans Sarko ». Je l’ai encouragé d’un vieil adage : « Pas besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ».

Répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel