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Alors qu’Obama, symbole d’une démocratie rajeunie, vient d’être investi, nous venons de connaître à l’Assemblée un paroxysme de tension.

Nous en venions à l’article 13 de la loi organique nécessaire à la modification du réglement intérieur du Parlement. Cet article ouvre la porte à une limitation du droit d’amendement et du temps de parole des députés. La majorité UMP s’est rigidifiée alors même que le Président Jean Marc Ayrault faisait des propositions très modérées permettant, si j’ose dire, de limiter la limitation.

Il serait compliqué d’expliquer le détail des diverses procédures (rappels au réglement, interruptions de séance) qui ont amené au paroxysme de la crise, et notre groupe, suivi par le groupe GDR (Gauche Démocrate Républicaine) a décidé de quitter l’hémicycle et de ne pas siéger demain, laissant la place libre à la majorité que la moindre opposition gène au point qu’elle doive l’empêcher de s’exprimer.

Laurent Fabius a expliqué avant que nous sortions pourquoi cette limitation du droit d’amendement était à la fois anti-constitutionnelle (le droit d’amendement est imprescriptible), et pourquoi, ce qui est un comble, elle est contraire même à la révision constitutionnelle qui nous a valu le dernier Congrès de Versailles. On se souvient qu’elle n’est alors passée que d’une voix.

Moment de haute tenue. Fabius parle toujours posément mais sa voix monte crescendo de manière très convaincante, et l’hémicycle entier l’a écouté avec la sensation de vivre un moment républicain fort.

Véritable crise politique, qui, venant après tant de manquements aux droits de l’opposition, tant d’atteintes aux libertés, ne sera pas facilement résolue.

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