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Le  financement des campagnes électorales est bien heureusement réglementé et contrôlé. La nécessité d’un contrôle de l’adéquation entre l’objet du scrutin et le contenu des documents électoraux relève aujourd’hui de l’urgence. Prendre les électeurs pour des gogos fait partie des causes de désaffection de la vie politique.

Les élections départementales à Bordeaux et en Gironde constituent de ce point de vue un cas d’école. Après un premier document où les candidats de l’ump posaient sous la main bienfaitrice d’Alain Juppé (certains sont des jeunes gens de mon âge, déjà élus du temps de Jacque Chaban-Delmas, et dont on pourrait imaginer qu’ils ont une expérience propre et deux ou trois idées personnelles), voilà le temps des « réalisations » et des promesses.

Pas de chance, ni les réalisations, ni les promesses, ne correspondent en quoi que ce soit aux compétences et aux attributions des Conseils départementaux ! Pas non plus, à l’occasion, aux limites des territoires. Très clairement, le « communicant » en charge des documents a reçu une mission unique : semer la confusion auprès d’électeurs crédules, montrer l’omnipotence et l’omniscience de l’omni-Maire, préparer sa campagne aux primaires ump. Au passage, le dit-communicant tire grand bénéfice de l’opération, puisque le message et l’objectif sont communs à l’ensemble des candidats et les documents d’autant plus faciles à concevoir à la chaîne.

Un des points forts de ce programme ump pour le Conseil départemental est de « favoriser les déplacements doux dans la ville et de faire respecter le code de la rue ». Pour mémoire, ni la circulation, ni les pouvoirs de police capables de réglementer le fait que les piétons marchent sur les trottoirs et les voitures sur la chaussée, n’ont la moindre ébauche d’un soupçon de rapport, avec le Conseil départemental. Non plus que l’ « insécurité urbaine », la « favorisation des marchés de plein air » ou l’ « entretien des lieux de culte ». Consultez votre boite aux lettres : les documents ump sont à Bordeaux (et au delà, en Gironde) tous fabriqués à cette aune, c’est à dire tissés de compétences strictement municipales ou relevant de l’Etat.

Quand à la venue du messie, elle est sous-entendendue au programme de ces candidats. Je crains pour autant que nous n’en ayons pas la même définition.

 

 

 

Comments 5 commentaires

  1. 07/03/2015 at 16:27 alphonse

    …. »jeunes gens de mon âge »…vous êtes dure en affaires..!

    Quoique…

    «  » » » » » » » » » »
    « S’il ne s’est rien passé , dit Ariane, avant le 25 juillet je le ferai. Aide-moi parce que je vais t’aider. »
    Et le dit fait. Et le mot « aide » s’aide lui-même. Et je cède à la force du mot-acte.
    Le 25 juillet a un air de coup d’Etat. Ce n’est pas seulement que c’est un acte de parole. C’est que je crois. Je crois que le « ferai » sera. Je ne doute pas. Je tremble. C’est déjà fait.
    L’histoire est finie le 25 juillet. Qu’Ariane ait « donné » une date est un haut fait théologique.
    ….
    J’admire qu’Ariane ait osé prophétiser exactement. Je n’oublierai jamais ce 25 juillet du 29 juin. Ou ce 29 juin qui savait quel jour exactement le messie viendrait. Et déjà le 25 juillet était demain.
    «  » » » » » » » » » » » » » » »

    Ariane ici est la fille d’Hélène (Cixous née en ’37) contant dans « Homère est morte » les derniers jours de sa mère Eve, 102 ans, juive ashkénaze, Heidelberg, Osnabrück, Londres, Strasbourg…puis sage-femme à Alger (mariée à un sépharade) jusqu’en 1971…

    Ceci pour dire qu’en matière d’éthique, il n’y a pas que le code électoral.
    Il faudrait qu’on sorte un peu de « chez soi », en France, comme en matière de …tabac, de nucléaire… ou d’Afrique……..en matière d’euthanasie…
    Tantôt, il va falloir qu’on me fasse passer subrepticement la frontière pour bénéficier de l’euthanasie réservée aux belges..!!!

    Et au fond, ne pourrait-on imaginer une euthanasie…politique..??!
    il n’y a donc personne dans les jeunes loups de droite, à Bordeaux pour commencer,
    pour « virer Giscard comme avait fait Chirac… »..??!!

    Je crains que non, hélas, à droite comme à gauche….point de messie à l’horizon…ni même de précurseur…!

  2. 07/03/2015 at 18:22 marc

    Un billet léger pour un sujet qui n’est que trop sérieux : raconter n’importe quoi pendant les campagnes électorales. Je pense comme vous que l’on devrait avoir à rendre compte des promesses n’ayant rien à voir avec le mandat pour lequel on est candidat. Est ce que vous n’etes pas à l’Assemblée nationale, pourquoi ne pas le proposer ?
    Quant aux promesses non tenues… Soyons généreux : il y aurait trop de monde devant payer des pénalités

  3. 07/03/2015 at 19:00 laurie

    à ma connaissance, tant que la loi NOTRE n’est pas votée, les attributions des départements ne sont toujours pas connues. pas de quoi se vanter

  4. 09/03/2015 at 09:07 Klaus Fuchs

    Cela s’appelle des balles dans son propre pied: David et Dessertine : selon SO de ce jour ils veulent une « mutualisation » entre services du Conseil départemental et ceux de la ville: juridiquement impossible! Dessertine « s’engage sur l’aide aux commerces du centre-ville, trop souvent oubliés »: oubliés PAR QUI, chère Laurence, si ce n’est que PAR LA VILLE dont vous êtes maire adjointe? N’est-ce pas le rôle de la Ville plutôt que celui du Conseil départemental dont cela n’est pas une compétence ? Je constate la confusion totale dans la tête des candidats de la droite, mais il est vrai: cette confusion voire manipulation sont les caractéristiques de toute la campagne menée par les candidats de la droite qui, bien sûr sans l’écrire explicitement, insinuent de façon subliminale par leurs tracts électoraux que c’est… Juppé qui doit succéder à Madrelle…Vaste programme pour le candidat pour 2017!

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