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De Berlin, où ont été évoqué aujourd’hui les enjeux démographiques mondiaux, les balcons de Ginko semblent loin. Ils s’en rapprochent brutalement à la lecture du verdict les concernant : tous montés de manière insatisfaisante et dangereuse, alors que le Maire de Bordeaux m’a répondu il y a peu, avec ce ton insupportable de celui qui sait relativement à celui qui ose l’interpeller : « il ne faut pas faire un monde d’un balcon qui tombe.. »

Certainement pas « un monde » mais peut être la fin d’un monde. Celui de l’insupportable légèreté de la politique vis à vis à la fois de la réalité quotidienne et des enjeux majeurs de nos sociétés. Notre ville est aujourd’hui vendue à des promoteurs avides de bénéfices rapides par un maire nécessiteux de soutiens dans sa course à la primaire de la droite, elle même susceptible de lui ouvrir la magistrature suprême. Un balcon d’un nouveau quartier de notre ville, où des Bordelais investissent tout ce qu’ils possèdent, fétu de paille n’est-ce pas au regard de l’enjeu personnel du Maire…

Je crois tout le contraire. Un secrétaire d’Etat allemand auquel je disais tout à l’heure mon regret de n’avoir pas su convaincre mon Gouvernement de l’importance de la transition démographique m’a répondu, avec le plus grand sérieux et en anglais « sans doute était-ce trop concret… ».

Il en paraissait triste, je l’étais aussi. Comme je le suis de la désinvolture avec laquelle a été considérée par la municipalité  de Bordeaux la chute d’un balcon nouvellement construit à Bordeaux.

 

 

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