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J’ai eu la chance de rencontrer lors d’un séminaire d’économie organisée par Gerard Collomb, Alain Merieux, actuel Président de biomérieux, entreprise quasi séculaire qui accompagne la vie de tous les médecins et soignants de par le monde.

Je nommerais volontiers Alain Merieux dans le top ten de mes « Elders », ceux qui ont fait le XXème siècle et sont en bonne voie pour le XXIème. Pourquoi cette dénomination américaine de « Elders » : parce ce que ce club très brillant existe déjà outre-atlantique et qu’il n’est à ce jour en France qu’une lueur dans les yeux de quelques uns d’entre nous.

Dans un discours très plaisant qui venait après celui de Gerard Collomb, non moins plaisant, cultivé et spirituel, Alain Merieux a donné les clefs de la success story de sa famille.

Jeune encore, il interrogeait son grand-père Marcel, ancien élève de Pasteur qui fonda l’empire Merieux. Quelles sont les clefs de la réussite ? Quels conseils me donnerais-tu au moment de m’engager dans la voie de l’entreprise ?

Le Grand-père, mêlant pragmatisme médical et expérience entrepreunariale, réfléchit un instant.

– Plus je réfléchis sur le sujet, je vois en effet deux clefs pour mener une entreprise…

Le jeune Alain n’en attendait pas davantage. Deux clefs, quand elles sont bien employées, sont capables d’ouvrir toutes les portes. Il attendit, au sommet de la curiosité.

-Eh bien, ces deux clefs, ces deux instruments sont le trouillometre et le pifomètre. Tu passeras de l’un à l’autre, l’utilisation de l’un te mènera obligatoirement au second et réciproquement. Il n’y a pas d’autre secret..

La leçon m’a parue d’autant plus juste qu’elle ne s’applique pas qu’au seul monde de l’industrie. Plus encore peut-être, à la réflexion, elle mène la réussite politique.

Comments 9 commentaires

  1. 29/12/2012 at 14:36 brigitte

    et oui les Lyonnais ont le sens de la synthèse!
    Vous retrouverez Monsieur Alain Merieux sur youtube « ce qui manque à une PME »
    il ne pratique pas la langue de bois et sa reflexion sur l’innovation est intéressante et sur les jeunes diplômés …lyon – louhans ce n’est pas loin Monsieur Montebourg va peut être le rencontrer ….
    Pas mal trouvé les 2 clés, il faut aussi un trousseau qui s’appelle Volonté… sans volontarisme, il est difficile d’aller au bout de ses rêves!

    Bonne Journée à tous

  2. 29/12/2012 at 14:47 Michele

    Brigitte, Alain Merieux m’a ravie ; de même que son engagement pour Lyon, aux côtés de Gerard Collomb, dont il ne partage pas les engagements politiques ; de même aussi que sa vision pour le développement économique hors de nos frontières

    • 30/12/2012 at 01:07 brigitte

      Madame, l’international, voila un sujet intéressant pour la filière des services aux séniors!
      le vieillissement de la population est mondial, donc c’est un marché colossal
      Nous avons en France des atouts indéniables, c’est un vaste sujet car il y a la partie des services ( emplois, qualification, professionnalisation, qualité etc…) et la partie organisation du service. Actuellement le coût organisationnel est beaucoup trop important, la valeur ajoutée doit être portée par le service apporté. Si ces quelques jours avant la reprise vous donne un peu de temps pour la lecture, je me permettrais de vous conseiller un livre « stratégie océan bleu », cela émoustille l’imagination et ouvre des voies sur de nouveaux axes stratégiques.
      je crois infiniment aux emplois dans ce secteur medico-social à condition que le personnel soit qualifié avec des processus bien établis, et de bons indicateurs. L’innovation passe aussi bien par les aspects technologiques, d’organisation et de formations des personnels.
      le secteur de la boulangerie ‘artisanale » a su relever le défi il y a quelques dizaines d’années face aux boulangerie industrielle : par la qualité, l’innovation etc..
      A nous d’agir de même dans le secteur des services aux particuliers, un beau challenge qu’en pensez vous? Il faut tirer vers le haut ce secteur, sinon il n’est pas attractif pour les salariés, le travail au « noir » continue à se développer et la valeur perçue reste minime pour les usagers!
      bien à vous

  3. 29/12/2012 at 15:07 Ludovic Lefebvre

    Ha non, la réussite dans l’industrie et plus encore dans la politique est d’avoir des parents riches ainsi qu’un carnet d’adresses de riches.

  4. 30/12/2012 at 09:36 Rosa et Missie

    Un grand patron qui a de l’humour et de l’humilité a en effet de quoi ravir. J’en connais davantage qui se prennent pour les maîtres du monde et le font savoir.

    • 30/12/2012 at 12:36 sylvie

      ben oui ! c’est pour cela aussi que notre économie est florissante ( Peugeot, Renault… )

  5. 30/12/2012 at 10:09 AYRAULT Monique

    Moi aussi je crois à ce que dit Brigitte :

    « je crois infiniment aux emplois dans ce secteur medico-social à condition que le personnel soit qualifié avec des processus bien établis, et de bons indicateurs. L’innovation passe aussi bien par les aspects technologiques, d’organisation et de formations des personnels. » entièrement d’accord.

    Ce n’est pas toujours une question de moyens, mais d’organisation, alors oui il faut utiliser « le pifomètre » dont parle Madame la Ministre…Mais les empires bien en place comme celui de Mérieux ont des assises solides….. Les EPAD pas du tout de repaires solides gérées par des élus locaux de bonne volonté qui utilisant leur pifomètre se plantent, mais complètement dépassés, souvent ambitieux qui font construire des établissements très tape-à l’œil, oubliant que les retraites de cette ruralité avoisinent les 500 € et mettent les familles en grandes difficultés.
    car 2000 € ce n’est pas si simple à trouver…..Je me demande toujours si nos parlementaires se rendent compte ???

    Y a t–il un seul, parlementaire ouvrier, agriculteur, pêcheur, instituteur…et je ne me mets rien au féminin….Pour expliquer que parité et égalité ne sont pas pour demain !!!

    • 30/12/2012 at 17:41 sylvie

       » En politique, ce qui est cru devient bien plus important que ce qui est vrai  »

      Talleyrand, accompagné, passait à cheval par la campagne. Son interlocuteur :  » regardez, ces pauvres, il faut bien qu’ils vivent  »
       » Est ce bien indispensable ? « 

  6. 30/12/2012 at 16:07 A. Blanchard

    erreur sur Marcel Mérieux (1870-1937), le fondateur de la dynastie, que vous désignez comme « ancien élève de Pasteur ».
    Si Marcel Mérieux fut préparateur à l’Institut Pasteur à partir de 1894, c’était avec le Pr Roux. Louis Pasteur lui est mort en 1895. Ce qui n’enlève aucun mérite à M Mérieux, bien au contraire.

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